Le quotidien syrien Techrine a estimé que le député Michel Aoun a prouvé qu’il « était un ex-adversaire noble lorsqu’il livre bataille, et un voisin sincère une fois que les motifs de la confrontation ont disparu. C’est également un nationaliste et un résistant qui fait face à tous les projets qui ciblent son pays ». Le quotidien, qui évoque les prochaines élections électorales, affirme que « l’éventualité pour le camp du 14 Mars de perdre la majorité à l’issue de ce scrutin lui fait perdre la tête à tel point qu’il ne sait plus comment se comporter après avoir exploité toutes les opportunités que lui ont offertes les étrangers ». Selon le quotidien, le camp de la majorité « est devenu un simple instrument au profit du projet américano-sioniste qui ambitionne l’hégémonie sur la région et sur ses ressources ».

Et de poursuivre : « Lorsque Michel Aoun obtient le plus grand bloc parlementaire qu’il a couronné par son accord d’entente avec le Hezbollah, cela signifie qu’au déséquilibre créé par la suprématie de la majorité représentée par le 14 Mars s’est substituée une nouvelle équation qui en a fait une majorité fictive. » Le quotidien Techrine a salué le « rôle primordial » joué par le chef du Courant patriotique libre, face notamment « aux pressions exercées sur lui en crescendo pour le contraindre à abandonner son alliance avec le parti chiite, en plus de l’agression de juillet 2006 visant les armes du Hezbollah ».

Le quotidien a en outre estimé que « dans une lecture stratégique du conflit dans la région, le général Aoun a réussi à percevoir l’intérêt national qui suppose l’entente avec son environnement arabe et régional, d’où sa visite à la République islamique iranienne qui a eu des résultats positifs faisant de lui un leader des chrétiens d’Orient. C’est dans ce cadre que s’inscrit sa prochaine visite en Syrie, qui
vient compléter sa mission historique ».