Je tiens, dans un premier temps, à saluer le travail, tant quantitatif que qualitatif, qui fut et reste celui de Roland Hélie. C’est ainsi qu’en terme de chiffres, ce sont 1300 participants qui furent présents à la X ème journée de l’organisation Synthèse Nationale (1). Un très joyeux anniversaire donc. Cela nous montre aussi et nous rappelle que « Tout désespoir en politique est une sottise »(2). En France, cela bouge, avec de surcroît une accélération, principale conséquence de l’assaut qui va crescendo, mené par nos ennemis.
Il existe, tant chez les Nôtres que chez les Autres, une certaine tendance qui conduit à la résignation. A titre d’exemple, citons par exemple le marxisme ainsi que ses thuriféraires. Parce que, aux dires de Marx, le capitalisme est infecté de contradictions internes, fatalement il finira par s’effondrer, cédant ainsi la place au communisme. Marx et les marxistes sont donc des optimistes historiques : le communisme, au motif qu’il est fondé sur des fondements scientifiques – dixit Marx – triomphera sans que le fait ne puisse être remis en cause.
Paradoxalement, une position quelque peu similaire se voit sise dans nos milieux. A titre d’exemple, le courant Traditioniste (Julius Evola, René Guénon). Pour la plupart de ses zélateurs, l’histoire procède par cycles et nous vivons, actuellement, l’âge sombre, que les spécialistes aiment à qualifier de Kali-Yuga. Pour cette école là, il suffit d’attendre la fin du cycle. Fatalement, à leurs yeux tout au moins, un nouveau cycle, cet fois ci positif, tel le printemps, se fera jour. D’où aussi, le concept d’Apoliteia (3).
Il y a aussi le courant légitimiste, tout au moins dans sa majorité, qui, au motif que la fracture de 1789 ne peut être réduite, se cantonne dans un splendide isolement.
A ces écoles de pensée, nous pouvons opposer deux arguments :
a/ D’un point de vue scientifique – c’est ma formation originelle – rien ne PROUVE, que le printemps historique finira, un jour ou l’autre, par revenir. Il vaut mieux, par voie de conséquence, oeuvrer, c’est à dire s’investir d’un point de vue politique ; la croyance en la Providence, en effet, ne doit nullement conduire à l’apathie ou l’inertie.
b/ Des proverbes et autres sentences, populaires, il faut se méfier. C’est ainsi que le « Tel père, tel fils » vient s’opposer au non moins célèbre « A père avare, fils prodigue ». On constate bien là l’opposition radicale entre les deux proverbes, d’où leur relative absurdité.
Or, il est une sentence, souvent répétée chez nous comme chez les autres, qui consiste à postuler qu’entre ‘La peste et le choléra », il ne faut point choisir. Voilà qui est assez confortable et permet, conséquence, de ne pas avoir « les mains sales » (4). A titre d’exemple, j’avais, assez récemment, demandé sur un forum légitimiste si le Parti de la France ne pouvait constituer une alternative. Il me fut répondu, en quelque sorte, pour reprendre le constat collucien, « Un pour tous, tous pourris ». Cela m’attrista. Les evolo-guenonien, tout au moins la majorité d’entre eux, ne pensent pas autrement. Voilà, encore une fois, un non-choix, qui me déplaît. Quand bien même ne suis-je médecin, que j’image très bien que la peste et le choléra constituent deux pathologies, et qu’il vaut mieux donc, très probablement, préférer être atteinte par l’une que par l’autre…
A titre d’exemple, mieux vaut l’orientation politique de l’actuel gouvernement, aussi détestable soit-elle, que celle de certains trotskistes qui prônent la suppression de l’armée comme de la police…
Dans le cadre des élections présidentielles qui auront lieu l’année prochaine, si le décor semble installé à droite, cela ne constitue pas le cas à gauche. A droite, il semblerait que les personnalités phares ne soient autres que celles de Sarkozy et Juppé. Sauf revirement de dernière minute, un de ces deux hommes sera le représentant de la droite associée au centre.
En ce qui nous concerne, nous devons agir de telle sorte que le candidat choisi, dispose d’une dynamique moindre à l’issue du premier tour. C’est donc, à l’aune des nombre des enquêtes effectuées, Sarkozy qu’il faut privilégier, cela aux dépens de Juppé. Rien ne nous empêche donc de participer à la primaire de droite, ce afin de peser sur le résultat du scrutin.
Rappelons aussi que la candidature de Guaino, hors primaires d’ailleurs, minorera le résultat du candidat de la droite et du centre : tout bénéfice pour nous. On peut ajouter aussi que si c’est Sarkozy qui est choisi à l’issue de la primaire de droite, rien n’indique qu’il sera alors présent lors du second tour, talonné qu’il est actuellement par les prétendants de gauche : la présence de la gauche au second tour constituant pour nous une véritable bénédiction.
Il est, toujours au sujet de la gauche, impossible de se prononcer quant au choix du prétendant à « aider » au motif qu’à ce jour, c’est le grand flou qui règne… « Wait and see » comme on l’exprime outre-Manche… Espérons, conformément à la logique précédente, que le candidat de gauche puisse devancer Sarkozy au premier tour ou, dans le cadre de la présence de Juppé au premier tour, que le candidat de gauche puisse minorer le score du maire de Bordeaux.
Le Front National, quant à lui, semble assurer de sa présence au second tour. Nous le choisirons donc, au motif de la distinction entre peste et choléra, aux dépens de son opposant. Certaines et certains, voteront donc pour ce mouvement dans le cadre du second tour, y compris avec la pince sur le nez, ce que nous pouvons tout à fait comprendre, ce pour des raisons qui seront explicitées dans le cadre d’un prochain article.
Il n’en reste pas moins, que dans le cas d’une élection présidentielle, il est deux tours. Or, chacun sait qu’au premier tour on choisit, alors qu’au second on élimine. C’est donc la raison pour laquelle, nous nous ferons plaisir en soutenant la candidature de Carl Lang dont le parti se veut l’incarnation de la France profonde et réelle, celle des contrées charnelles …
1/ http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/10/03/plus-de-1-300-patriotes-hier-a-rungis-pour-les-10-ans-de-syn-5855605.html
2/ Charles Maurras bien sur
3/ http://frontdelacontre-subversion.hautetfort.com/archive/2015/09/13/julius-evola-la-dissolution-du-domaine-social-etats-et-parti-5684441.html
4/ Sartre