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Samedi, 12 Novembre 2011
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Salade grecque et extrême droite
Claude Bourrinet
Étranger
Salade grecque et extrême droite
On se souvient qu’en 2000, sous l’inspiration de Jacques Chirac, qui n’a jamais eu de véritable souci que pour sa pomme, l’Union européenne avait été atteinte d’une fébrilité qui confinait à l’hystérie. Elle avait débusqué, au bord du Danube brun, la bête immonde, sortie du ventre fécond d’un passé qui ne passe pas. Haider, président du FPÖ, participait à un gouvernement. Les mânes du nazisme resurgissaient, les camps de concentration allaient refleurir dans le paysage européen ! Celui qui n’a pas connu ce déversement de malveillance et de vociférations déclamatoires, ne sait pas ce qu’est la bêtise.

Du reste, deux ans plus tard, nous aurions droit à une semaine de la haine aussi épique.
Ce pandémonium médiatique et fantasmé, paradoxalement, contrastera avec l’acquiescement qui accompagnera la participation de Gianfranco Fini au gouvernement de Berlusconi, ainsi que celle d’un parti pourtant désigné comme fascisant, la Ligue du Nord. Il faut dire que Fini avait donné des gages et multiplier les gestes en Faveur d’Israël et des USA, et que la Ligue du Nord, sur la même ligne, est un parti ultralibéral, vomissant les ratés du Sud de l’Italie. Le Vlaams Belang, en Belgique, s’apparente à ce type de parti régionaliste et mondialiste.

Des partis d’ « extrême droite » pouvaient ainsi jouer le jeu du système. Le boycott contre l’Autriche de Haider s’avérait être une erreur.

Cette tendance ne fait que se confirmer. Geert Wilders, aux Pays bas, soutient le gouvernement des Pays bas, par exemple. Dernièrement, le petit parti nationaliste grec, le parti Laos (Alerte orthodoxe populaire) , conduit par Makis Voridis, est entré dans le nouveau gouvernement imposé par la Commission européenne, après le chantage que l’on sait, de couper l’aide financière au pays. Deux ministres issus de cette mouvance ont été nommés : ce même Makis Voridis, au ministère des transports (stratégique, en Grèce), et Adonis Georgiadis, pourtant connu pour avoir édité un pamphlet antisémite, au secrétariat au développement et à la Marine marchande.

Ce dernier point de détail semble ne pas perturber outre mesure l’oligarchie. Il faut croire que les « nationalistes » maison ont donné les gages qu’il fallait.

A ce titre, n’oublions pas que l’extrême droit fut longtemps au pouvoir en Grèce, et qu’elle ne brilla pas, anticommunisme oblige, par une critique virulente de l’Otan et de l’emprise américaine, si présente au pays de Périclès.

Lors des heurts, il y a un an, entre la police et les manifestants, n’a-t-elle pas d’ailleurs agressé ceux qui protestaient contre le gouvernement ? N’était-ce pas, pourtant, le moment de prendre la tête de la révolte, et de conduire le pays dans une révolution nationale antilibérale ?

Au lieu de quoi, les collabos (il n’y a pas d’autre mot) prétendument patriotes s’acoquinent avec les pires ennemis de la Nation : un banquier, Lucas Papademos (soutenu énergiquement par notre Laos !), ex vice-président de la BCE, et les représentants d’une caste politique qui n’a fait que mentir au peuple, trafiquer, prévariquer, trahir, et plonger le pays dans la pire catastrophe qu’il ait connue. L’Etat est déconsidéré, l’économie en ruine, le moral démoli pour plusieurs générations. Une société qui, depuis la guérilla contre les Turcs et les Allemands, a toujours manifesté un esprit de résistance épique, se trouve réduit à l’état de mendiant miséreux et honteux.

Qu’invoque donc ce groupuscule pour justifier sa piètre conduite ? Il aurait fixé trois conditions qui, si n’était la situation triste à mourir, prêteraient à éclater d’un rire homérique : l'arrêt des réductions de salaires et de retraites, le maintien de la souveraineté nationale et la suspension des privatisations. Ces exigences confinent à la bouffonnerie, car ce sont justement avec ces ingrédients que le peuple grec va être bouffé. Ils constituent justement la fin et les moyens du programme d’austérité imposé par l’oligarchie banquière. Faire mine de s’opposer au plan d’octobre, élaboré par Bruxelles, c’est se moquer du monde. La participation à un gouvernement, qui est bien collaborationniste, est un acte d’adhésion et de soumission.

On voit comme le fil d’Ariane de la xénophobie caricaturale peut mener à se reconnaître dans le labyrinthe de la politique. La Grèce est un paradigme, après l’Italie, en cette matière. L’horizon s’éclaircit, pour cette extrême droite européenne, mondialocompatible, ultralibérale, sioniste et antimusulmane : les ors des palais, les voitures avec chauffeurs, la valetaille et la gloire vaine du spectacle médiatique lui sont promis, à condition de trahir les peuples.
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