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Jeudi, 26 Juillet 2007
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La Russie s'engage officiellement dans la création d'un "Soleil terrestre"
Tatiana Sinitsyna
Étranger
La Russie s'engage officiellement dans la création d'un
Vladimir Poutine vient de signer la Loi fédérale sur la ratification des Accords sur la création du premier Réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER). Ce document avait auparavant été adopté par la Douma et le Conseil de la Fédération. Toutes les procédures requises sont donc achevées, qui légalisent la participation de la Russie à ce projet international sans précédent, lequel a pour objectif que l'on puisse accéder un jour à l'énergie thermonucléaire, une énergie puissante, sûre et propre.

Le "Soleil terrestre", au sein duquel se produiront des réactions thermonucléaires semblables à celles que connaît le "vrai" Soleil, devrait résoudre le problème de la pénurie énergétique sur notre planète. Dans le ventre de l'ITER sera maintenue une température de 150 millions de degrés (contre 20 millions de degrés sur le Soleil). Cela semble incroyable. "L'homme a de la chance de pouvoir réaliser cela", assure l'académicien Evguéni Vélikhov, président du Centre scientifique russe Institut Kourtchatov. C'est l'un des organisateurs du projet, au sein duquel il occupe le poste de directeur du Conseil chargé de l'élaboration de l'ITER.

Le réacteur énergétique thermonucléaire international sera créé en France, à Cadarache, grâce aux efforts intellectuels et matériels conjugués de nombreux pays. Le projet est estimé à 13 milliards de dollars, qui seront apportés par la Russie, l'Union européenne, l'Inde, la Chine, les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon. L'énergie thermonucléaire est le rêve des physiciens. Elle est beaucoup plus sûre que l'énergie nucléaire. Elle ne présente pas le risque d'explosions et de fuites radioactives, car ce qui est mis en œuvre, c'est non pas la fission, mais la combinaison d'éléments, ce qui exclut toute réaction en chaîne.

Mais il sera extrêmement difficile de construire une centrale électrique thermonucléaire. "A l'intérieur du réacteur existent des pressions et se créent des températures telles que pendant longtemps le problème même de l'allumage du plasma thermonucléaire a semblé insoluble, explique Evguéni Vélikhov. Mais aujourd'hui, tout cela est une réalité, qui se traduit dans un travail concret."

Il y a encore un demi-siècle, seuls deux hommes sur Terre pouvaient évoquer ce sujet en se comprenant mutuellement : l'académicien Igor Tamm, lauréat du Prix Nobel, et son jeune élève étudiant en doctorat Andréï Sakharov, lui aussi futur académicien et Prix Nobel. Le maître avait amené son disciple à s'intéresser à son idée fondamentale, dont il avait exposé l'essence dès 1934, dans un modeste manuel consacré à la théorie de l'électricité.

L'histoire de l'ITER a commencé en 1992, lorsque la Russie, les Etats-Unis, l'Union européenne et le Japon ont décidé d'unir leurs efforts pour élaborer en commun le projet technologique du premier réacteur thermonucléaire expérimental, l'ITER. Ce projet reposait sur des installations TOKAMAK, élaborées par des physiciens à l'époque soviétique. L'appellation même de TOKAMAK provient de son nom abrégé en russe – toroïdalnaïa kaméra s magnitnymi katouchkami (chambre toroïdale avec des bobines magnétiques).

L'idée du TOKAMAK avait été avancée dès les années 60 par Andréï Sakharov. C'est la seule idée qui a survécu, sur les 114 idées thermonucléaires proposées par les physiciens du monde entier. L'idée de Sakharov a été vérifiée expérimentalement, avec succès, à l'Institut Kourtchatov. Lors de la création du projet ITER, un rôle essentiel a été joué également par les acquis russes dans le domaine des supraconducteurs et les méthodes originales de chauffage contrôlé du plasma des électrons.

"Non seulement nous sommes les auteurs du projet, mais nous en sommes les initiateurs, les moteurs, des participants actifs. On peut en être fier, assure l'académicien Vélikhov. Si, en son temps, Gorbatchev ne s'était pas mis d'accord avec Mitterrand, puis avec Reagan, rien ne se serait produit." La contribution de la Russie sera à hauteur de 10 % du coût de la construction du réacteur. Cette entreprise universelle, très prometteuse, est soutenue en Russie au niveau étatique – il s'agit du Programme fédéral ciblé de "Réacteur thermonucléaire international ITER".

Tous les physiciens n'applaudissent toutefois pas à ce projet ambitieux. Ainsi, l'académicien Jaurès Alférov, vice-président de l'Académie des sciences russe et lauréat du Prix Nobel, considère que "l'humanité dispose déjà d'un réacteur thermonucléaire naturel optimal avec l'étoile vivante que constitue le Soleil, qui envoie sur la Terre d'énormes quantités d'énergie". Si l'on apprenait à les transformer, elles pourraient satisfaire n'importe quelle demande énergétique de l'humanité pendant des siècles. C'est du reste sur ce projet que travaille Jaurès Alférov.

source

RIA-Novosti
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