
Propos PI (Politiquement incorrects) Agitées et infiltrées
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19/02/03 |
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20.16 t.u. |
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Roland Gaucher |
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Les nouveaux extrémistes de droite
Avec « l’extrême-droite », on aura tout vu. Le Monde, du 9 février, ne lui consacre pas moins d’une page entière, répartie en trois articles et amorcée en « Une » sous ce titre « Les extrémistes de l’extrême-droite ». Une page entière aussi dans L’Huma du 7 février, avec une interview de Jean-Yves Camus, sous la signature d’un certain Sébastien Homer.
Qui sont ces « nouveaux extrémistes » ? Et bien, il s’agit d’un certain Nicolas D., qui s’est suicidé, à l’âge de seize ans, le 1 octobre 2002. Il était, nous dit-on, catholique intégriste, islamophobe et antisémite. Il était proche de l’Action française, mais en même temps fréquentait les « skins » et dessinait sur son agenda des nazis qui saluaient le bras tendu, ou étranglaient un Noir. Il était aussi l’ami d’un certain Florian Scheckler, écroué le 3 février alors qu’il voulait se faire sauter dans une mosquée, à Paris, pour tuer des islamistes.
Mais d’ou viennent tous ces renseignements ? D’un journal intime que tenait Nicolas D. Ce journal a été certainement saisi par la police. Nous n’en tirerons pas la conclusion que les « poulagas » l’ont transmis à leurs potes du Monde ou de L’Huma, mais on peut se poser la question.
Le cas Brunerie
Dans le cas de Nicolas D, de Florian Scheckler et de Maxime Brunerie, nous avons à faire, très vraisemblablement, à des garçons déséquilibrés. Le cas est particulièrement significatif chez Nicolas D, qui est à la fois un adepte de Maurras, fréquente les catholiques intégristes le matin à la messe, mais se retrouve le soir avec des skins néo-nazis.
Concernant l’attentat de Brunerie, dès que j’ai lu les premiers comptes-rendus dans les journaux, et vu les premières séquences à la télévision, j’ai tout de suite eu l’impression d’avoir à faire à un gaillard manipulé, et de me trouver en présence d’une mise en scène, orchestrée par des services, avec un Chirac impassible, une mystérieuses absence de police, incapable de repérer un garçon trimballant un étui à guitare très visible, mais promptement désarmé par deux héros.
L’analyse la plus serrée que j’ai lue sur cet « attentat » est celle de Christian Bouchet, dans un numéro de Résistance.
Minorités agitées
Que penser de ces jeunes gens hyper-extrémistes ? Que, sans aucun doute, ce sont des personnages déséquilibrés, qui, vraisemblablement souffrent beaucoup. Mais qui sont voués à être des proies faciles pour des services comme, par exemple, la DGSE. Ils doivent donc être repérés dans les milieux nationalistes et tenus à l’oeil.
Quels gâteaux pour la « poulaille » ! Et quel péril pour les groupes de jeunesse qui se sont donné pour vocation de les rassembler et qui sont loin d’être des minorités agissantes, au sens ou l’entendait Georges Sorel, mais qui sont trop souvent des minorités agitées.
Agitées et infiltrées.
Roland Gaucher
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