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Samedi, 8 Décembre 2007
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Le cocker excité de l’Élysée
Philippe Randa
Politique
Le cocker excité de l’Élysée
Qui se rappelle aujourd’hui de Roger Gicquel ? Pas les moins de quarante ans, sauf peut-être quelques admirateurs de Coluche qui a immortalisé ce célèbre présentateur vedette du journal télévisé de TF1 de 1975 à 1980 dans un sketch : « Docteur Gicquel, il arrive. Toute la misère du monde ! Il a dû être mazouté avec les autres oiseaux là-haut, hein ? Dans les dégazages. Quand y a un avion qui s’écrase dans le monde, c’est sur les pompes à Roger Gicquel ! »

Toute la France entière a bien rit à l’époque !

Nicolas Sarkozy est aujourd’hui le Roger Gicquel de la politique et pas uniquement pour leur même tête de cocker, triste et fatigué pour le deuxième, triste et excité pour le premier.

Les mouettes mazoutées et les crashs des avions sont passés de mode. Il y en a trop eu. Les prises d’otages dans le monde sont un business bien plus avantageux pour la communication : infirmières bulgares, hier ; Ingrid Bettancourt hier, avant-hier, aujourd’hui et demain si nécessaire… Qui se risque à reprocher au Zorro élyséen d’en parler ?

Sinon, peut-être, ceux qui se préoccupent davantage des injustices sur le palier de la France que de s’ingérer dans les affaires intérieures de pays à l’autre bout du monde.

Plus personne n’est dupe, même si on fait encore semblant, de ces saltimbanques qui s’engagent pour de grandes causes à chaque nouvel impératif de promotion qui de sa nouvelle chanson, qui de son nouveau spectacle, de son nouveau livre ou tout simplement pour la simple obsession qu’on parle d’eux.

Leurs discours sont toujours stéréotypés, dégoulinants de compassions forcées, martelant les mêmes mots qu’ils n’hésitent pas à répéter pour mieux tenter de convaincre de leur sincérité.

Nicolas Sarkozy, lui, est en campagne électorale permanente. Pragmatique, cynique et dénué de scrupules, il applique les recettes du moment qui marchent si bien.

Dans deux messages, l’un radiodiffusé, l’autre télédiffusé, adressé l’un aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui détiennent la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et un autre à leurs otages, Sarkozy les a tous repris, tous copiés, tous plagiés, un festival de sentiments compassionnels qui donne la nausée… C’est du Patrick Bruel, de l’Enrico Macias ou du Florent Pagny dans le texte : « Je forme un rêve »… « au milieu des siens pour Noël »… « Je m’engage de mon côté à continuer à m’impliquer personnellement dans la recherche d’une solution humanitaire »… « Lettre si profondément émouvante et désespérée qu’elle a adressée à sa mère ne peut laisser personne indifférent »… « La flamme est en train de s’éteindre dans cette femme »… « … L’audace, dont le courage force l’admiration de ceux qui la connaissent »… « Où est donc passé son sourire ? »… « Je m’adresse à vous… en mon nom personnel, mais surtout au nom des 62 millions de Français et, je crois pouvoir le dire, au nom de toutes les femmes et de tous les hommes de bonne volonté qui, partout dans le monde, à l’unisson, réclament… »… « La France ne vous oubliera pas »… « Elle ne vous oubliera jamais » (bis repetita)… « En ce moment même, la France recherche de nouveaux moyens »… « Vous rendre aux vôtres et à la vie » (bis repetita)… « L’urgence d’une solution est devenue encore plus évidente aux yeux de tous »… « Le seul objectif qui m’intéresse : votre liberté »… « Je poursuivrai sans relâche cette action en m’assignant une obligation de résultat » (un de ses slogans de campagne)… « Je veux vous dire (…) mon admiration pour votre dignité »… « Pour votre courage dans une situation »… « Où des êtres plus faibles auraient perdu jusqu’à leur humanité »… « Ingrid, nous ne vous laisserons jamais tomber »…

En ce qui concerne sa dignitié, qu’en sait-il ? Et à propos de son courage, a-t-elle vraiment le choix ? Et puis, c’est quoi, au juste, perdre son humanité quand on est otage ?

Gageons qu’un amuseur contemporain n’aura qu’à changer à peine le texte du clown en salopette du siècle dernier : « Président Sarkozy, il arrive. Toute la misère du monde !

– Il a dû être secoué par les autres enfants, dans son enfance, hein ? Dans les cours d’école.

– Quand y a un otage menacé dans le monde, c’est aussitôt pour les caméras et micros à Sarko ! »
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