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Mardi, 9 Mai 2006
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Une condamnation pire que la mort
Christian Bouchet
Éditorial
Une condamnation pire que la mort
«Ils veulent ma tête ? Je leur donne. Quand je dis la vérité, je passe pour un menteur. Si je raconte n'importe quoi, ils vont tout gober. Je vais les rendre ridicules.»
Zacarias Moussaoui (2005)

Notre ambassadeur à Washington a estimé, le 4 mai dernier, que le procès de Zacarias Moussaoui s’est « déroulé de manière exemplaire ». On sait donc maintenant comment nommer, en langage diplomatique, une parodie de justice et un jugement inique.

Moussaoui était-il coupable de quelque chose ? Sans aucun doute : il a été au mauvais endroit au mauvais moment et il avait de mauvaises fréquentations présumées.

C’est a peu près tout. Ensuite, la « justice » yankee l’a chargée de tous les mots et lui même, l’esprit vraisemblablement dérangé par la tension psychologique et les conditions de détention, en a rajouté, allant jusqu’à un grotesque et un ridicule qui s’avérait souvent une manière de dire « le roi est nu » (1).

Malgré le bourrage de crane et la pression médiatique, on sait qu’une partie des jurés a estimée que la certitude que Moussaoui ait joué un rôle dans les attentats du 11 septembre n’était pas acquise.

Dans une démocratie véritable, dans un Etat de droit réel, Moussaoui aurait sans doute été envoyé quelques temps dans un hôpital psychiatrique. Au pire, il aurait pu être condamné à une peine plus ou moins longue de prison.

Mais dans tous les cas il aurait été traité humainement.

Or, tel ne sera pas le cas de Zacarias Moussaoui qui va rejoindre trois cents autres compagnons d’infortune (dont le célèbre Unabomber) emmurés à vie dans une prison de haute sécurité.

Leur cellule ne fait que 6 m2 et ils ne peuvent la quitter qu’une heure par jour, ils ne voient jamais la lumière du jour, n’ont aucun contact avec leurs codétenus, n’ont droit ni à la télévision, ni à la radio, ni à la presse et ils ne peuvent lire que des ouvrages préalablement passés dans les mains de la censure… (2)

On ne s’étonnera pas ensuite qu’Amnesty international dénonce l’usage de la torture par l’administration pénitentiaire et par l’armée yankee.

Et encore, que sait-on des conditions de détention dans les prisons d'Abou Ghraïb, en Irak, et de Guantanamo Bay, à Cuba ? Sans compter celles qui règnent dans les fameuses prisons secrètes…

Quoiqu’il en soit, Zacarias Moussaoui est français, du moins par les papiers d’identité qu’il détient. A ce titre, son incarcération devrait être considérée comme un problème concret d’indépendance nationale (3). Les conventions internationales prévoient qu’un condamné peut être incarcéré dans les prisons de l’Etat dont il est ressortissant. On peut espérer que notre gouvernement agisse dans ce sens. Au moins les défenseurs des droits humains que nous sommes, auraient alors la certitude que notre concitoyen serait traité comme un homme et non pas comme un chien.

Pour conclure, on peut se laisser aller un moment à l’optimisme et croire à la justice immanente… On peut rêver que Bush et ses acolytes connaissent, un jour, des conditions d’emprisonnement identiques.

notes

1 – Après que la veuve d’une victime lui ait dit : « Je veux que vous sachiez M. Moussaoui que vous avez détruit ma vie, ma carrière, et emporté la personne qui comptait le plus dans ma vie », il a ainsi répondu : « J'ai détruit une vie et elle a perdu un mari. Peut-être qu'un jour elle pourra penser à tous les gens dont la vie a été détruite par la CIA ».

2 – Cela n’est pas sans rappeler les conditions de détention de Rudolf Hess à Spandau…

3 – Cela d’autant plus que Zacarias Moussaoui demande maintenant à bénéficier d'un nouveau procès: reconnaîsant avoir menti dans ses aveux de culpabilité. Dans une démarche effectuée vendredi par ses avocats et rendue publique lundi par le tribunal d'Alexandria en Virginie qui l'a jugé, Zacarias Moussaoui a en effet reconnu que son affirmation selon laquelle il était censé détourner un avion et le précipiter sur la Maison-Blanche le 11 septembre 2001 était «une invention complète».
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Atavisme 12/10/06
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