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Lundi, 3 Juillet 2006
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Ephémérides de juillet
Robert Steuckers
Histoire :: Autres
Ephémérides de juillet
2 juillet 1865 : Naissance à Halberstadt de Lily Braun, féministe, sociale-démocrate nietzschéenne et philosophe allemande. Née Lily von Kretschman, elle épouse en secondes noces Heinrich Braun en 1896, alors qu'elle est devenue militante socialiste enthousiaste. Elle publiera deux revues de combat, l'une purement socialiste, Die neue Gesellschaft, et l'autre, socialiste et féministe, Die Frauenbewegung. Cette dernière revue prenait le relais d'un ouvrage théorique, rédigé en 1901 et intitulé Die Frauenfrage où elle développe l'argumentaire suivant : le capitalisme contraint les femmes à travailler dans l'industrie et détruit, ipso facto, la famille, ce qui implique de corriger le tir et de construire un socialisme capable de réparer les dégâts. Sur le plan philosophique, Lily Braun est une théoricienne de la négation, mais la négation ne doit pas servir à détruire les fondements anthropologiques de la société, mais à critiquer en permanence les superstructures pétrifiées. Elle plaidait en faveur d'une juvénilisation permanente de la société et du socialisme. Elle s'opposait au moralisme, souvent d'inspiration kantienne, par qu'il avait des effets démobilisateurs. En 1914, elle forge un patriotisme socialiste, opposé à la bourgeoisie française, au capitalisme anglais et au despotisme russe.

5 juillet 1884 : Naissance à Baudach, près de Sorau dans la région de la Niederlausitz (Basse-Lusace) de Joa­chim Kurd Niedlich, philosophe allemand, dont les préoccupations concrètes étaient de sauver le patrimoine national dans le cadre des réseaux de “Heimatschutz”. Cette activité le conduit à s'interroger sur le sens et la teneur de la religiosité populaire allemande, qu'il s'agit de restaurer dans sa plénitude pour assurer une véritable renaissance nationale. Son intérêt pour la religiosité populaire le conduit à explorer pendant de longues décennies le patrimoine mythique allemand et aux contes véhiculés par les populations rurales, comme l'avaient fait avant lui les frères Grimm. Il participera, avec le prêtre et théologien protestant Friedrich Andersen (cf. infra), à la fondation du “Bund für deutsche Kirche”. Il meurt en 1936.

11 juillet 1859 : Conférence de Villafranca. Cette conférence met un terme à la guerre qu'avaient menée la France et le Piémont contre l'Autriche. Cette paix était provisoire. Elle indique aussi l'incertitude et l'indécision de Napoléon III. Il a déclenché cette guerre pour ôter à l'Autriche-Hongrie sa façade méditerranéenne et sa présence légitime sur le Pô, mais il négocie à Villafranca sans ses alliés piémontais, car il craint qu'ils ne deviennent trop forts! Il craint également que la Prusse ne profite de la présence des meilleures unités françaises en Italie du Nord pour attaquer en Lorraine et en Alsace. L'Autriche cédait la Lombardie à la France (qui la donnait au Piémont) et l'Italie devait, en théorie, devenir une confédération sous la houlette du Pape où l'Autriche, en vertu des territoires italiens qu'elle possédait encore, aurait eu un droit de regard direct. De même, les alliés traditionnels de l'Autriche en Italie, les Ducs de Parme, de Modène et de Toscane devaient recevoir en retour les apanages que les nationalistes italiens leurs avaient ravis. Ces termes n'ont pas été acceptés par les nationalistes italiens et Cavour, Premier Ministre, démissionne pour ne pas avoir à entériner ce traité. Une fois de plus, dans cette affaire, la France a fait le travail de l'Angleterre : à Vienne en 1815, l'Angleterre avait insisté pour créer un “Royaume de Piémont-Sardaigne”, afin d'empêcher et l'Autriche et la France de dominer la plaine du Pô et d'avoir accès aux deux bassins de la Méditerranée. L'Angleterre, après la guerre de Crimée, craignait la présence autrichienne en Méditerranée. Il fallait donc élargir le royaume de Piémont-Sardaigne, soustraire son territoire à deux puissances importantes, capables de le rentabiliser. L'unité italienne a surtout servi à neutraliser les territoires italiens, à les condamner à un certain sous-développement, de façon à laisser les mains libres à l'Angleterre en Méditerranée et dans l'Adriatique. Le fascisme annulera ce projet, qui a aussi, ne l'oublions pas, contraint des centaines de milliers d'Italiens à émigrer vers les Etats-Unis ou vers l'Argentine. Ces faits expliquent aussi les ambiguïtés d'un Ciano, oscillant entre l'Allemagne et l'Angleterre, en 1938.

13 juillet 1841 : Naissance à Penzing près de Vienne de l'architecte autrichien Otto Wagner. Il a combiné des éléments néo-classiques, de l'architecture traditionnelle européenne et de l'école prussienne, à de nouveaux infléchissements, mettant l'accent sur la fonction, le type de matériel (on passe de la pierre au verre et au métal). En ce sens, on peut le compter parmi les protagonistes de l'Art Nouveau, comme Guimard en France ou Horta en Belgique. Il est entre autres choses l'architecte de la gare de Vienne, très “Art Nouveau” à cause de sa décoration, et de la “Banque postale des dépôts”, de Vienne, à l'architecture moins surchargée mais plus innovatrice, à cause, notamment, de sa coupole de verre (semblable à celle que Horta avait conçue pour le magasin “L'Innovation” à Bruxelles, détruit par un incendie en mai 1967). Cette transition inaugure l'architecture proprement moderne. Comme Horta, Otto Wagner a été largement critiqué, à ses débuts, mais a réussi à s'imposer.

15 juillet 1614 : Mort en France du soldat et chroniqueur Pierre Brantôme, abbé et seigneur de Bourdeille. Soldat de métier, il a participé aux principales campagnes de son époque avec le Duc de Guise en Italie, en Espagne, au Portugal, en Afrique du Nord et à Malte. En 1584, il fait une chute de cheval qui l'handicape définitivement. Il s'adonne alors à l'écriture, relate des batailles, écrit des récits de chevalerie et narre des scandales. Son style est assez rude, mais ses mémoires, très volumineuses, nous livre une image assez précise de la vie des soldats, des chevaliers, des dames galantes et de la cour à une époque où les raffinements délétères et les mièvreries insipides n'ont pas encore exercé leurs ravages sur les esprits.

15 juillet 1741 : L'équipage du navire russe “Saint-Paul”, sous les ordres du Capitaine Alexis Tchirikov aperçoit pour la première fois les côtes de l'Alaska. Tchirikov et ses hommes faisaient partie de la seconde de deux expéditions maritimes dirigées par Vitus Jonassen Bering pour le compte de la Russie. Il s'agissait de vérifier si la Sibérie orientale était liée ou non par la terre à l'Amérique du Nord. Les marins de Tchirikov découvrirent les premiers une petite île au Sud-Est de l'Alaska. Le lendemain, Bering apercevait le Mont St. Elias et l'Alaska proprement dit. Cette expédition donne à la Russie un droit d'aînesse sur la propriété de l'Alaska.

15 juillet 1860 : Naissance à Genève du prêtre protestant allemand Friedrich Andersen, qui officiera pendant toute sa carrière à Flensburg, à un jet de pierre de la frontière danoise. Mais Friedrich Andersen sera un prêtre hors du commun. En 1921, il fonde avec des amis, dont J. K. Niedlich (cf. supra), un “Bund für deutsche Kir­che” (= Ligue pour une église allemande). Son itinéraire est intéressant à observer, dans la mesure où il récapitule en sa seule personne, toutes les évolutions intellectuelles d'un certain protestantisme nationaliste allemand. Il part d'une stricte orthodoxie, passe ensuite à un libéralisme théologique extrême, pour aboutir à un “christianisme allemand”, rejetant l'Ancien Testament, se focalisant sur la doctrine pure de Jésus et des évangiles et se réclamant de Marcion (d'après les études de Harnack sur Marcion). La référence à Marcion a souvent servi de base à un christianisme souhaitant se détacher de ses matrices proche-orientales pour le consolider par des éléments issus de la culture vernaculaire locale (africaine en Afrique, amérindienne en Amérique ibérique, germanique dans le Nord de l'Europe, celtique en Irlande, etc.).

16 juillet 1950 : Le théologien, germaniste et historien Reinhold Wulle meurt à Gronau en Westphalie. Né en 1882, il avait embrassé la carrière de journaliste en 1908 et prit la direction du célèbre Deutsche Zeitung, fonction qu'il exercera entre 1918 et 1920. Elu au Reichtstag sur les liste de la DNVP nationaliste en 1920, il se détache de son parti d'origine pour fonder avec son collègue von Graefe le “Deutschvölkische Freiheitspartei” qu'il dirigera entre 1928 et 1933. Il s'opposera, à cause de son nationalisme de facture libertaire, protestante, prussienne et bismarckienne, au nouveau régime national-socialiste. Il a exprimé sa conception du politique dans un ouvrage à la fois théorique et historique, Geschichte einer Staatsidee (1935). Pour donner corps à son op­position nationaliste à Hitler, il fonde, avec ses amis, la “Gesellschaft Deutsche Freiheit” (= Société de la Li­berté Allemande), ce qui conduit à son arrestation en 1938, puis à son internement dans le camp de concentration de Sachsenhausen, où il restera jusqu'en 1942. En dépit de cette opposition réelle au régime, les alliés interdisent le parti qu'il constitue dès 1945, la “Deutsche Aufbaupartei”. Cette interdiction prouve que les opposants sérieux au national-socialisme n'ont pas été tolérés par les puissances occupantes, qui préféraient les démagogues et les idéologues écervelés, sans épine dorsale historique.

19 juillet 1935 : Mort à Achern dans le pays de Bade du philosophe moniste Arthur Drews, qui forgera une image germanique et nietzschéenne du Christ (Der Christusmythe, 1900). Par ailleurs, il a émis une quantité de réflexions pertinentes sur Richard Wagner, Friedrich Nietzsche, Eduard von Hartmann et Plotin. Son objectif était de rendre la religion plus conforme à l'esprit européen en général, à l'esprit allemand en particulier. Bon nombre de ses ouvrages sont parus chez l'éditeur Eugen Diederichs à Iéna.

24 juillet 1878 : Naissance à Warendorf en Westphalie de l'écrivain et théoricienne féministe et folciste allemande Sophie Rogge-Börner, qui épousera en 1910 le Général-Médecin Rogge, de la Kriegsmarine. Elle consacera son existence au problème féminin dans la société allemande. Elle se fera l'avocate d'une pensée de l'harmonie entre les sexes, d'une polarité qu'il convient de garder équilibrée. Bien que ne faisant pas partie du mouvement national-socialiste, elle fonde en 1933, l'année où Hitler arrive au pouvoir, une revue féministe, Die deutsche Kämpferin. Parmi ses ouvrages figure An geweihtem Brunnen, une histoire du mouvement des femmes allemandes à la lumière des théories raciales, en vogue depuis la fin du 19ième siècle (et pas seulement en Allemagne). Sa théorie de la polarité des sexes la conduit à critiquer les théories unilatérales du matriarcat pri­mitif, très discutées depuis Bachofen et réactualisées en son temps par le Professeur Ernst Bergmann. De même, dès 1934, elle s'insurge contre la nouvelle politique nationale-socialiste qui autorise les femmes à exercer notamment la profession de juge. Sophie Rogge-Börner estimait que cette politique qui déséquilibrait l'harmonie et la polarité souhaitables faisait fausse route. A partir de ce moment, elle adopte des positions très critiques à l'endroit du nouveau régime, ce qui conduit à l'interdiction de sa revue en 1937. Aujourd'hui, la théoricienne féministe et historienne du féminisme allemand, Christine Wittrock, appelle à redécouvrir son œuvre, notamment dans le libre Weiblichkeitsmythen. Das Frauenbild im Faschismus und seine Vorläufer in der Frauenbewegung der 20er Jahre (Francfort, 1983).

25 juillet 1893 : Naissance à Kuopio en Finlande du Général Kurt Martti Wallenius. A la fin de la première guerre mondiale, quand la révolution bolchevique secouait la Russie, dont la Finlande faisait partie, les Allemands arment et entraînent des “Corps de Chasseurs” pour détacher la Finlande du bloc soviétique en gestation. Parmi les jeunes officiers de ces “Corps de Chasseurs”, Kurt Wallenius. Quand le mouvement nationaliste “Lapua” prend forme en 1929-1930, il le rejoint immédiatement, mettant au service du jeune mouvement ses compétences d'officier professionnel. Il est alors chef de l'état-major de l'armée finlandaise. Au départ de cet­te position, il complote contre les gouvernements bourgeois et socialistes. En octobre 1930, il participe, en coulisses, à une tentative d'enlèvement du Président de la République, Stahlberg, ennemi du mouvement Lapua. Chassé de l'armée après cet incident, Wallenius est immédiatement nommé secrétaire général du mouvement. En février 1932, il réunit des militants de Lapua et des militaires nationalistes pour organiser une marche sur Helsinki, afin de démettre le Président Svinhufvud de ses fonctions. Des indiscrétions permettent à ce dernier de rassembler des unités loyales autour de lui et de forcer les rebelles à la reddition. Wallenius fait trois ans de prison. Il ne s'occupera plus jamais de politique.

28 juillet 1842 : Mort à Aschaffenburg du poète romantique allemand Clemens Brentano. Il avait fait partie de la deuxième école romantique allemande, celle de Heidelberg, qui met davantage l'accent sur l'histoire et le folklore allemands. Cette école de Heidelberg donnera les frères Grimm, qui exploreront le patrimoine légendaire allemand (et danois) et jetteront les bases de la philologie germanique moderne.

30 juillet 1870 : Mort du poète et journaliste norvégien Aasmund Olafson Vinje. Il fut le principal propagateur de la nouvelle langue norvégienne, le Nynorsk (= "Nouveau Norvégien"), basé sur le langage des paysans et créée par Iver Aasen vers 1853. Vinje, lui même fils de paysan pauvre, eut une existence difficile. En 1858, il fonde un journal Dølen, où tous les articles sont écrits en Nynorsk. Grâce à cette initiative, le peuple norvégien a reconquis sa langue et a pu dépasser le stade dialectal.

31 juillet 1667 : Signature du Traité de Breda entre la France, l'Angleterre, le Danemark et les Provinces-Unies. Il met fin à la seconde guerre anglo-hollandaise (1665-1667), où la France et le Danemark avaient soutenu la Hollande. C'était une politique intelligente. Les Hollandais avaient prouvé leur supériorité sur mer. Avec l'aide des autres puissances continentales, ils auraient pu mettre un terme au développement anti-européen de la puissance anglaise. A Breda, ils ont signé une paix hâtive, parce que Louis XIV, ce criminel abominable, n'avait trouvé rien de mieux que d'envahir nos provinces, ce que les Hollandais ne pouvaient accepter. L'ambivalence criminelle de la France transparaît une fois de plus dans cette affaire : elle avait l'occasion de faire sauter le verrou anglais et de prendre sa liberté vers le large et vers le Nouveau Monde. Non : cette perspective, la seule intelligente, comme l'ont prouvé les victoires anglaises successives au siècle suivant, n'a pas été exploitée comme il se devait. Louis XIV a voulu s'affirmer sur le continent, y a semé le désordre, a ruiné l'Empire, s'est allié avec une puissance foncièrement ennemie de l'Europe, l'Empire ottoman, a ancré un ressentiment anti-français viscéral dans la mémoire des Hollandais. L'Angleterre, conciliante et clairvoyante, fait des concessions à la Hollande sur le plan commercial, l'englobant définitivement dans sa stratégie continentale contre la France, l'Allemagne et les puissances scandinaves. En contrepartie, elle prend New York, le New Jersey à la Hollande et enlève à la France des positions importantes dans les Caraïbes : Antigua, St. Kitt et Montserrat. Le calcul anglais était intelligent, alors qu'avant cette invasion des Pays-Bas espagnols par l'exécrable Louis XIV, l'Angleterre n'en menait pas large, risquait de perdre définitivement la maîtrise des mers au profit d'une alliance continentale de la Norvège à l'Espagne, menée par une Hollande non encore inféodée au monde anglo-saxon. Les Français font de ce dément de Louis XIV un héros national, alors qu'il est le fossoyeur de la puissance française en Amérique et sur l'Atlantique et le fossoyeur de la civilisation européenne, vaincue au 20ième siècle par les thalassocraties anglo-saxonnes. L'aveuglement en matières géopolitiques a des racines profondes.
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Naissance d’un nouveau cycle géopolitique. La planète se libère de l’Oncle Sam
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