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Lundi, 6 Février 2012
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Guéant : le déchaînement d’un néocon
Claude Bourrinet
Éditorial
Guéant : le déchaînement d’un néocon
La logique démocratique, politicienne, électoraliste, impose d’appâter les électorats. Dans ce marché complexe qu’est la foire d’opinions, il existe en effet autant d’accointances que, dans celui de l’édition, de lectorats. En général, d’ailleurs, la promotion d’œuvres littéraires s’embarrasse d’autant moins de finesse que leur qualité intrinsèque laisse à désirer. Il n’est qu’à écouter la réclame vantant les derniers livres de BHL ou de tel auteur pour dame de quarante et quelques années. C’est ainsi que chacun, selon ce qu’il est, mettra sa moelle plus ou moins substantifique derrière une étiquète savamment peaufinée par une officine publicitaire.

Claude Guéant, en bon épicier, vend du poivre. Autant dire une sorte de poudre. Son job (comme « cause » notre big boss de l’Elysée) est clair : rameuter les âmes perdues du Front national. De ses déclarations provocatrices, depuis quelques mois, qui ont l’heure d’agiter, comme un diable dans un bénitier, une gauche qui se réjouit d’avoir un rôle à sa mesure dans cette ovine comédie, on ne retiendra que l’ « extrémisme » affiché, finalement aussi inoffensif que déclamatoire. Qu’importe, puisqu’il s’agit de persuader, non de joindre le geste à la parole. En cela il est le bon apprenti de l’esthétique sarkozienne, dont la gesticulation est à Chirac ce qu’est le baroque disneylandais au vide oriental.

Toutefois, sa dernière sortie, sur l’inégalité des civilisations, qui ne se vaudraient pas, contre le relativisme de la gauche, apparemment serait en complète contraction avec un Sarkozy prônant chaleureusement le multiculturalisme, le métissage. Faut-il croire que la civilisation occidentale n’ait pas assez de valeur pour rester ce qu’elle est ?
Pourtant, il n’est pas dit que ces deux points de vue, apparemment contradictoires, ne se rapportent pas à la même entité. On se souvient de l’apologue indien de l’éléphant : mutatis mutandis, la déclaration de Guéant serait à celle de Sarkozy ce qu’est la trompe à la patte.

Car en admettant que c’est la civilisation « occidentale » que défend le ministre de l’intérieur, le relativisme en est bien le fruit le plus subtil et le plus … empoisonné. S’il identifie cette « culture » avec celle issue du siècle des Lumières ("celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique"), laquelle a nourri la troisième république colonisatrice, conquérante et sûre d’elle-même, il serait bien inspiré d’en reprendre le projet destructeur, justement celui qui est à l’origine de l’écroulement de notre propre … civilisation.

Car, au fond, de quelle civilisation parle Guéant ? De celle qui eut pour origine la culture gréco-romaine ? Celle structurée par la religion chrétienne ? Celle dont le substrat humain est constitué par les peuples gallo-romains et germaniques ? Celle qui fut fondée par le sang et le travail de nos ancêtres, guidés par nos rois ?

La rhétorique outrancière de notre héraut démago (« Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient"… mais qui nie l’humanité, diable !?), phraséologie qui use de ces grigris que sont « la liberté de conscience, la liberté d'expression et l'égalité entre les hommes et les femmes », formules magiques incantatoires qui donnent le droit, en toute bonne conscience, de balancer des missiles libérateurs, de torturer avec bienveillance, d’acculturer avec amour et d’uniformiser avec la bénédiction des marchés, dévoile notre éléphant pour ce qu’il est : celui d’un Occident qui écrase tout, et qui a déjà bousillé la plupart des civilisations anciennes, de haute noblesse.


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