Grigny une commune de la nouvelle France…
Depuis la fin du mois d’août, à Grigny, ville de taille moyenne de l'Essonne (officiellement 26 000 habitants, 31 000 au moins si on compte les « illégaux »), c’est le préfet du département qui s’est substitué à la municipalité en matière budgétaire.
Sa première décision a été d'augmenter de 50 % les taxes foncières et de 45 % la taxe d'habitation ! Il faut dire que la commune connaît une crise budgétaire sans précédent : de 1,9 million d'euros en 2006, son déficit est passé à 9,8 millions en 2008 et à 15,5 millions en 2009, soit un tiers de son budget total.
Comment en est-on arrivé là ?
Non pas à cause de détournements financiers, d’investissements hasardeux ou de la crise économique, mais tout simplement de l’immigration. Si Wikipedia indique avec pudeur que la population de Grigny « comprend une très forte proportion de membres issus de l'immigration : antillaise, africaine, portugaise, tamoule, h'mong, etc. », le quotidien Le Monde va pour sa part plus loin et précise : «Grigny constitue une des portes d'entrée en France des immigrés (…) Avec beaucoup de sans-papiers. Et un nombre important d'habitants qui vivent, illégalement, dans des appartements sur-occupés. » Conséquence de cela les classes moyennes, qui payaient des impôts, sont progressivement parties et les nouveaux arrivants, non imposables, mais grands consommateurs d’aides publiques (49 % de logements sociaux, 21 % de bénéficiaires de minima sociaux, jeunes et prolifiques - 750 naissances par an, 4 500 élèves en classes maternelles et élémentaires) les ont remplacées occasionnant des dépenses que l’on rencontre habituellement dans une commune d’au moins 50 000 habitants.
La situation est inextricable, Grigny est structurellement dans l'incapacité d'assumer ses missions et la forte hausse des impôts décidée par la préfecture aura vraisemblablement l’effet inverse de celui attendu. Ne pénalisant que les derniers représentants des classes moyennes – les seuls qui paient des impôts – elle pourrait bien à court terme accélérer leur fuite... Au final, c’est l’État qui paiera (donc vous et moi…) et cela devrait faire jurisprudence car ce qui se passe à Grigny est susceptible de se reproduire, à plus ou moins brève échéance, dans de nombreuses autres communes françaises.
On a là presque un cas d’école, et c’est sans doute pour cela qu’on en parlera peu, des conséquences de l’immigration pour la France et ses citoyens. Soit des gains incontestables pour un patronat à qui elle permet de maintenir les salaires bas et de délocaliser à domicile. Des gains aussi pour une classe politique qui se constitue une « clientèle fidèle » : il n’est pas insignifiant que la mairie de Grigny soit communiste ni que le député de la circonscription soir Julien Dray. Et, au contraire, pour le vulgum pecus, pour le Dupont-Lajoie, tous les maux inimaginables : insécurité (c’est à Grigny que se trouve le quartier de La Grande Borne), baisse du niveau scolaire (Le Monde, faisant dans la litote, note que les « résultats y sont médiocres »), perte de valeur des biens immobiliers, augmentation des impôts, etc.
D’où la toujours brûlante actualité des slogans dont usaient, il y a quelques années, un certain nombre de mes amis radicaux : « Immigration, faisons payer les patrons !» et « Immigration, les patrons disent oui, le peuple dit non !» D’où aussi l’impérative nécessité de ne pas se tromper d’ennemi (celui qui fait venir les immigrés et pas les musulmans) et de ne pas se tromper de combat (un combat social pas un combat religieux)…