Lu dans un article de Christian Laporte paru le 11/01/2008 dans La Libre Belgique sous le titre : « Gare à la tentation du Vlaams Belang ! » : « C'est un secret de polichinelle qu'un certain nombre de Juifs anversois apportent leur voix au Vlaams Belang. Notamment parce qu'à leurs yeux, ce parti serait un rempart contre "l'islamisation" de leur cité et une garantie pour le maintien de l'ordre. Le débat avait déjà été abordé dans le "Belgisch Israelitisch Weekblad" cher à feu Louis Davids. Il revient au premier plan dans "Joods Actueel", le magazine mensuel qui a pris le relais de cet organe surtout lu à Anvers.

Michael Zevi Freilich, son rédacteur en chef a, en effet, été particulièrement troublé par une interview accordée à trois adolescents juifs par le chef de file local du Vlaams Belang, Filip Dewinter. Il faut dire que la figure de proue anversoise extrémiste y avait tenu un discours très lisse, susceptible de séduire une fois encore des électeurs pas nécessairement "accros" à l'actualité et au journalisme d'investigation.

Si Dewinter n'y cacha guère son aversion pour l'islam, il s'efforça surtout de démontrer qu'il n'était ni antisémite, ni néonazi, question de faire bonne impression auprès de la population juive anversoise. Michael Zevi Freilich avait fait état de l'entretien dans son mensuel et les commentaires plutôt critiques à l'égard de Dewinter ont fait rugir celui-ci une première fois.

Jeté dans les cordes, Filip Dewinter répliqua que son grand-père avait fait partie de la Résistance à Blankenberge pendant la Seconde Guerre alors que son père alors étudiant avait été enrôlé de force par le service de travail obligatoire dans le Reich ! »