La guerre Hitler-Staline
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05/09/04 |
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15.23 t.u. |
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Roland Gaucher |
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Je viens de prendre connaissance d’un livre gorgé de documents dont la traduction est parue aux Editions Akribea : La Guerre d’extermination de Staline, 1941-1945 et dont l’auteur est l’allemand Joachim Hoffmann.
Ce livre a été accueilli en France par un silence quasi-total, ce qui est un des traits de notre intelligentsia. A mon avis pour deux raisons : 1 - Il heurte les idées reçues sur Staline et l’Union soviétique, en particulier dans le cadre du conflit avec l’Allemagne hitlérienne. Dans cette période, aucun doute pour nos chers « intellos » : Hitler est un monstre, et Staline, même si on peut lui reprocher, par la suite, quelques petites bévues, un héros. 2 - L’éditeur français Akribeia est un pestiféré révisioniste.
Venons-en au sujet qui s’appuie sur de nombreux documents que l’auteur a pu consulter dans les archives soviétiques après la dislocation du régime communiste en URSS.
Sur le déclenchement de la guerre en 1941 par Hitler, il apparaît que l’offensive allemande de juin 1941 n’a précédé que de quelques mois celle que Staline mijotait contre l’Allemagne. Il apparaît aussi que l’armée soviétique disposait de forces considérables, dotées d’un matériel de guerre extrêmement puissant : « compte tenu, écrit Hoffmann dans sa conclusion, de la supériorité gigantesque et sans cesse croissante de l’armement soviétique en chars, en aviation et en artillerie notamment, sur les troupes de la Wehrmacht, alors dispersées dans l’Europe entière, le commandement allemand estima que, passé le mois de juin 1941, une guerre préventive ne serait plus envisageable »
Comment la Wehrmacht a-t-elle pu, au début de son offensive, infliger à cette armée soviétique, extrêmement puissante, des revers aussi considérables . Essentiellement, selon l’auteur, parce que de très grandes quantités de combattants russes ont déserté et se sont rendus (1). Ce qui prouve le divorce entre la population russe ou ukrainienne, ou géorgienne, etc. et le régime soviétique.
Staline, néanmoins, est venu à bout de cette situation catastrophique pour lui, certes, mais comment ? En exerçant une répression impitoyable contre les déserteurs. La répression n’a pas été moins impitoyable contre les officiers et les combattants allemands faits prisonniers. Ceci au mépris de toutes les conventions internationales, en temps de guerre.
Nos chers « humanitaristes » se gardent bien de nous rappeler cela.
Cette extermination impitoyable de déserteurs en temps de guerre a-t-elle lieu de surprendre ? L’auteur, en se fondant sur diverses recherches, qui sont dans l’Europe pourries d’aujourd’hui soigneusement étouffées, estime que « ... l’Etat soviétique avait déjà fait périr plus de quarante millions d’individus avant de les commandos meurtriers du Reichsführer SS n’entrent en action. Avant Auschwitz, il y eut l’univers concentrationnaire du Goulag, et, parmi les camps qui le composèrent, celui de Kolyma, avec ses trois millions de morts. »
Cela dit, on n’arrête pas de nous parler des millions de morts de la Shoah. Mais ceux de la Kolyma sont soigneusement passés sous silence.
D’où l’intérêt de ce livre qui est à lire et à faire lire.
Il est une contribution importante à la dénonciation d’une des plus formidables escroqueries de notre époque : la désinformation médiatique.
Roland Gaucher
Ce livre est disponible sur www.librad.com
Note 1 : Selon l’auteur, à la mi-août 1941, un million et demi de soldats soviétiques, tous grades confondus, se sont rendus aux Allemands. Le chiffre s’éleva à plus de trois millions à la mi-octobre et dépassa trois millions huit cent mille à la fin de 1941.
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