Procès des éditions al-Qalam, audience du 7 juin à la Cour d'appel de Versailles
Rappel : il sagit du procès intenté par la LICRA contre les Editions al-Qalam pour avoir édité le livre d'Israel Adam Shamir, L'Autre visage d'Israël (Préface par Silvia Cattori ; 413 p. Prix public : 20 commandes : FNAC et Librairie du Monde Arabe, 220 rue Saint-Jacques, 75005)
Ce procès restera longtemps dans les mémoires, vu la cinquantaine de personnes qui se sont déplacées jusqu'à Versailles pour soutenir les éditions al-Qalam et la liberté d'expression. La diversité des gens était un véritable régal pour les yeux. Jeunes filles, étudiants, adultes, retraités, hommes, femmes en hijab ou en décolleté, Noirs, Blancs, Arabo-musulmans, rassemblés par une agréable journée très ensoleillée, venus de très loin afin d'apporter leur soutien à M. Cherifi Alaoui qui faisait appel contre la décision d'une justice pas toujours impartiale. Les trois avocats noirs de M. Cherifi Alaoui complétaient ce magnifique tableau de La France d'en bas mais aussi d'en haut, un échantillonnage des penseurs raffinés et de toute couleur qui tiennent à défendre la liberté dexpression en France.
Plusieurs témoins s'étaient présentés spontanément ou avaient envoyé des témoignage écrits. Mais Maître Lévy, avocat de la LICRA, les ayant tous récusés, il y a eu une interruption de séance. Il n'a accepté qu'un témoignage, et du bout des lèvres, à titre de renseignement, sans déclaration de serment, d'une universitaire très compétente en litttérature et histoire de la littérature, Mme Maria Poumier, qui a décortiqué le livre et la pensée de Shamir afin d'offrir une vision plus objective des tenants et aboutissants de l'affaire. Le Président et ses deux assesseurs ont été très surpris de ce quils découvraient : toute la richesse du livre et le comportement paranoïaque de la Licra pour étouffer la réflexion antisioniste ! Cétait vraiment un « autre visage d'Israël » qu'on avait bien caché aux juges, et qui permettait une appréciation globale plus proche de la réalité donc plus juste.
Maître Philippe Missamou et Maître Simplice NKouka ont fait une remarquable prestation combinant arguments techniques (il n'y a de délit d'incitation à la haine, à la violence et à la discrimination que si cette incitation porte sur un groupe bien précis, or quoi de plus indéfini et objectivement divers que la notion de judaïté), jurisprudence de la Cour de cassation et de la Cour européenne des Droits de l'Homme, et arguments philosophiques, pour défendre l'honneur de la France comme haut lieu universellement admiré de la liberté dexpression.
Maître Missamou a placé le fondement de sa plaidoirie sur le droit d'expression et d'opinion dont de nombreuses jurisprudences donnent raison à son client. La Licra ayant été déboutée à chaque fois, il s'étonne de cet entêtement cette fois-ci vis à vis d'un citoyen israélien. C'est d'autant plus choquant que le président de la Licra, M. Gaubert est par ailleurs condamnable pour avoir nié le crime contre l'humanité qu'est l'esclavage et la traite négrière, tel quils ont été pratiqués, à une échelle industrielle et dans des conditions concentrationnaires, par l'Occident pendant 4 siècles. De plus M. Gaubert s'est illustré par son soutien scandaleux à des chefs d'Etat africains accusé de crimes contre l'humanité... Il est donc le moins qualifié pour traiter le livre de Shamir comme un remake de " Mein Kampf " ou des "Protocoles des Sages de Sion ".
Maître NKouka a insisté sur le fait que l'auteur étant né juif et devenu israélien, il restait juif malgré sa conversion au christianisme orthodoxe grec - il a cité Mgr Lustiger, qui a déclaré qu'une personne née juive le restait toute sa vie - et s'était montré patriote, ayant fait ses preuves comme officier parachutiste durant la guerre de 1973; l'accusation d'antisémitisme était donc une grossière absurdité. Après lecture et commentaires détaillés de certains chapitres du livre, il a démontré le message de justice et de paix qui dominait l'ouvrage. Ensuite il a évoqué la contradiction entre l'Ancien et le Nouveau Testament et rappelé que dans les Evangiles ainsi que dans les propos et les actes de Jésus il y avait davantage de provocations et de raisons pour que la Licra intente un procès aux religions chrétiennes pour antisémitisme... Pourquoi la Licra ne l'a-t-elle jamais fait ? La peur du ridicule ? Ne serait-ce pas tout simplement parce que tout être humain à le droit de critiquer son peuple ou tout autre peuple qui se livre à des actes graves de violations des droits humains ou des dérives contraires à ses propres enseignements spirituels ?
M. Cherifi Alaoui a fait une prestation étonnante en rappelant que l'usage veut quon entreprenne des poursuites sur le lieu de l'infraction supposée ; dans le cas particulier, léditeur étant à Paris, il est évident que la Licra voulait éviter que l'affaire se traite dans les tribunaux parisiens, parce quelle y est systématiquement déboutée, les prétentions et l'outrecuidance de la Licra étant bien connues de la XVIIème chambre.
Le Ministère public ne s'est pas exprimé.
Si on ne devait retenir qu'une phrase de ce procès, on retiendrait celle-ci, qui correspond à la diffusion planétaire des écrits dIsraël Adam Shamir sur internet, en une dizaine de langues : comme la dit lun des avocats de M. Cherifi : " Le rêve d'un auteur passionnant et passionné qui a réveillé le rêve d'un éditeur. "
Les avocats demandent l'annulation pure et simple des poursuites.
L'Autre Visage d'Israël est d'une part un formidable appel pour la paix par des droits humains pour tous palestiniens comme juifs et d'autre part un livre prophétique, dont plusieurs prédictions se sont déjà réalisées, et qui donne tous les outils pour l'analyse du lobby israélien aux Etats-Unis et dans les pays occidentaux en général, analyse désormais reprise par plusieurs universitaires usaméricains et par le New York Times, quoique les médias français tentent encore détouffer le scandale.
Le verdict sera rendu le 6 septembre prochain