12/02/03 14.18 t.u. Philippe A. Renko

Que penser de la rengaine éculée de la soi-disant “libération” de l’Europe par le militarisme états-unien (sur le dos, il est vrai, du militarisme allemand) ?

Personnellement, j’ai pour habitude de rappeler que dans la plupart des livres d’Histoire – et le thème fera l’objet de nombreuses affiches du propaganda Staffel US – il n’est nullement fait mention de la " libération de l’Europe ", mais de " l’invasion de l’Europe ".

Une vision qui n’a rien de choquant, il est naturel pour tout peuple de “nommer” une guerre. C’est même la manière la plus soft de se l’approprier.

Ainsi à titre d’exemples, citons pêle-mêle : la " Civil War " US devenu, repassé l’Atlantique, la " Guerre de Sécession " ; la " Guerre Iran-Irak ", rebaptisée, côté irakien, le " Mère des Batailles " et, côté iranien, " Guerre Imposée ". Idem pour la guerre des " Malouines ", dites des " Malvinas ", en Argentine, mais labellisée des " Falklands ", outre-Manche.

Quant à la 2ème Guerre Mondiale, on n’est pas sorti de l’auberge. en effet, à " l’invasion de l’Europe " des Américains, vient répondre la " Grande Guerre Patriotique " russe, la " Croisade des démocraties " britanniques et la " Libération ", en français dans le texte…

Mais plutôt que de m’étendre, le vous laisse méditer ce mél tiré du site du http://solidaire.org qui, en plus des approches strictement “nationales”, démontre qu’il existe, aussi, une manière plus “politique ", d’appréhender cet épouvantable drame humain. Comme quoi !

" Le 2 février 1943, voici exactement soixante ans, c'est la fin de la bataille de Stalingrad. Une victoire retentissante de l'Armée Rouge contre les armées nazies. C'est le tournant de la Deuxième Guerre Mondiale (voir par exermple le Petit Larousse Illustré). La bataille de Stalingrad, le sacrifice de centaines de milliers de soldats soviétiques a fait basculer le cours de la deuxième guerre mondiale vers la défaite du IIIe Reich. Ce jour-là, le Portugal, l'Espagne et l'Italie vivaient sous la botte respectivemement des fascistes Salazar, Franco et Mussolini. À ce que je sache, les Américains n'ont pas libéré le Portugal et l'Espagne du fascisme ! Le régime actuel de ces deux pays en conserve des restes patents. La révolution des œillets, au Portugal, s'est faite, dans ce qu'elle avait de meilleur, contre l'impérialisme. Aznar est le digne continuateur de Franco. En ce qui concerne l'Italie, Berlusconi gouverne avec les successeurs de Mussolini. C'est l'Armée Rouge qui a libéré la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie du nazisme ".

" Les Danois et les Anglais, voici 60 ans, ont retrouvé espoir avec la victoire de Stalingrad. Ce sont les Soviétiques qui pour 80 % sont responsables de la victoire contre le nazisme. Dans son édition du 4 janvier 1943, le magazine étasunien Time sacre Staline, homme de l'année 1942. Voici ce qu'il écrit notamment : “Si les légions allemandes avaient balayé la résistance d’acier de Stalingrad et avaient liquidé la puissance d'attaque de la Russie, Hitler (...) aurait été le maître incontesté de l'Europe, cherchant d'autres continents à conquérir. Il aurait pu détourner au moins 250 divisions victorieuses vers de nouvelles conquêtes en Asie et en Afrique. Mais Joseph Staline l'a arrêté. Staline l'avait déjà fait auparavant - en 1941 – année qui s’est achevée avec toute la Russie intacte. Mais les réalisations de Staline en 1942 ont été beaucoup plus grandes. Tout ce qu'Hitler a pu donner, il l’a repris - pour la deuxième fois” ".