Des nouvelles du PNB : L'écho des événements au ministère de la santé
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05/09/04 |
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15.12 t.u. |
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Service de presse du PNB |
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Le document publié ci-dessous concerne une action militante du Parti national-bolchevique menée contre les bureaux du ministère de la santé à Moscou.
4 août 2004
En direct des ondes de la station de radio « Écho Moskvi » – Vladimir Linderman, membre du comité central du Parti National-Bolchevique, Roman Popkov, chef du département de Moscou du Parti National-Bolchevique.
Le programme est mené par Vladimir Varfolomeev.
V. VARFOLOMEEV – C’est Vladimir Varfolomeev au microphone, aujourd’hui nos invités sont les représentants de la direction du PNB. Le membre du CC Vladimir Linderman, bonjour, Vladimir.
V. LINDERMAN – Bonjour.
V. VARFOLOMEEV – Et Roman Popkov, le chef du département de Moscou du parti, Roman, bonjour.
R. POPKOV – Bonjour.
V. VARFOLOMEEV – Tout d’abord, bien sûr, le PNB a étonné tout le monde, les a surpris, choqué. Certains d’une façon positive, la plupart, je pense, pas tellement. Je parle des tout récents évènements, de la capture de l’immeuble du Ministère de la santé de Russie, et on dit, du cabinet du chef de ce département, monsieur Zurabov, entre autres. Tout cela se passait à la veille de la discussion, dans la Duma de l’État, des questions reliés à l’annulation des bénéfices et leur remplacement par des compensations monétaires. Autant que je m’en souvienne des informations, trois dizaines de membres du PNB ont été arrêtés alors, est-ce que toutes les personnes reliées à cette capture sont maintenant en liberté ou quelqu’un a été arrêté?
V. LINDERMAN – Hier encore deux activistes du PNB Grigori Tishin et Kirill Klenov ont été arrêtés, ils font face à des accusations sous l’article délinquance de groupe. Et présentement ils se trouvent en prison sur la Petrovka. Par ailleurs, pas plus tard qu’il y a 40 minutes, des officiers qui ont présenté des certificats du FSB [service fédéral de sécurité] et du RUBOP [département de la lutte contre le crime organisé] ont effectué un assault sur l’appartement de l’éditeur du journal « Ligne Générale », le journal du parti. Et là ont aussi été arrêtés trois national-bolcheviques, tous participants de l’action au ministère, incluant Maxime Gromov, la photo duquel a fait tous les médias, où il jette le portrait du président bien-aimé par la fenêtre. Et ceux qui arrêtaient Maxim Gromov criaient, l’accusaient justement de cela – pute, excusez-moi pour cette expression sur les ondes, qu’est-ce que t’as contre notre président, etc., bref, ils les ont arrêtés et amenés.
V. VARFOLOMEEV – Ainsi, quatre au minimum?
V. LINDERMAN – Cinq.
V. VARFOLOMEEV – Cinq membres du PNB sont détenus. Et maintenant, expliquez-moi, pourquoi cette action de la capture du ministère a été organisée, Roman?
R. POPKOV – Vous savez, en fait, quand vous avez dit que supposément pour beaucoup de gens c’était une sorte de choc désagréable, je ne crois pas que ce soit le cas. Monsieur Zurabov est très connu du public russe comme l’un des principaux idéologues, initiateurs de ce projet de loi sur les payements de bénéfices extrêmement impopulaire. Et la cible que les activistes du parti ont choisi, elle était très à propos dans cette situation. Le ministère de la santé s’est transformé aujourd’hui en pratiquement l’un des exécuteurs de la brutale politique anti-populaire du président et, essentiellement, la capture de ce département, une capture pacifique, devait servire au pouvoir de signal, qu’on ne peut pas se conduire ainsi avec la nation, que le peuple a le droit de protéger ses intérêts, de se défendre, que les fonctionnaires assis dans les cabinets, ce ne sont pas des dieux sur l’Olympe, qu’ils sont atteignables pour la vengeance.
V. VARFOLOMEEV – Je crois qu’il y a déjà une contradiction évidente dans vos propos, capture et pacifique, ça ne se peut pas.
R. POPKOV – Si, ça se peut, la capture pacifique d’un établissement de l’État, c’est l’un des signes principaux d’une révolution de velours. C’est précisément ainsi que les événements en Prague se déroulaient en 89, dans la RDA la même année. C’est déjà arrivé, il y a des exemples historiques. La capture pacifique d’un tel ou autre établissement sous-entend que des gens infiltrent un tel ou autre établissement, le retiennent sans armes, sans violence, en fait.
V. VARFOLOMEEV – Est-ce vrai que quand les nazbols sont arrivés au ministère de la santé, certains d’entre eux étaient habillés en sarraus blancs, il se sont présentés comme une inspection sanitaire, quelque chose comme ça?
R. POPKOV – Certains avaient des combinaisons de travail, en fait, je crois que cela leur a beaucoup aidé dans l’entrée à l’intérieur de l’immeuble. Mais, c’est comment dire, des moment techniques. Oui, ça a effectivement eu lieu.
V. VARFOLOMEEV – Je crois que ces évènements reliés à la capture du ministère, ils ont ouvert une sorte de nouvelle page dans les activités de votre parti, parce que avant, autant que je m’en souvienne, ce sont des affaires au caractère administratif qui étaient instigués contre les nazbols, sans affaires au criminel. Et cette fois, la veille au soir, on a appris que le ministère public de la capitale a intenté une affaire au criminel, article 213, partie 2, délinquance, exécutée par un groupe de personnes selon une pré-entente, reliée à la résistance à des représentants du pouvoir. Ici deux versions sont possibles, ou bien vous êtes sortis sur un niveau de qualité nouveau de votre activité politique, ou bien simplement les autorités ont commencé à vous traiter plus durement.
V. LINDERMAN – Votre information n’est quand même pas très exacte. C’est à dire que, du temps de l’existence du parti, autour de cent affaires au criminel ont été intentées contre les national-bolcheviques. Et même sur tous les actes de terrorisme de velours, comme il est à la mode de l’appeler dans les médias, c’est à dire par exemple, jeter des aliments sur des personnes VIP. Simplement ces personnes VIP avaient assez de bon sens et de précautions pour retirer leur plainte à un certain moment, même si nos gens ont aussi été en prison, par exemple, Natalya Tchernova, qui a attaqué Kassyanov ou disons, Nikolai Medvedev, qui a arrosé monsieur Veshnyakov avec de la mayonnaise, partout des affaires au criminel ont été intentées. Simplement à un moment donné, je crois que ces personnes VIP elles-mêmes, faisaient, pour ainsi dire, marche arrière, puisqu’elles ne voulaient pas figurer au deuxième tour dans une qualité aussi peu attrayante. Sans parler des fameuses affaires au criminel, du même procès de Saratov, où Édouard Limonov et ses camarades ont passé plus de deux ans derrière les barreaux. Maintenant, à Belgorod, en passant, pour une action totalement pacifique, on a une fille, Anna Petrenko qui fait de la prison, plutôt en Tchuvachia, mais le gouverneur de Belgorod l’a emprisonné pour un cadeau qu’elle lui a envoyé, un réveille-matin. Ainsi une énorme quantité de national-bolcheviques ont passé à travers des lieux d’emprisonnement, des affaires au criminel ont été intentées plus d’une fois.
V. VARFOLOMEEV – Maintenant je vais me tourner vers mon pager. Ici, à mon étonnement, la plupart des lettres que j’ai déjà reçu sont avec des mots d’encouragement en votre adresse. Galina écrit – je supporte les actions des national-bolcheviques entièrement, dommage que les gens chez-nous dorment, si ils auraient tous sorti dans les rues, on n’aurait pas eu cette reforme dégoûtante. En fait, j’ai ici un message de Goulia de Moscou, « enlevez les verres et les carafes avec l’eau, les gens devant vous sont imprévisibles, quelque chose peut leur déplaire et ils vous les jetteront ». Goulia, vous savez, pour l’instant au studio c’est calme et tranquille. J’espère qu’il n’y aura pas d’excès. Qui sont ces gens qui entrent au PNB, qu’est-ce qui les oblige, comprenant qu’ils seront arrêtés, qu’il pourra y avoir des procès au criminel, qu’il pourront simplement se faire battre par les policiers, les officiers de l’OMON [unité spéciale], ce qu’on nous a justement raconté sur les conclusions du dernier événement. Qui sont-ils et pourquoi participent–ils à cela?
R. POPKOV – Ce sont, en premier lieu, des jeunes gens honnêtes et avec des principes. Ce sont, en général, des jeunes de 18 à 25 ans qui savent que pour que la Russie soit libre, pour cela il va falloir sacrifier quelque chose. Des gens qui comprennent que le régime est tellement cruel et arrogant, que sur le chemin vers leur buts ils devront affronter beaucoup de difficultés. Ce sont en général des étudiants d’université ou des écoliers des classes supérieures, des gens de diverses classes de la société, il y a aussi des représentants d’une sorte de bohème intellectuelle, il y a simplement des jeunes travailleurs des régions, c’est à dire le PNB rassemble sous ses drapeaux tous les passionnaires, tous les gens qui sont prêts à faire l’histoire ou pour lesquels les problèmes du pays et de la nation sont leurs problèmes, en premier lieu.
V. VARFOLOMEEV – Messieurs, vous dites que vous avez beaucoup de jeunes, mais comprenez-vous votre responsabilité pour le fait que vous impliquez, entre autre des mineurs, des écoliers et des étudiants du primaire dans des activités illégales? Je crois qu’il y a un article pour cela dans le code criminel.
V. LINDERMAN – On n’implique personne dans des activités illégales.
V. VARFOLOMEEV – Mais si à la fin, des procès judiciaires sont intentées, ça veut dire que ce sont des activités illégales.
R. POPKOV – C’est que c’est à la cour de décider si l’activité est légale ou non, et je crois que même au cours de l’investigation du dernier épisode il sera quand même facile de briser toutes ses accusations ridicules, qu’ils auraient supposément blessé un combattant de l’OMON durant la capture, etc. tout cela est absolument risible. Bien sur, on comprend notre responsabilité, on ne laisse jamais tomber nos gens, on essaie toujours de les sortir des postes de police du mieux qu’on peut. Et en passant la direction du parti ne s’est jamais distancée, pour ainsi dire, et ce ne sont pas des gens qui restent assis et qui donnent des ordres. Il est impossible de donner des ordres dans le PNB. Toujours, toutes nos actions sont une initiative créative des masses du parti, supposons, le même Édouard Limonov apprend la plupart des actions sur vos ondes et de vos informations.
V. VARFOLOMEEV – Mais vous n’allez quand même pas appeler la capture du ministère de la santé un flash-mob?
R. POPKOV – Le fait que cette opération portait des éléments du flash-mob est incontestable. Ici vous essayez d’imaginer que la capture du ministère a été quelque chose de complètement agressif, mais simplement nos jeunes sont entrés dans les cabinets et ont jetés les portraits de Poutine par la fenêtre. Et des feuillets. Et il n’y a aucune criminalité là-dedans, les activités de l’OMON dans cette situation apparaissent beaucoup plus cruelles et la violence, les coups absolument non motivés, c’est à cela qu’il faut attirer l’attention de la société. Ce que notre pouvoir fait aujourd’hui avec les activistes du parti, c’est incontestablement un crime et de l’activité illégale. En passant, ce en quoi la dernière action diffère de beaucoup des précédentes, c’est qu’en vérité le poste de police Tverskoe a tourné en un véritable enfer pour ces jeunes. C’est à dire durant toute la nuit on les sortait, les interrogeait, les battait. C’est à dire que les méthodes du gestapo prospèrent dans la Russie de Poutine. Il y avait même un moment, je ne sais pas, on lisait ça seulement dans les livres sur la résistance anti-fasciste, où les jeunes sont assis dans la cage à singe, c’est à dire une cage comme dans un zoo, dans ce poste de police, et un officier du FSB les sort un par un pour l’interrogatoire. En passant, le fameux André le Tchétchène celui qui a battu Alexandre Orlov dans un poste de police. Il les sort pour l’interrogatoire, un après l’autre, apparemment promet que tout sera normal, mais les gens sortent battus de son cabinet. Et simplement nos jeunes ont compris qu’il ne faut pas laisser sortir les leurs, ils se sont accrochés par les mains dans cette cellule, environ 15-20 personnes et ont dit, on ne vous laissera plus personne. Il dit – alors on va faire entrer du gaz dans la cellule. En principe, pour une violation administrative le pouvoir bat les gens, détruit leur santé, parce qu’en principe ce que nos gens font ne diffère en rien de ce que font les anti-globalistes occidentaux, de ce que cette même résistance polonaise faisait au temps de Yarouzelski, c’est à dire tout ça sont des actions de protestation pacifiques. Et personne n’a jamais été malmené dans nos actions.
V. VARFOLOMEEV – Vous parlez de ce que les policiers, les officiers du FSB font, mais ce sont des accusations sans preuves. Peut être que vos gens qui sortaient en liberté, après ils fixaient les traumatismes, les conséquences des coups chez le docteur, comme on doit le faire?
R. POPKOV – Bien sûr.
V. LINDERMAN – Il n’y a rien sans preuves, André, André le Tchékiste que Roman a déjà mentionné, une affaire au criminel a déjà été ouverte contre lui, pour avoir battu votre collègue, le télé-journaliste Alexandre Orlov.
V. VARFOLOMEEV – de la compagnie “Écho TV”.
V. LINDERMAN – Oui, il l’a battu après l’action au Théâtre Bolchoï. Et malgré cela, cet homme continue à travailler dans le FSB, un des députés de la Duma de l’État l’a abordé pour la défense de nos jeunes et lui l’envoie se promener tout simplement. C’est à dire le voilà, l’abus. Tous nos jeunes sont juridiquement compétents.
R. POPKOV – En passant deux personnes sont allées à l’hôpital Botkinskaya du poste de police Tverskaya, c’est Sergei Iliukhin et Sergei Ejov, ils ont fait des déclarations, c’est une ambulance qui les a emmenés. Les reins endommagés, des égratignures à la tête, le dos couvert d’ecchymoses, il y a tous ces papiers. Et bien sûr nous donneront une tournure officielle à toutes ces affaires. J’ai vu personnellement tous ces documents, alors d’aucune façon on n’essaye de blâmer des gens pour rien.
V. VARFOLOMEEV – Je vais quand même retourner à la question, où j’ai essayé de comprendre pourquoi ces jeunes gens agissent ainsi. Un peu plus tôt, vous avez dit, Roman, qu’ils veulent changer quelque chose dans notre pays, mais j’aurais rétorqué par les mots de mon collègue, Léonide Radzikhovski qui parlait hier soir sur nos ondes, un journaliste célèbre, et il a dit, en particulier, ceci – je crois que les limonovistes ne poursuivent aucun but politique, je crois que c’est juste une représentation artistique, sans plus. Et ensuite, l’exemple concret de la capture du ministère de la santé – je ne crois pas que ces gens sont beaucoup préoccupés par le problème de l’assurance-maladie payante ou gratuite. Ils sont dans un âge où on ne pense pas encore trop à ça. Il est difficile de ne pas être d’accord avec ces mots.
V. LINDERMAN – Au contraire, il est difficile d’être d’accord avec ces mots. C’est que du moment de sa création, le PNB a largement employé les attributs de l’art moderne dans ses activités politiques. Selon l’opinion, apparemment de monsieur Radzikhovski, la politique doit être ennuyante, comme tous les fonctionnaires de « la Russie Unie », incapables de s’exprimer, ces sortes de têtes lourdes ou de personnages ennuyants qui se trouvent à la tête du KPRF [parti communiste russe] par exemple. La politique peut être et vive et belle, pourquoi pas? Et le parti a un but. Pour ne pas tomber encore dans une terminologie ennuyante et redondante, pourquoi ne pas dire que nous voulons faire de la Russie un pays magnifique, vif, beau, libre, un pays qui donnerait un sens de fierté à ses citoyens, que j’habite en Russie. Pour que dans n’importe quel point du monde tu puisse dire – je viens de la Russie et cela sonnerait fort. Et pour que les opposants du pays, ceux qui voudraient l’abaisser, pour qu’ils le craignent et le respectent, parce que il n’y a pas d’un sans l’autre.
V. VARFOLOMEEV – Vladimir, je pense que beaucoup de gens sont prêts à partager ces buts, mais pas les méthodes par lesquelles vous agissez. On aurait pu cette même journée venir et organiser une démonstration, un piquet sous les fenêtres du ministère de la santé, lever des slogans, parler d’une tribune, dire tout ce que vous dites aujourd’hui. Mais on vous appelle et on vous considère, probablement avec justice, des extrémistes.
V. LINDERMAN – C’est que ces méthodes sont nées dans cette situation politique concrète qui existe en Russie. Un innombrable nombre de fois le parti a tenté de se faire enregistrer pour aller aux élections et se battre pour les votes des électeurs. Le dernier refus a été tout simplement risible, le juge a ri dans la salle, on y a trouvé deux fautes de frappe. Pour aujourd’hui on nous a refusé la registration, mais c’est une situation générale en Russie, ils ont aussi refusé à « la Russie Libérale », au parti de Glaziev, etc. En conséquence, dans le corridor étroit entre, pour ainsi dire, les activité politiques normales, c’est à dire la lutte pour les voix des électeurs d’une part, et d’autre part, la violence, c’est à dire la lutte partisane, le sabotage, etc., c’est dans ce corridor étroit que sont nées nos méthodes de combat. Qui oui, d’une part sont vives, elles attirent l’attention des médias, grâce à quoi nous pouvons exposer nos missions politiques. D’autre part elles restent pacifiques, c’est à dire elles ne provoquent pas l’indignation de la population par de la violence non motivée, quand il y a des victimes accidentelles, etc. Toutes nos victimes entre guillemets, c’est à dire ceux qui ont reçu un œuf ou l’établissement qui a été capturé ne sont jamais accidentelles. Jamais nos mouvements sur ce plan touchent les simples gens pacifiques. Toujours ils touchent des représentants concrets du pouvoir qui portent une responsabilité pour des projets de loi immondes, pour la mauvaise situation du pays sur l’arène internationale, etc.
V. VARFOLOMEEV – Sur la question de l’extrémisme, Alexei Borzenko pose une question sur notre site Internet, une question pas très simple, en fait, combien de gens fusillerez-vous si vous arriviez au pouvoir?
V. LINDERMAN – Cette question est complètement, je ne veux pas blesser monsieur Borzenko, la question est idiote, en fait elle vient de la supposition que les national-bolcheviques sont une sorte de sadistes, quoi, qu’ils s’efforcent d’arriver au pouvoir pour fusiller quelqu’un. Il y a des situations données, par exemple la situation d’une guerre civile, quand ou c’est toi qui tue ou c’est toi qu’on tue, il y a la situation de la guerre, où un meurtre ne s’appelle pas un meurtre, il découle naturellement du caractère des relations politiques. Mais penser à l’avance, avec volupté, je fais fusiller quelqu’un, non, je suis personnellement plus préoccupé, un national-bolchevique est plus préoccupé par sa propre vie et sa propre mort, pour ne pas vivre sa vie pour rien et mourir en beauté. Penser qui tuer, c’est plutôt une idée qui vient plus à l’esprit des officiers du MVD, du FSB peut être, c’est par ces catégories-là qu’ils pensent, d’après-moi. Pas nous.
V. VARFOLOMEEV – À propos du futur politique. Premièrement, allez-vous entreprendre des essais de vous enregistrer officiellement et quel est votre statut officiel? C’est à dire il y a un nom, le PNB, mais quelle est la forme juridique?
R. POPKOV – Évidemment, nous n’avons pas l’intention de changer de nom, bien que officiellement, selon la loi sur les partis politiques, nous n’avons pas le droit de nous appeler un parti. Maintenant il y a l’Organisation Publique Interrégionale PNB, mais on essaie de nous enlever même ce nom, ce toit juridique, la cour de Moscou mène l’affaire depuis une demi année, assez volumineuse, selon la plainte du ministère de justice à propos de notre fermeture. Évidemment nous allons continuer à entreprendre des essais sur la registration du parti. Et évidemment on n’a pas d’illusions, on comprend que nous sommes une opposition dangereuse pour le pouvoir. Et le pouvoir ne nous laissera jamais sur l’Olympe.
V. VARFOLOMEEV – Pour quoi seriez vous dangereux? Un groupe de voyous, comme beaucoup pensent, et c’est tout.
R. POPKOV – Apparemment, les officiers du FSB et l’administration du président le pensent aussi, parce qu’ils ont tenu notre chef deux ans en prison. Et proprement dit, ces plus que cent personnes qui ont passé à travers les prisons, ça dit qu’ils nous considèrent dangereux. Ils nous considèrent dangereux parce qu’on approche la politique comme un art. Ils nous considèrent dangereux parce que les jeunes nous suivent, parce qu’à mesure que les autres partis d’opposition se défont, se fractionnent, à mesure qu’ils tombent dans la sénilité, leurs conflits et discussions internes, nous conservons notre unité.
V. VARFOLOMEEV – Très brièvement, avez-vous l’intention de changer les formes de votre lutte?
R. POPKOV – Je crois que le temps nous indiquera les formes de lutte. Nous avons changé nos formes de lutte plusieurs fois déjà. Et peut-être, si une autre situation se forme dans le pays, nous les changeront.
V. VARFOLOMEEV – Dans la direction de l’endurcissement ou dans la direction de… il y aura plus de mayonnaise?
V. LINDERMAN – Dépendamment de la situation politique au pays. Nous luttons pour le pouvoir, nous sommes un parti politique. Si on imagine, on va être tué à chaque coin, ça c’est déjà fait, on ne tuait pas – on battait, mais tuait aussi.
V. VARFOLOMEEV – Et alors, vous deviendrez des terroristes?
V. LINDERMAN – Je ne vais quand même pas vous dire en direct que je vais devenir un terroriste.
V. VARFOLOMEEV – C’était une question rhétorique.
V. LINDERMAN – Rhétorique, bien sûr.
V. VARFOLOMEEV – Merci d’avoir participé à notre programme. Aujourd’hui les invités d’ « Écho » en direct étaient les représentants du leadership du PNB, le membre du CC Vladimir Linderman et le chef du département de Moscou du parti, Roman Popkov, merci pour votre présentation en ondes.
V. LINDERMAN – Rhétorique, bien sûr.
V. VARFOLOMEEV – Merci d’avoir participé à notre programme. Aujourd’hui les invités d’ « Écho » en direct étaient les représentants du leadership du PNB, le membre du CC Vladimir Linderman et le chef du département de Moscou du parti, Roman Popkov, merci pour votre présentation en ondes.
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