Dans son nouveau projet de gouvernement, récemment adopté par son Conseil national, le Parti socialiste propose de monter progressivement le smic à 1500 euros.
Cette volonté à fait jaser dans le Landerneau politique et nombre d’apprentis économistes ont fait état de leur science en se répandant en analyses visant à ridiculiser cette idée, qui est pourtant une des moins stupides du projet socialiste.
Cela étant, je ne peux m’empêcher de la rapprocher de deux informations récentes.
Le 4 avril dernier, Jean-Paul Huchon, le président PS du conseil régional d’Ile-de-France, déclarait pour justifier d’un emploi vraisemblablement fictif : « Je n'ai jamais voulu dépendre de la politique pour vivre. Au conseil régional, je touche une indemnité de l’ordre de 5000 euros. Or, j’ai des enfants à charge. Il n’est pas choquant que j’aie une activité complémentaire. »
On était heureux d’apprendre ainsi que, pour un cadre socialiste, 5000 euros n’était pas un revenu mensuel suffisant…
Cela écrit, on comprenait presque Jean-Paul Huchon quand la presse nous révélait que le président du groupe de BTP Vinci, Antoine Zacharias, s’était enrichi, l’an passé, de "plus de 250 millions d'euros" grâce aux stock-options et que son salaire annuel était de 4,3 millions d'euros en 2005, sans compter les jetons de présence et autres avantages en nature.
Alors le smic à 1500 euros ? Pourquoi pas… Il n’y a là rien de choquant ni d’obscène contrairement aux exemples que je cite ci-dessus, juste un keynésianisme bien compris.
La richesse de notre nation vient de ceux qui travaillent à la base, pas des politicards ou des oligarques, il est donc normal qu’ils en touchent une juste rétribution.