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Mardi, 28 Février 2012
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Hollande, taisez-vous !
Claude Bourrinet
Politique
Hollande, taisez-vous !
Le candidat du parti socialiste n’a cessé de donner des gages à qui de droit. Non seulement son programme économique et social ne se différencie de celui du candidat Sarkozy que de l’épaisseur d’un papier à cigarette, puisque jamais ne sont remis en cause la mondialisation, les délocalisations, la flexibilité du travail, les dérégulations tous azimuts qui ont eu lieu ces quinze dernières années, les privatisations, qui ont été largement initiées par la gauche, l’emprise d’une Europe ultra-libérale, l’abandon de la souveraineté nationale, celle du peuple qui s’était exprimé, malgré la pression contraire des représentants officiels du système, dont ce même Hollande, contre le projet de constitution européenne, mais aussi parce que ses positions dans le domaine international sont exactement les mêmes que le représentant quasi officiel de l’empire américain en France. Son admiration pour Tony Blair, qui, sur l’échiquier politique français, se placerait entre un Bayrou et un Sarkozy, ne laisse pas le moindre doute sur ses options programmatiques. Probablement d’ailleurs a-t-il à l’esprit ce vieux rêve du leader travailliste, accusé d’être le caniche de Bush, de créer un grand parti démocrate euro-atlantiste, dans le cadre d’un empire dont les Etats-Unis prendraient la direction. A vrai dire, le travail est à moitié fait, et ce n’est pas le groupe de réflexion socialiste Terra Nova qui dirait le contraire.

A nul moment, Hollande n’a paru en effet revoir l’intégration du commandement français dans l’Etat-major de l’Otan, si bien qu’on peut avancer que l’armée de notre pays obéit, de facto, à une puissance étrangère. Les événements de Libye en ont apporté l’illustration, puisque les forces françaises durent s’intégrer, en perdant le pouvoir de décision, dans l’Organisation atlantique. Cela n’a pas empêché les socialistes, et la gauche en général, y compris l’aboyeur Mélanchon, pourtant si prompt à se donner des airs de chevalier rouge, de bénir une opération qui ressemble diablement à un acte de piratage néo-colonialiste, tel que la politique de la canonnière du temps des colonies en secrétait jadis. Qui fera croire qu’un responsable politique comme Hollande, entouré de conseillers et d’experts qui, nécessairement, étaient au courant de ce qui se passait, ne savait pas que les accusations de massacre prétendument commis à Bengazi n’étaient que de l’intoxication, que la main mise des compagnies pétrolières occidentales sur le pétrole et le gaz libyen, et l’immixtion des forces américaines dans cette zone, en étaient l’objectif réel, que les déclamations indignées contre le « dictateur » Kadhafi n’étaient que de la poudre aux yeux. Les 50 000 morts et 200 000 blessés produits par les bombardements et les exactions des « Rebelles », la destruction complète d’une ville comme Syrtes, la prise du pouvoir par les islamistes radicaux, les tortures confirmées par des ONG, tout cela est à mettre sur le compte d’un candidat qui, avant même d’être aux rênes du pouvoir, se trouve déjà entaché de complicité de crime contre l’humanité. Son amitié pour le criminel et menteur Blair n’implique-t-elle pas cette fatalité ? Notre Hollande n’entretient-il pas des relations coupables avec quelqu’un qui a participé à l’assassinat d’une nation libre, l’Irak, agression fondée sur un gros mensonge, et qui a abouti à la mort de plus d’un million de personnes, à la destruction de l’économie d’un pays, à une guerre civile endémique ? Comment ne pas s’étonner aussi que notre inénarrable BHL, Charlot des affaires étrangères, petite plume de Netanyahou, ait partagé un repas avec lui. Que se sont-ils dits ?

Et voilà que notre candidat se laisse aller à ses émotions. Le régime syrien serait « abject », Afez El-Assad un « dictateur » etc. Notons au passage qu’un pays aussi libéral que le Qatar, qui, comme l’on sait, apporte opportunément subsides et sang frais pour aider ses « amis » occidentaux, ne semble pas poser de problème, si l’on en juge par le petit séjour de Fabius, pressenti comme futur ministre des affaires étrangères. Nul mot d’ailleurs à propos des massacres commis au Barein, ni en général sur les monarchies du Golfe, dont on ne peut pas dire qu’elles soient respectueuses des « droits de l’homme ». Au lieu de se demander si un Etat souverain n’a pas le droit de défendre son intégrité contre une tentative de déstabilisation et l’attaque de groupes armés par ses ennemis, dont la France, offensive qui a déjà coûté près de 3000 morts dans les rangs de l’armée régulière, Hollande ne fait que reprendre l’antienne propagandiste des ministères et de médias dont l’unique source est l’opposition au régime syrien. On peut supposer que, comme pour la Libye, Hollande sait de quoi il retourne, qu’il connaît les agissements des services secrets français, dont 18 membres sont actuellement prisonniers des forces syriennes, et qu’il partage même les objectifs non avoués de cette agression, à savoir l’attaque contre l’Iran et le Hezbollah, l’aide militaire à Israël, et l’isolement de la Russie et de la Chine. Que ces entreprises tortueuses et criminelles entraînent attentats et guerre civile, comme en Irak, ainsi que la prise de pouvoir d’intégristes antiféministes, antichétiens, fanatiques et prosélytes, ne suscitent pas d’interrogations chez lui. Faudrait-il rappeler que la Syrie est l’un de ces pays laïques, où les mariages intercommunautaires ne sont pas rares, où les femmes ont le droit de ne pas être voilées, où la liberté religieuse n’est pas remise en cause ?
Mais peut-être faut-il chercher des raisons supplémentaires à cette déraison. Hollande, comme chaque année, en compagnie de la crème de l’établissement français, s’est rendu au dîner du Crif, où il a été très bien accueilli. Il a reçu, pour un entretien, en Corrèze, l’ambassadeur d’Israël. Pourquoi de ce pays ? Pourquoi pas du Sénégal, ou de la Russie ? Plusieurs de ses conseillers proches se sont rendus d’ailleurs en Israël. Des proches du candidat n’ont jamais caché leur sionisme virulent, comme Goasguen, chef du puissant groupe de pression sioniste au parlement, Valls, qui a toujours rappelé que la défense d’Israël était l’une de ses priorités.

Mais que voulez-vous ! Israël serait une « démocratie », et c’est bien pourquoi les méchants ennemis des droits de l’homme la haïssent. Pas un mot sur le caractère « juif », revendiqué par un Etat, qui est le seul, de par le monde, à se réclamer explicitement d’une origine ethnique. Pas un mot sur l’entreprise de spoliation systématique des terres palestiniennes, qui, sous l’œil complaisant d’une « communauté internationale » qui se contente de protester du bout des lèvres, chasse les habitants légitimes de leur propre patrie, les rendant ainsi étrangers aux pays de leurs aïeux. Pas une parole de compassion pour les milliers de morts, les assassinats ciblés, les exactions commises au nom de la protection d’un Etat surarmé, belliqueux, colonialiste, agressif et possédant plusieurs centaines d’ogives nucléaires.

Il y a des moments où il faut savoir se taire, Monsieur Hollande.
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