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politique
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Raffarin III, et maintenant ?

10/06/04 5.59 t.u.
Jean Duverne

La crise du système politique français est patente. Rarement il aura été donné spectacle plus pitoyable que l’intronisation de ce gouvernement dit Raffarin III. Le vrai Premier ministre, tout le monde le sait, c’est Chirac. D’ailleurs Raffarin lui-même en convient. Dans son discours à l’Assemblée, il affirme que c’est le Président qui définit la politique du gouvernement. El gringo ignore visiblement l’article 20 de la Constitution qui dit que « le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation » et qu’il est responsable devant le Parlement dans les conditions définies à l’article 49.

La liquidation de la V° république est à l’ordre du jour

Dans la panique qui les saisit, les dirigeants de la droite oublient le texte et violent l’esprit d’une constitution qui pourtant n’est pas un modèle de démocratie. Ils veulent gommer ce qui reste de la façade parlementaire et Chirac, fort de ses gamelles, n’a même plus l’idée de ce qu’était, selon de Gaulle, le rapport entre le Président et le peuple. Si l’expression n‘était pas trop forte et trop sérieuse pour ces gens qui s’acharnent à caricaturer leur caricature, on pourrait presque parler de « coup d’Etat constitutionnel ».

Quoiqu’il en soit, la question de la liquidation de la V° République est directement à l’ordre du jour. C’est Chirac qui aura fait ce qui était en son pouvoir pour qu’on en arrive là. Et, puisque la question d’un programme commun de la gauche va maintenant occuper les esprits, le premier élément de ce programme est tout trouvé : une réforme constitutionnelle qui liquide le régime issu du coup d’Etat de 1958 et restaure une véritable république parlementaire.

Battu à plates coutures, ce gouvernement ne renonce pourtant pas à ce qu’il appelle la « réforme », laquelle est en réalité la grande braderie de printemps : braderie des lois sociales (la réforme de l’assurance maladie), braderie des biens publics (avec les privatisations). Et cette nécessité s’impose d’autant plus que le gouvernement est aux abois. Les finances publiques sont délabrées et ce n’est pas la croissance poussive promise par l’INSEE qui le sauvera à l’heure des comptes. Alors qu’ils devraient réclamer la dissolution de l’Assemblée, les dirigeants du PS ont annoncé leur intention de respecter le calendrier électoral, et, mettant en garde contre la possible « violence de la rue », ils donnent à Raffarin la garantie qu’ils se contenteront de protestations verbales contre les « réformes ». On veut bien admettre que la posture révolutionnaire ne sied point aux notables de la rue de Solférino et que leur prudence soit de bonne tactique. Mais au moins, ils pourraient dès maintenant donner quelques signes programmatiques clairs : la gauche revenue au pouvoir abrogera la loi Fillon sur les retraites et restaurera les droits sociaux amputés par la droite. Donner une orientation programmatique claire, conforme aux attentes des plus larges secteurs de la population et susceptibles de réaliser l’accord le plus large au sein de la gauche, ce serait là un puissant encouragement aux luttes populaires contre les « réformes » réactionnaires de ce gouvernement illégitime.

L’exigence d’un référendum

Enfin, la prochaine étape est dictée par le calendrier électoral. Les élections européennes du 13 juin seront une nouvelle occasion de manifester contre le gouvernement. Mais pour ces élections, l’union de la gauche n’est ni possible, ni nécessaire. Pas nécessaire puisqu’il s’agit d’un scrutin de liste à la porportionnelle et pas possible car la question européenne et en particulier l’appréciation à porter sur le projet de traité constitutionnel (plus communément appelé « constitution Giscard ») divise profondément la gauche.

Le PS est clairement favorable à ce traité et s’inscrit dans la ligne de la construction pseudo-fédérale de l’Europe.

Il existe une autre gauche, une gauche qui ne croit pas réaliste la constitution à brève échéance d’une « nation européenne » et considère que les nations restent le cadre privilégié de l’expression de la souveraineté populaire. La gauche euro-fédéraliste sera largement représentée, tant par les listes des Verts que par celle du PS et, très largement aussi, par celles du PC, dont les dirigeants (Buffet, Braouzec, etc.) sont devenus européistes. Il est à craindre que la gauche républicaine soit purement et simplement absente de cette échéance. Chevènement à montré sans l’ombre d’un doute son incapacité personnelle et politique à incarner cette gauche. Sa réunion du 7 avril était la redite de la Gauche républicaine, « à gauche toute », mais avec qui ? Restent des groupes épars, des clubs et associations issues du PCF ou de l’explosion du Pôle républicain. Souvent encore occupés à ruminer leurs défaites récentes, ces groupes ne semblent pas en mesure de constituer des listes crédibles et de rassembler les moyens nécessaires dans le mois qui vient. Et après l’heure, ce n’est plus l’heure.

Mais quelles que soient les positions « européennes » ou « euroseptiques » des uns et des autres, il y a un point qui devrait faire l’unanimité : l’exigence d’un référendum avant toute ratification du traité constitutionnel. Si la gauche ne peut se mettre d’accord, elle peut au moins laisser le peuple trancher.

« Phillippe de Villiers - Changeons d’Europe pour protéger les Français », tel est le label déposé des listes que le président du Mouvement pour la France vient de dévoiler. Candidat lui-même dans le Grand-Ouest, il compte à ses côtés des transfuges de l’UMP, généralement proches du mouvement Debout la république de Nicolas Dupont-Aignan, des chasseurs en rupture de ban et le président-fondateur du Rassemblement pour l’indépendance d’une France souveraine, Paul-Marie Coûteaux.

Si plusieurs listes partagent l’opposition à l’entrée potentielle de la Turquie dans l’Union européenne (Villiers, UMP et UDF), Philippe de Villiers, à ce jour, incarne la seule voix euroseptique (quite à jouer les rabatteurs pour l’UMP comme à chaque fois dans le passé...) dans cette élection en dehors des mouvements populistes.

Quant au FN, il a mis beaucoup d’eau dans son vin « antieuropéen » : définir les frontières de l’Europe, renégocier les traités européens pour donner au pays la marge de manoeuvre nécessaire à son adaptation économique, organiser la coopération européenne autour de projets concrets (Arianespace, Airbus, ... qui ne doivent rien à l’Union européenne). Bref, des thèses quasi-identiques à la mouvance souverainsite de droite ou de gauche.

Tout cela fait qu’en définitive, la campagne et les élections est, une fois de plus, profondément ennuyeuses.

Jean Duverne

 
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