Hala Misrati ou la pratique de la démocratie dans la nouvelle Libye
La célèbre journaliste et présentatrice de la Libyan TV, Hala Misrati, très populaire à l'époque du régime de Mouammar Kadhafi, aurait été assassinée dans sa cellule de prison à Tripoli, a annoncé dimanche 19 février la chaîne télévisée Al Arabiya et l'agence de presse RIA Bovotsy.
Selon les proches de la journaliste, elle a été assassinée parce qu'elle avait été une des présentatrices les plus préférées du colonel Kadhafi et n'avait jamais caché son antipathie envers les opposants du régime, apparaissant même avec une arme lors d'un journal télévisé et déclarant qu'elle n'hésiterait pas à s'en servir contre les insugés. La journaliste a, de plus, toujours violemment critiqué les nouvelles autorités libyennes, promettant de venger la mort de Mouammar Kadhafi.
Hala Misrati est apparue pour la dernière fois sur les écrans de télévision le 30 décembre. Elle gardait le silence, tenant entre les mains une feuille de papier indiquant la date de son apparition. Son visage était tuméfié par des coups.
Ceux qui ont vu ces images, ont affirmé que Hala Misrati avait la langue coupée. Après, la journaliste a complètement disparu et personne n'était au courant de l'endroit où elle se trouvait.
Des sources anonymes affirment que l'assassinat a été perpétré le 17 février pour "fêter" l'anniversaire du début de soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Les autorités officielles libyennes ont niées ces faits depuis, affirmant qu'Hala Misrati était vivante et bien traitée.