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Jeudi, 8 Décembre 2011
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Louisa Hanoune : "les courants islamistes sont acquis aux thèses américaines"
Merouane Mokdad
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Louisa Hanoune :
Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), s’est ouvertement attaquée, ce mercredi 7 décembre, à Abdallah Djaballah, leader du Front pour la justice et le développement (FJD, non encore agréé). « Il a déclaré à un journal arabophone, en assumant ses propos, qu’il a rencontré les ambassadeurs des États‑Unis et de France à Alger. Ceux‑ci lui ont dit qu’ils n’ont plus peur des islamistes. Il dénonce la position officielle algérienne concernant la Libye et la Syrie ce qui, à mon avis, s’apparente à une offre de service. Il est en train de soutenir la politique américaine et française sur les invasions et la remise en cause de l’intégrité des nations », a‑t‑elle déclaré sur la Chaîne III de la radio nationale.

Elle s’est également étonnée qu’Abdallah Djaballah affirme qu’il aura la majorité aux élections alors qu’il n’a pas encore de parti politique. « Nous avons déjà vécu la gestion des communes par les islamistes en 1990. Nous avons fait l’expérience du partage de pouvoir entre islamistes et nationalistes, démocrates et autres. Ennahda, du temps d’Abdallah Djaballah, a participé au gouvernement. Le MSP est islamiste et est au gouvernement. Nous avons tout essayé. Ce n’est pas nouveau et en plus, nous avons eu une tragédie nationale. En Tunisie et en Égypte, il y a absence d’une véritable alternative démocratique. Au Maroc, ceux qui avaient voté pour le courant islamiste voulaient sanctionner les partis qui étaient au gouvernement », a‑t‑elle expliqué.

Pour appuyer son raisonnement, Louisa Hanoune a cité les propos d’Hillary Clinton, secrétaire d’État américaine, qui a déclaré à Ankara que les peuples du Machreq et du Maghreb doivent prendre en exemple le modèle turc. « La Turquie, c’est les bases de l’OTAN, c’est la privatisation, c’est la politique américaine. Ce n’est pas l’islamisme modéré… », a‑t‑elle proclamé.

Elle a relevé que des responsables français et américains ont rencontré des chefs de mouvements islamistes dans tous les pays de la région, y compris en Algérie, pour leur donner des garanties. « Ils leur ont dit "nous n’avons plus peur de l’islamisme". Il faut quand même poser la question : à quoi cela correspond‑il ? Quelle est la politique et la vision socio‑économique des courants islamistes ? On sait bien qu’ils sont pour la libre entreprise et qu’ils s’accommodent de la mondialisation (…) Il y a un enjeu de soutenir financièrement, techniquement politiquement les courants islamistes qui sont acquis aux thèses américaines, aux thèses de l’ingérence, aux thèses de la guerre portée un peu partout », a‑t‑elle soutenu.

Louisa Hanoune craint "une afghanisation" de toute la région. « C’est une ingérence. Il n’appartient pas aux gouvernements français ou américains de décider de qui doit être majoritaire et de qui doit emporter les élections en Algérie, au Maroc, en Égypte ou ailleurs. C’est au peuple souverain de choisir. Les courants islamistes, qui sont une réalité sociale dans cette région, ne sont pas majoritaires. Avec un taux d’abstention de 50 % en Tunisie et au Maroc, ils n’ont même pas obtenu 20 % des voix », a‑t‑elle soutenu.

Selon elle, le projet américain de "Grand Moyen-Orient" passe par la manipulation des questions ethniques, tribales et religieuses. « Ils nous ont dit que le danger est l’islamisme. Et, ils ont associé terrorisme et islamisme (…) L’administration américaine a instrumentalisé la question de la lutte contre le terrorisme pour interférer en Irak et en Afghanistan. L’administration US a aidé politiquement, financièrement et militairement les talibans pour qu’ils arrivent au pouvoir. Après, elle s’est retournée contre eux et leur a déclaré la guerre. N’est‑on pas entrain de préparer la même chose au Machreq et au Maghreb ? », s’est‑elle interrogée.

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