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Zidane m’a vengé !
On aime ou on n’aime pas le sport en général et le football en particulier. Ça ne se discute pas, du moins tant qu’aucune loi ne décidera d’une quelconque « Discrimination positive », rendant la passion pour le sport obligatoire et républicaine.
En ce début de XXIe siècle où l’on a déjà criminalisé automobilistes et fumeurs, il n’est pas inimaginable de penser qu’un jour vienne où la moindre rencontre sportive soit déclarée valeur citoyenne par excellence.
Le mondial de football préfigure ce futur cauchemar. Qui ne communique pas dans la ferveur populaire de cette compétition est aujourd’hui des plus suspects, voire sans doute bientôt menacé d’être tondu !
En tout cas, qu’on le veuille ou non, on n’échappe pas à cette folie populaire. Les bulletins d’informations, sensés informer le vulgum pecus des affres du vaste monde, sont monopolisés par la footballomania. La moindre déclaration d’un joueur est reprise, commentée, voir et surtout déformée à satiété… et quand ceux-ci sont trop bourrins pour articuler trois mots à la suite, les journalistes s’en chargent à leur place, expliquant le plus doctement qui soit, ce qui pourrait arriver, ce qui va arriver et, si nécessaire pourquoi ce n’est pas arrivé, que ça n’arrivera pas et que ça ne pouvait pas arriver.
Il est stupéfiant de constater le flux de paroles insignifiantes que profèrent les professionnels de la presse, qui ne manquent pourtant jamais de nous rappeler l’importance vitale du « droit à l’information » de tout à chacun. Leur bêtise dégoulinante de fatuité est à la hauteur de leur auditoire, cette horde hallucinante de singes hurleurs que sont les supporters. Eux n’ont même pas l’excuse d’être payé pour cela… et sans doute parce que leur nullité est gratuite, les filme-t-on à satiété lorsqu’ils débitent leurs âneries entre deux cris de bête, quatre rires hystériques en cas de victoire de leur équipe et vingt-cinq sanglots grotesques en cas de défaite de celle-ci. Peinturlurés comme des sauvages sur le sentier de la guerre, avinés et haineux, prêts à tout et bons à riens…
Même les filles s’y sont mises. C’est l’horreur ! Le chanteur Renaud avait loué leur dignité dans une de ses chansons célèbre parce qu’elles échappaient à cette condition dégradante. Hélas, c’est du passé. Aujourd’hui, elles braillent aussi fort que leurs mecs et sans doute boivent-elles autant de mauvaise bière pour se donner le courage de se vautrer dans la même hystérie.
Bon, on aura compris que je n’aime pas trop le sport, que je déteste les supporters… et sans doute deviné aussi que j’habite à moins de vingt mètres d’un bar de Portugais et que j’ai passé une très mauvaise nuit. Putain de Portos ! Au moins ont-ils perdu ! Y’à quand même une justice ! Merci Zidane ! Cet homme-là est un héros, un vrai !
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