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Jeudi, 23 Novembre 2006
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La vaillante Madame Pignon
Philippe Randa
Politique
Quelqu’un qui veut faire travailler des fonctionnaires, en l’occurrence ceux de l’enseignement, peut-elle être tout à fait mauvaise ? Les socialistes ont répondu cette nuit en adoubant Ségolène Royal pour porter leurs couleurs à la prochaine élection présidentielle.

La « chèvre » qui affrontait les deux « bourricots » l’a donc emporté. Logique, depuis celle de monsieur Seguin, tout le monde connaît la vaillance de ce « ruminant… grimpeuse et sauteuse » (définition du Larousse).

Ce n’est qu’une première étape pour elle, mais son résultat, si on y regarde de près, augure d’un parcours à venir des plus ardus… et pas seulement à cause de ses adversaires politiques.

Avec les « amis » qu’elle s’est faite dans son camp, ce ne sont sans doute pas ses ennemis les plus redoutables.

60 %, c’est un beau score, certes, très suffisant pour une désignation officielle sans appel, mais insuffisant pour mater les oppositions internes. C’est un constat : le Parti socialiste est bel et bien coupé en deux.

Exit Laurent Fabius, à moins qu’il ne jette pas le gant et décide de se lancer sans investiture dans la course élyséenne. Il a déjà bravé son Parti lors du référendum sur la Constitution européenne et s’est retrouvé dans le camp des vainqueurs. C’est sans doute ce qui lui a coûté hier soir toute chance de l’emporter sur ses concurrents. Il avait méprisé le choix d’alors des militants et ceux-ci le lui ont fait payer : moins de 20 % des voix pour l’ancien « plus jeune Premier ministre de la France ».

Exit aussi Dominique Strauss-Kahn qui ne se lancera sans doute pas dans une aventure en solo. Ce n’est pas son genre, surtout avec un score à peine meilleur.

Restent leurs partisans. Grillés, eux ! mais pas hors d’état de nuire… Les vainqueurs ont beau clamer leur désir d’union, les battus grogner du bout des lèvres leurs ralliements, la réalité est que les places sont tout aussi chères au Parti socialiste qu’au gouvernement futur que « la Royale » aura peut-être la charge de former dans quelques mois.
Quel espoir reste-t-il à ceux qui ont choisi les mauvais chevaux ? Battre la droite ? Au contraire, leur seule perspective de résurrection politique est que la candidate à la rose ne tienne pas la longueur et sorte déconsidérée à jamais de la campagne électorale, telle une Édith Cresson, imposée à Matignon par François Mitterrand, et disparue ensuite de la scène politique. Qui se rappelle aujourd’hui de ce qu’elle a fait ? Ou plutôt n’a pas fait… sinon une gaffe sur les mœurs de nos voisins Anglais et son mépris pour le labeur des Asiatiques…

Et dans le registre des gaffes, la compagne de François Hollande-Pignon (un vrai Pignon s’appelle toujours François !) a montré qu’elle n’était pas en reste sur son aînée…

Mieux vaut donc cinq ans d’exil dans l’opposition à préparer la revanche qu’une définitive mise hors d’état de gouverner.

Les réactions « à chaud » des battus, ne s’est d’ailleurs pas fait attendre. C’est déjà un florilège :

« C’est la fin du parti d’Épinay », a ainsi déploré Michèle Sabban, vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France et proche de DSK.

« Avec une candidate qui a tout bâti sur la question sociétale, nous allons nous trouver de nouveau en décalage, coupé de ce qui se passe en profondeur dans le pays » (courant « Rénover maintenant »).

« On a créé les conditions pour amener Sarkozy au pouvoir pour cinq ans » (un fabiusien).

Quant à Jean-Luc Mélenchon, sénateur PS, il se lâche carrément : « Je ne pensais pas que le PS se donnerait une orientation politique comme ça, avec des positions avec lesquelles je ne suis pas en phase (…) Je me demande ce que je vais faire. La responsabilité des collectifs antilibéraux est plus grande que jamais : ils doivent arriver à dégager un candidat commun entre eux (…) Autrement ».

Et les battus d’hier soir peuvent compter sur quelques éléphants du Parti : on ne les a guère entendu, ces derniers temps, ces « historiques » qui n’ont pas tous l’âge, ni le désir, de la retraite : les Mauroy, Aubry, Rocard, Charasse, voire Jospin après son retrait, j’en passe bien d’autres, qui se sont étonnements gardés de prendre position… Attendaient-ils seulement de connaître le candidat officiel, en l’occurrence la candidate, pour se manifester ? Ou ont-ils été contraints de le faire par une direction plus hollandienne que véritablement socialiste ? Si c’est le cas, combien de longs couteaux ont-ils aiguisés sur les trottoirs de la rue de Solferino ?

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