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Samedi, 27 Mai 2006
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Des royalistes dans la Résistance française
François Marcot
Histoire :: France
Des royalistes dans la Résistance française
Vient de paraitre un "Dictionnaire historique de la Resistance" dans la collection "Bouquins" chez Robert Laffont.

Nous donnons ci-dessous quelques extraits de la rubrique "Monarchistes" de ce livre.

(…) La plupart des monarchistes qui entrent en résistance ont pris leurs distances avec l'AF et se sont détournés de Maurras avant même qu'il ne se rallie à Pétain et à l'oeuvre de la Révolution nationale, qualifiée par lui de « divine surprise » le 9 février 1941. Au demeurant, L'Action française a durablement marqué nombre de lecteurs qui se sont éloignés d'elle, et parmi eux Charles de Gaulle, Philippe de Hauteclocque (Leclerc) ou Edmond Michelet. Au sein de la Résistance, les monarchistes n'ont jamais constitué d'organisations spécifiques mais ils se singularisent par une certaine manière d'être, caractérisée par la précocité et la radicalité de leur engagement clandestin. (…)

(…) Jacques Renouvin, quant à lui, s'était déjà fait remarquer le 14 novembre 1938 en giflant, à l'Arc de triomphe, Pierre-Étienne Flandin, ancien président du Conseil, auteur d'un télégramme de félicitations à Hitler pour les accords de Munich. En 1939, il choisit de combattre dans les corps francs. Fait prisonnier, il s'évade puis s'installe à Montpellier où il entre en contact avec le mouvement Liberté en février 1941. Il crée alors le premier groupe franc (GF) qui se manifeste avec éclat en faisant sauter quelques kiosques et vitrines de collaborateurs ou en peignant au bleu de méthylène sur le socle de la statue de Louis XIV : « Je n'aurais jamais collaboré. » Il devient le chef des GF de Combat où il retrouve son ami monarchiste Pierre Bénouville. Ce dernier, au sein du mouvement, milite ardemment en faveur de l'action immédiate et succède à Henri Frenay comme commissaire aux affaires militaires des Mouvements unis de Résistance (…)

(…) À l'exception notable d'Henri d'Astier de la Vigerie qui, à Alger, intrigue pour que le comte de Paris succède à l'amiral Darlan, les monarchistes répugnent à tout engagement politique et plus encore à mettre en avant leurs convictions. Ce qui les anime, c'est un patriotisme sans concession et un sens de l'honneur dont la force de l'évidence ne se paie pas de mots. Se faisant remarquer par le caractère entier de leur engagement au sein des Forces françaises libres comme dans la Résistance où ils pratiquent de façon privilégiée le renseignement (en particulier les réseaux CN , Jade-Fitzroy, Septième colonne d'Alsace) et la lutte armée (Groupes francs, Action immédiate), les monarchistes n'ont manqué ni de brio ni de panache.

notes

Extraits de la rubrique « Monarchistes » du Dictionnaire Historique de la Résistance, 2006, collection Bouquins, éditions Robert Laffont
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