II° Assises de la Radicalité le 14 juin 2003
Elles ont eu lieu cette année dans une commune de l’agglomération parisienne en présence de militants venant de la plupart des régions de France et de quelques invités non membres du Réseau radical.
Le Conseil solidariste radical [CSR], instance dirigeant du Réseau radical a porté à la connaissance des présents le texte ci-dessous qui constitue son analyse de la situation présente et orientation stratégique :
« Etat des lieux :
Pour parodier Evola nous sommes « des hommes au milieu des ruines ».
Ruines idéologiques, ruines organisationnelles nationales ou internationales... Il est inutile de relater la déliquescence du nationalisme-révolutionnaire en France et en Europe, ou le reculs successifs des mouvements anti-mondialisation, progressistes, etc. et leur capitulation face au « politiquement correct ».
Nous sommes au « au milieu des ruines » mais dans le même temps nous sommes ceux qui restent fidèles et qui montrent le chemin de l’étoile polaire.
Ceux aussi qui ont compris que le monde évolue et que depuis l'effondrement du système soviétique, nous avons changé de monde. La preuve en est que tous les grands événements qui se produisent aujourd'hui entraînent des divisions et des ruptures transversales qui affectent toutes les familles politiques. Les notions de « droite » et de « gauche », qui sont nées avec la modernité, sont en train de disparaître avec elle.
Malheureusement, le Mur de Berlin n'est pas encore tombé dans toutes les têtes. Beaucoup continuent à raisonner selon des catégories obsolètes et croient pouvoir rejouer perpétuellement la guerre d'Espagne en regardant l'avenir dans leur rétroviseur.
Ce qu'on appelle la « mouvance nationale » a toujours associé des sensibilités différentes. Elle abrite aujourd'hui des hommes qui adhérent à des options totalement incompatibles. La clarification est en train de se faire et débouchera sur de nouvelles synthèses, sur de nouvelles organisations et sur de nouvelles alliances.
Base stratégique :
Nous avons défini l’ennemi : ce qu’Alain de Benoist nomme « l'idéologie du Même » ou le « système occidental », c’est à dire cette vue du monde qui veut convertir le monde entier à un modèle occidental invariablement représenté comme le seul possible et le meilleur et qui n'a cessé de véhiculer l'idée selon laquelle les différences que l'on constate entre les peuples et les cultures ne sont que des caractéristiques contingentes et transitoires au regard de l'irrésistible mouvement qui pousse l'humanité vers une destinée homogène.
Cette ennemi, incarné dans la seule superpuissance mondiale et contrôlant la plupart des médias, a une incroyable puissance de récupération de ses contestations soit en les digérant [voir les anti-mondialisations devenir des alter-mondialistes] soit en jouant sur l’opposition des extrémistes opposés.
Partant de ceci et de ce que nous avons évoqué précédemment [état des lieux] nous voulons contribuer à la résistance au NOE en se basant sur divers thèmes :
• définition de l’ennemi et des alliés objectifs :
Sont des ennemis tous ceux qui contribuent directement ou indirectement à la perpétuation de l’idéologie occidentale et à la dictature du même.
Sont des alliés objectifs tous ceux qui veulent un monde multipolaire. Les ennemis de nos ennemis sont nos amis.
La césure ennemis/alliés ne recouvre pas des critères de droite ou de gauche ou des divergences ethniques ou religieuses mais une vue du monde.
• nouvelles convergences
Découle de ce qui précède. Nous voulons contribuer à mettre en synergie les forces de résistance donc faire naître des oxymores politiques.
Penser à la phrase d’Haro Schulze-Boysen « Adversaire d’aujourd’hui, camarades de demain »...
• refus des extrêmistes opposés
Les affrontements/oppositions basées sur l’histoire passée [fascisme/antifascisme] ou sur l’ethnie doivent être pris pour ce qu’ils sont des moyens du système de diviser les forces de résistance et de les neutraliser. Donc tous ceux qui les prônent doivent être considérés comme des alliés conscients ou inconscients de l’ennemi.
• mondialisation de la résistance/périphérie contre le centre.
Le combat n’est pas limité à notre pré-carré. Il faut agir localement penser globalement et considérer toutes les luttes anti-impérialistes comme nôtres.
Projets politiques :
Tout en prenant conscience de ses faiblesses le Réseau radical entend contribuer à créer un pôle clairement NR doté d’une influence réelle. Pas un groupuscule de plus mais un réseau à structure variable pouvant épouser les diverses opportunités ».
La mise en place de cela sera développée aux adhérents du Réseau radical dans le bulletin intérieur de celui-ci.
On notera que de nombreuses personnalités nationalistes-révolutionnaires ou radicales avaient envoyé des messages de sympathie au participants aux assises. Citons les noms de Jim Saleam [Australia First], d’Adriano Tilgher [Front national social italien], Ugo Gaudenzi [quotidien Rinascita et Rinascita Nazionale] et du NR belge qu’on ne présente plus Hervé van Laethem. Ce dernier s’adressa ainsi - par courrier - aux membres et sympathisants du Réseau radical : « A l’occasion de vos Assises de la radicalité, je tenais à vous saluer et à espérer que des travaux de ces Assises déboucheront sur des axes de travail qui permettront dans le futur au nationalisme révolutionnaire de peser bien plus sur l’actualité et de devenir un courant original et fort du nationalisme.
A mon sens d’ailleurs, en ce début de XXIè siècle, le seul nationalisme possible est révolutionnaire. Révolutionnaire et anti-capitaliste, révolutionnaire et anti-impérialiste.
Je voudrais profiter de l’occasion pour saluer une autre résistance dont très peu de médias parlent mais qui tous les jours fait payer un tribu aux troupes d’occupation américaines et britanniques : il s’agit de la résistance irakienne.
Et vous supplier de ne pas vous laisser influencer par la propagande yankee : le peuple et l’armée irakienne se sont bien battus et si Bagdad ne fut pas Stalingrad : Bassorah, Oum Qasr, Nassirya et d’autres villes irakiennes auront vu s’écrire de véritables pages d’héroïsme d’un des derniers états socialistes et nationalistes qui existait.
Je terminerai, au risque de déplaire, en répétant mon appel à l’unité. Il n’y a pas, il ne peut y avoir d’ennemis entre NR.
Plus que jamais : Europe – Jeunesse – Révolution !,Plus que jamais : A Bruxelles, à Paris, à Hébron, une seule Révolution ! ».
|