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politique
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Fausse démocratie

12/11/04 10.13 t.u.
Michael Ferrari

Il est très habituel en ces temps modernes d’entendre parler de la nécessité de « préserver la démocratie » La démocratie occidentale et les valeurs qui lui sont liées, les droits de l’homme et les libertés dites « fondamentales » notamment n’ont pas qu’une simple valeur constitutionnelle ou législative, mais forment une nouvelle « culture » qui s’est établie sur la ruine des anciens régimes via les premiers courants idéologiques libéraux, et démocratie représente aujourd’hui un véritable « mode de vie ».

L’attachement à cette démocratie – qui n’est plus réellement définie depuis longtemps déjà – est un facteur d’unité au sein des nations occidentales ; il est reconnu que nous vivons dans une démocratie, ou le respect de la volonté populaire est assuré et où l’Etat ne peut se livrer à des dérives totalitaires et où les intérêts privés ne peuvent pas totalement se substituer à l’intérêt collectif, apanage de la démocratie.

Erreur grossière et dangereuse.

Qu’on en juge ; démocratie signifie pouvoir au peuple. Il existe deux possibilités démocratiques d’un point de vue juridique: la démocratie représentative et la démocratie directe. Bien entendu la première voie a été choisie par la totalité des nations occidentales. Le peuple doit donc élire des individus sensés représenter le peuple et faire appliquer sa volonté. Mais ce n’est pas si simple. Il faut aussi considérer l’existence de deux types de démocratie d’un point de vue idéologique ; la démocratie libérale fondée sur la souveraineté dite nationale et la démocratie fondée sur la souveraineté populaire, qui fut celle de Rousseau et des jacobins. Le système français résulte de la combinaison d’éléments libéraux et jacobins, avec un net avantage pour les éléments libéraux. Si la souveraineté populaire offre au peuple un véritable pouvoir par le biais de techniques telles que le droit de veto, les procédés révocatoires, l’initiative populaire, le référendum et surtout le mandat impératif, la souveraineté nationale qui dissocie totalement le peuple de la nation – la nation est un corps indivisible et distinct des éléments qui la composent – ne confère aucun pouvoir véritable au peuple.


Idéologie libérale oblige, le peuple ne dispose d’aucun moyen de forcer les élus à respecter sa volonté…nos nations européennes, la France notamment, ont totalement interdit le mandat impératif dans leur constitution, lequel permettait d’obliger les élus à respecter le programme pour lequel ils avaient été élus sous peine de sanction. Il s’en suit que les élus, qui ne sont liés en rien à la volonté populaire, se coupent de cette dernière et la souveraineté de la nation ou du peuple devient une souveraineté parlementaire ; le gouvernement pour et part les gouvernants à l’exclusion des gouvernés. En outre la démocratie libérale basée sur la souveraineté nationale s’accommode mal des procédés démocratiques semi directs qui confèrent tout de même un certain pouvoir au peuple ; les procédés référendaires et le droit de veto même s’ils existent officiellement n’ont aucune influence réelle. Nous voyons aujourd’hui les effets de la démocratie libérale ; un gouvernement coupé totalement du peuple, une oligarchie affairiste corrompue et asservie à des intérêts privés. Nous en voyons l’exemple ; alors que plus de 80% des français au bas mot demandent plus de sécurité, moins d’immigration, le gouvernement a-t-il prit l’initiative d’endiguer ces phénomènes ?

Ajoutons que même le simple fait de voter est devenu bien plus une fonction pour les français qu’un véritable droit.

Le fait d’être contraint de passer par un corps intermédiaire pour exercer sa souveraineté fait du peuple l’otage des ploutocrates et oligarques.
La véritable démocratie ne peut qu’être directe ; le peuple doit pouvoir choisir les voies constitutionnelles et législatives, choisir directement ses représentants, discuter de la nature et du fonctionnement de l’état sans être soumis à des corps intermédiaires, véritables corporations politico juridiques.

Que la démocratie soit libérale ou jacobine, basée sur la souveraineté nationale ou populaire, il est un élément qui demeure le même ; le suffrage universel. Tout citoyen peut participer à la vie politique sous quelques conditions mineures ; être majeur – tout le monde en général y arrive un jour – et disposer de la nationalité – qui s’obtient en France aussi simplement que possible. C’est là qu’est le drame ; lorsqu’on constate qu’une frange de plus en plus importante de la population est proche de l’illettrisme et que la capacité intellectuelle et de raisonnement du peuple dans son ensemble est de plus en plus lamentable, on ne peut qu’être révolté devant le fait que le vote d’un beauf imbécile ait la même valeur que celui d’un homme culturellement élevé, consciencieux des enjeux de ce millénaire. Il est possible de débattre de l’accès à la culture et de la nécessaire renaissance d’une véritable éducation. Mais dans l’état actuel des choses il importe d’effectuer une sélection en vue de rehausser la politique nationale. Le raisonnement intellectuel populaire est une condition essentielle au maintien d’une démocratie véritable. Hors, libéralisme oblige, la seule sélection que la France ait un jour mise en pratique fut une sélection par l’argent ; le suffrage censitaire basé sur un impôt – le cens – qui conférait le droit de vote à ceux qui s’en acquittaient. Ce suffrage censitaire existe toujours sous une forme moderne et dissimulée. L’aristocratie financière, liée au libéralisme, peut être aujourd’hui encore retrouvée sous une forme différente.

Il faut maintenant en finir avec le suffrage universel et donner le droit de vote aux seuls citoyens réellement aptes à participer à la vie juridique et ressusciter la souveraineté populaire. Il importe donc de lutter pour une démocratie directe, seule garante du pouvoir au peuple qui doit disposer du pouvoir de révoquer ses représentants, de faire voter ou abroger des lois – y compris celles qui ont une valeur constitutionnelle – et rétablir le mandat impératif qui oblige nos représentants à respecter ce pourquoi ils ont été choisis.
La démocratie libérale qui prive le peuple de toute influence réelle, qui rompt les liens entre le peuple et ses représentants et transmet le pouvoir aux ploutocrates doit être abattue afin que renaisse la démocratie au sens premier du terme. Une chose reste incroyable : l’occident moderne sous l’égide des Etats-Unis ose encore se faire le chantre d’une pseudo démocratie dont les failles sont évidentes, et va même jusqu’à imposer ses « valeurs » politiques et « philosophies » à coup de char… Démocratie libérale demeure décidemment un désastreux oxymore.

 
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