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politique
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Le vrai-faux démantèlement de l’ETA

24/10/04 1.58 t.u.
André Franschi

L’opération policière d’il y a une dizaine de jours au Pays Basque français a donné une image impressionnante d’efficacité des polices françaises et espagnoles. Mais cela fait bien longtemps que la prise révélée par le juge Le Vert à la presse était un fait acquis. Depuis de longs mois, les « planques » de l’ETA étaient connues, et les dirigeants arrêtés localisés par les deux polices.

D’ailleurs, depuis plus d’un an, l’ETA montre d’incontestables signes d’essoufflement. Cet essoufflement est politique avant tout, mais il est aussi militaire. Rappelons-nous par exemple que des attentats importants ont été « déjoués » par la police, tel cette camionnette bourrée d’explosifs interceptée miraculeusement sur l’autoroute lors d’un « contrôle de routine » alors qu’elle faisait route vers Madrid. Pas besoin d’être Sherlock Holmes pour comprendre qu’elle avait été prise en chasse dès l’instant qu’elle avait quitté une des bases logistiques déjà surveillées par la police. Idem pour une valise piégée « découverte » dans le train San Sebastien-Madrid à Noël dernier : son convoyeur avait du être suivi dès le départ... Ces précédents, et sans doute quelques autres moins connus, ont du faire comprendre à l’ETA que ses bases arrières étaient découvertes. D’ailleurs Paris Match signale que la décision de mener l’opération policière a été prise quand la police a été convaincue que sa surveillance devenait désormais totalement stérile.

Cette première considération donne un éclairage tout à fait intéressant sur les événements qui ont secoué Madrid en mars denier, avec l’attentat provocateur que le gouvernement s’acharnait à imputer à l’ETA. Compte tenu de la surveillance totale des caches de celle-ci, la police espagnole avait toutes les raisons de penser que les Basques n’étaient pour rien dans l’attentat. Cela ne l’a pas empêchée de propager le contraire avec une telle frénésie que finalement Aznar en a perdu les élections. Mais cela indique bien le degré de manipulation auquel il faut faire face, et parions qu’en France, il n’est pas moindre qu’en Espagne...

Quant à Mikel Iriarte Antza présenté comme le « numéro un » de l’ETA, arrêté à la surprise » des enquêteurs, toujours selon Paris Match qui précise que la cache de Salliès de Béarn où il se trouvait avait été investie par de simples policiers tandis que la DNAT était engagée ailleurs, il y a là aussi une bonne dose de mystification.

Tout d’abord Antza est présenté comme le négociateur des accords de Lizarra avec les autres mouvements basques, et comme un des dirigeants qui a mené alors les discussions avec l’Etat espagnol, notamment lors d’une réunion à Zurich. C’est d’ailleurs « l’arrestation inopinée » d’une des participantes à cette réunion de Zurich qui a précipité l’échec de cette démarche. Cette arrestation marquait la reprise en main du dossier par les « durs » du gouvernement espagnol, et il lui a été répondu par une rupture de la trêve avec une radicalisation de l’organisation clandestine.

Selon les sources qui alimentent la presse, Antza avait rencontré cet hiver Carod-Rovira, le secrétaire général d’Esquerra republicana di Catalunya, au lendemain de leur victoire électorale à Barcelone. La « nouvelle » de cette rencontre était dès le lendemain dans la presse pour déstabiliser la coalition formée par les socialistes et les nationalistes catalans à la Generalitat. La police l’avait probablement localisé depuis bien longtemps.

L’opération contre l’ETA était donc à usage exclusivement médiatique pour révéler une situation déjà bien en main pour les forces policières françaises et espagnoles.

L’arrestation d’Antza est intervenue de surcroît, sans qu’elle n’apparaisse comme si importante que ce qui a été dit. Pour autant, une chose est certaine : l’ETA est considérablement affaibli dans sa capacité d’action et isolé politiquement par la rupture des accords de Lizarra. La décision des élus qui en sont proches de voter avec le Parti populaire et le PSOE au parlement basque, pour punir le gouvernement régional, ne devrait pas contribuer a la sortir de cet isolement.

André Franschi

 
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