Grèves : l'échec de la droite falso
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29/05/03 |
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9.48 t.u. |
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Roland Gaucher |
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Cette droite " falso ", pour elle, tout marchait sur des roulettes. Certes, au premier tour des présidentielles, Chirac avait tout lieu d’être inquiet : il était talonné par Le Pen. L’horreur ! Mais au second, hourra ! Il était élu, avec quelques 80 % des voix. Pourquoi ? Parce que, phénomène sans précédent, la gauche (PC-PS) s’était mobilisée en sa faveur. Du même coup, le FN était renvoyé aux oubliettes médiatiques.
Un boulevard s’ouvrait devant " Chi-chi " et Raffarin. Ils n’avaient plus rien à craindre du côté de la gauche. Au PS, Jospin n’existait plus, le parti était en proie à des crises internes sérieuses. Le PCF, n’en parlons pas, il était déserté par les électeurs prolétariens qui lui préféraient Jean-Marie. De beaux jours s’ouvraient.
Minorités agissantes
On n’en est plus là aujourd’hui. La droite " falso " gouvernemental se trouve aux prises avec une avalanche de grèves (chez les enseignants, à la SNCF, à la Poste, etc.) à cause du problème des retraites.
Comment est-ce possible, alors que les deux grands partis de gauche, le PS et le PCF ont été plongés dans une crise dont ils sont loin d’être sortis ?
La réponse est à rechercher chez un auteur de la fin du XIX° siècle, complètement oublié aujourd’hui, un certain Georges Sorel.
Georges Sorel, qui eut un écho certain au début du XX° siècle dans les milieux d’Action Française, notamment auprès de Georges Valois, fondateur dans les années vingt du fascisme français, fut le créateur de cette notion : " les minorités agissantes ". Ces minorités se sont révélées en diverses circonstances. J’en citerai une : celle d’un certain Cohn-Bendit en mais 1968, qui provoqua quelques bouleversements. J’aurai peut-être l’occasion de revenir sur cette péripétie que j’ai vécue.
Eh bien , nous sommes dans une situation très semblable. Certes, le PCF et le PS, après le deuxième tour des présidentielles, ont été expédiés au tapis, mais les minorités agissantes sont toujours là.
Ces minorités sont avant tout celles de milieux trotskistes : une racaille de " profs " qui sont en train de montrer leur puissance. Les agitateurs de Force Ouvrière, conduits par Blondel, ancien trotskiste-lambertiste. A ne pas oublier, la mouvance trotskiste, infiltrée dans les médias, la télévision, la radio, sans oublier Le Monde d’Edwy Plenel. A quoi il faut ajouter la minorité agissante de Thibault à la CGT, proche du Parti communiste, mais qui a sans foute été moins éprouvé par la déroute électorale du PCF.
La droite " falso " se trouve aux prises avec des forces qu’elle ne soupçonnait pas.
Affaire à suivre.
Roland Gaucher.
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