Accueil ACTU Politique Jean-Marie Le Pen : «Il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités»

Jean-Marie Le Pen : «Il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités»

Observant les Estivales de Marine Le Pen de chez lui, le fondateur du Front national a confié ses commentaires au Figaro. Selon lui, il met en garde les frontistes contre des «projections idéalistes».

LE FIGARO. – Comment observez-vous ce rassemblement du Front national?

JEAN-MARIE LE PEN. – Je n’ai pas été invité, même pas comme personnalité extérieure (rires). Pour agir, il faut être optimiste. Mais il ne faut pas non plus prendre les vessies pour des lanternes. C’est-à-dire prendre ses désirs pour des réalités.

Pourquoi?

Quand on pense à l’unité nationale, il faut commencer par la faire dans son propre parti. Aux législatives, il faut 12,5% des inscrits pour être au deuxième tour. C’est-à-dire atteindre 20 à 25% des suffrages exprimés.

La barre sera-t-elle trop haute?

La barre est très haute, c’est vrai. Comme on ne connaît pas les candidats, ni les événements qui vont se produire, tout cela ne sont que des projections idéalistes. Il est bon d’entretenir l’enthousiasme des gens pour faire triompher des idées. Pas seulement pour conquérir des places.

Compte tenu de l’actualité, diriez-vous que jamais le contexte politique n’a été aussi favorable au FN?

Ce qui se passe est la réalité de ce qui avait été prévu, depuis déjà très longtemps par le Front national. S’il est vrai qu’un mouvement d’opposition surfe naturellement sur les erreurs, les faiblesses et les aspects dramatiques de la situation, on peut, bien sûr, dire que le contexte est favorable. Mais nous vivons le début du commencement.

Selon vous, qui avez vécu d’autres présidentielles, a quoi correspond cet instant politique, à sept mois de l’échéance?

On est dans le flou le plus total. On ne connait ni le nom, ni le nombre de candidats et l’on ne sait pas si la gauche et la droite vont se diviser. Lorsque j’étais au second tour de l’élection en 2002, ma qualification était évidemment due à la division de la gauche. Il en est de même avec Marine Le Pen car rien n’est écrit d’avance. On tire des plans sur la comète parce qu’il faut bien parler de quelque chose. L’adversaire idéal ce sont les malheurs de la France, surtout ceux qui viennent. Mais, vous savez, Cassandre n’est jamais bien vu. Et il n’y a pas de succès politique sans soubassement moral.

Le Figaro

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