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Dimanche, 12 Octobre 2008
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Les vainqueurs
Jean Bradley
Histoire :: Allemagne
Les vainqueurs
Il est des dimanches où l'on devrait laisser la poussière sur nos vieux livres !

« Oui, j'ai tué avec rage, avec haine, avec foi, avec une lucidité terrible. J'ai tué parce que j'avais mal, dans mes yeux, dans mon crâne, dans mes oreilles, dans ma poitrine, et dans mon ventre et dans mon âme. J'ai tué pendant deux semaines avec toute ma violence et tout mon mépris pour recouvrer le droit de vivre.

Et cependant, moi et mes camarades n'étions rien, n'étions que des loques et des squelettes nauséabonds et ridicules, n'étions que du vent, des ombres, des plaies et des pleurs, n'étions que la peau sur l'os et la bure rayée sur la peau. Et le miracle fut de tenir, de tenir durement, sans pitié, seize jours pleins et furieux.

Nous avons eu des dégoûts, des apitoiements, des gestes horribles ; nous avons brûlé des maisons, pillé des villages, brûlé des fermes, écartelé des êtres. Nous avons rendu une justice effroyable et primitive, nous avons ri du sang. Nous avons fait naître la peur, les humiliations, la détresse, la révolte et la mort et la prière ; nous avons chanté devant les cadavres, chanté devant les filles nues et les adolescents pâles ; nous avons creusé des trous dans la douleur allemande. Nous avons renversé des « Gretchen » blondes et rousses, et jeunes et belles, nous les avons prises sauvagement et sans faiblesses en fouillant dans leur chair avec la ferveur des justiciers. Nous avons méprisé la loi des hommes, foulé les sentiments ; nous avons accompli notre travail. »

(Jean Bradley, « Jours francs» préface de Joseph Kessel, Paris 1948, P. 7)

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Photo : bombardement de Dresde par les "alliés"
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