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Jeudi, 23 Novembre 2006
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Rencontre avec Kemi Seba, vers un front noir-brun ?
Thomas Tribout
Tribune libre
Rencontre avec Kemi Seba, vers un front noir-brun ?
Paris le 9 septembre 2006, comme m’y avait très correctement enjoint son conseiller politique je suis « plus que ponctuel ». La conférence de Kemi Seba, introduite par l’essayiste kémite Doumbi Fakoly, commence à 15 heures. C’est donc peu après 14 heures, que je quitte l’avenue Simon Bolivar (je pense à Dieudonné que j’ai brièvement rencontré la veille, occasion d’échanger quelques mots avec lui sur Hugo Chavez, pour qui je partage sa vive admiration) pour descendre la rue des Dunes. Je ne peux pas m’être trompé, deux trios de kémites occupent chaque extrémité de la petite rue transversale. Un autre militant se tient seul au centre, il a un visuel sur les deux groupes, ainsi que sur la salle de conférence, qui lui fait face. Un autre jeune kémite se tient à côté d’une porte entrouverte, porte qui laisse filtrer des allées et venues, une agitation fébrile. Les groupes de protection devisent tranquillement ou font mine de le faire. Le kémite central tient tout aussi naturellement un téléphone, il pourrait bien attendre un habitant des petits ensembles qui bordent la rue, ou l’arrivée d’un véhicule. Seul le garde de jais à la porte a une attitude qui trahit sa fonction. La façade vitrée et la porte de même sont occultées par un rideau. C’est visiblement un local associatif, pas un commerce, pas un simple appartement en tous cas. Une rapide recherche sur Internet m’apprendra que le bail était dernièrement au nom d’un « Groupe Insertion ». J’approche, je demande confirmation à la sentinelle ébène qui hoche la tête et me répond clair, sobre, poli... A ce moment Kemi Seba, que je reconnais aux quelques clichés qui circulent sur la toile, passe la porte, me salue à son tour. Avant d’être admis, je suis palpé et mon sac est fouillé, avec des gestes qui ne trompent pas. J’ai fait pénétrer de la camelote dans des soirées ou des concerts, mais là j’ai bien fait de ne rien risquer de plus affûté que mes ongles. On me demande mon identité, puis de la confirmer par une pièce officielle et une carte d’adhérent à l’organisation que je représente. J’ai conscience que pour une fois ce luxe de précaution n’est pas ridicule. Une fois à l’intérieur j’échange une poignée de main nettement plus cordiale avec le Fara, au milieu des va et vient des derniers préparatifs. Je lui demande un échange de quelques instants avant de débuter l’enregistrement, histoire d’amorcer l’entrevue, un tour de chauffe. Je comprends que je n’aurais droit qu’à quelques minutes, ce que j’accepte très volontiers. Je précise au Fara que les animateurs de voxnr que je représente à sa réunion se reconnaissent plus dans la convergence anti-sioniste que dans le séparatisme des deux rives, et que nous défendons une nouvelle donne culturelle : une affirmation communautaire volontariste, positive… Nous n’envisageons rien de coercitif, d’unilatéral, conscients des drames du présent comme du passé. Je démarre les questions dans ce vestibule, puis pour plus de confort nous passons dans une petite salle adjacente. Les réponses de Kemi Seba sont retranscrites tel quelles, elle n’ont pas été remaniées pour l’écrit. Inutile d’en dire plus sur sa maîtrise de l’oral. L’homme est un pur sang le mord au dent ; je dois déployer un luxe de précaution pour ne pas être noyé sous ses objections.

Jusqu’à la promenade de la rue des Rosiers, vous défendiez un séparatisme radical, mais surtout vous le faisiez de manière isolée avec votre Parti. Qu’est ce qui vous a poussé à rompre cette attitude et à ouvrir le dialogue avec d’autres radicaux ?

Je pense que les personnes qui suivent notre discours depuis un moment ne peuvent que constater la cohérence extrême de notre raisonnement. Lorsqu’une personne se lève et dit qu’elle veut vivre séparée des autres : si elle est seule à crier, les gens se disent que cette personne est malade, mais ils se trouvent d’autres personnes en face, qui eux aussi veulent vivre séparés, ne veulent pas vivre ensemble.... L’histoire le prouve, ces gens là se rencontrent. Marcus Garvey (1) a discuté avec le Ku-Klux-Klan ; Malcom X a discuté avec l’American Nazi Party en 1962. Louis Farrakhan a discuté avant 1985 avec Tom Metzger (2) qui est un nationaliste blanc. Les personnes qui sont un minimum spécialisées dans ce domaine savent que parler à des séparatistes blancs, au contraire, c’est affirmer encore plus notre discours plus que jamais d’actualité, de vivre séparés, que chacun puisse avoir son espace culturel, « physique » ; pour vivre, pour que l’on puisse être épanoui par la suite.

On dit et on écrit tout et n’importe quoi sur l’idée kémite. Pouvez nous la présenter, en quelques phrases, pour les néophytes ?

Pour faire le plus simple, le plus court possible : on est Kémites au même titre que l’on est Européens, au même titre que l’on est Asiatiques. Chaque civilisation a un socle culturel sur lequel elle s’appuie pour pouvoir vivre. On dit toujours qu’un arbre sans racine ne tient pas, de même façon qu’un être humain, sans racine, ne pourra jamais tenir… C’est quelque chose d’évident. Kémite renvoie à la racine même de notre continent : non pas l’Afrique mais l’Égyptos-nubique, le berceau de vie de notre peuple, cœur de ce continent. Cœur dans lequel la vie, la connaissance de soi, la connaissance de l’environnement a vu plus que jamais le jour. Par la suite, il a vitalisé le reste du continent africain. Vous remarquerez que lorsque la terre kémite a été asphyxiée, étouffée par les invasions successives ; c’est de là d’ou part le déclin successif du continent africain. Quand bien même, il y a eu quelques empires par la suite, qui ont essayé de sortir la tête hors de l’eau. De même que l’Europe à la civilisation gréco-romaine pour exister, l’Afrique a la civilisation kémite pour exister et un retour, sans condition, à celle-ci est plus que jamais nécessaire pour que notre peuple puisse être libre. Kémite est un nom qui signifie : « notre sang ». Kémite signifie : « noir », mais ça signifie à un moment donné être en accord avec la nature, être en accord avec l’environnement, être soumis à ses ancêtres et à l’autorité suprême, voilà…

Que pensez vous de l’initiative du Cran ? (3)

Les organisations crées par les sionistes ne m’intéressent pas.

C’est un simple « relais » alors ?

Comme n’importe quelle personne issue de la banlieue et sensibilisée à cette situation vous le dira, je ne suis pas intéressé par cette mascarade qu’est le Cran… Le Cran et toutes les structures intégrationnistes quelles qu’elles soient et les « personnalités », entre guillemets (c’est même un compliment qu’on leur fait), intégrationnistes ne nous intéressent pas. On n’est pas concerné par ces gens là, qu’ils se nomment Stéphane Pocrin ou cie.

Donc le Cran est pour les noirs, ce qu’a été SOS racisme pour les beurs ?

Bien sûr, c’est le « communautarisme » tel que le sionistes le veulent : un « communautarisme » contrôlé (4)… Donc ce n’est pas par ce biais là que passera la libération…

Vous avez déclaré sur un site suprémaciste blanc (lors d’une interview en forme d’embuscade, à l’abri derrière la fée télécoms évidemment), que vous ne comptiez ni coloniser, ni asservir les « blancs » (5). Vous avez enfoncé le clou en précisant : « la haine à rebours n’a rien donné ». Etes-vous opposé à l’homme européen en tant qu’individu ou à une classe dominante qui a écrasée partout votre peuple et qui continue à le faire ?

Je vais même aller plus loin dans le raisonnement : je suis opposé à ceux qui m’empêchent de respirer… Je suis opposé à ceux qui m’empêchent d’accomplir ma destiné. Je suis opposé à ceux qui empêchent mon peuple depuis plus de cinq ans d’avancer. Se reconnaîtront, ceux qui doivent se reconnaître… Si je discute avec des nationalistes « blancs » ou même des gens comme Ahmadinejab, que j’apprécie. Et bien, si je discute avec ces gens là, c’est justement que je pars du principe qu’ils aiment leurs peuples comme j’aime le mien et, que par conséquent, on ne peut pas se nuire. Eux veulent la libération des leurs, nous nous voulons la libération des nôtres, il n’y a aucune souci sur ce terrain là.

On sait que ceux qui nous oppriment, sont ceux qui oppriment les autres aussi. Fanon disait dans les années 1960 qu’il y avait les « damnés de la terre ». Aujourd’hui on se rend compte que ces « damnés de la terre » n’avaient pas forcément bien identifiés ceux qui opprimaient le reste de l’humanité… Aujourd’hui on a cette chance là : on peut les identifier et ce sont les sionistes… Nous luttons contre ces gens là… Aucune autre population ne mérite qu’on se focalise sur elle.

Je ne suis pas « anti-blanc », ça ne veut rien dire. Quand j’attaque un noir qui, à un moment donné, trahi son peuple ; on ne me dit pas que je suis « anti-noir » ? Quand j’attaque un blanc, qui à un moment donné, me marche sur les pieds ; on ne peut pas dire que je suis « anti-blanc ». Quand je défends les miens, à un moment donné victimes de milices sionistes, on ne peut pas dire que je suis antisémite. Il faut une cohérence de raisonnement, une cohérence de discours. Par rapport à ces situations là, on le dit : on est opposé à ceux qui nous empêchent de respirer. C’est tout, pour le reste il n’y a aucun souci... Ceux qui ne nous empêchent pas de respirer, sont ceux qui se battent contre le Système qui les étouffe aussi…

Votre diptyque : dédommagement/rapatriement fait songer aux indemnités du drame des juifs européens. Vous considérez vous comme des victimes au même titre que les rescapés des persécutions hitlériennes?

La différence est que certaines victimes font un chantage pervers, même si le chantage est par définition pervers.

Nietzsche écrivait : « Ce qui ne tue pas rend plus fort ». Ils ne sont pas tous morts durant la shoah ; ça les a rendu beaucoup plus fort, c’est vrai. Le problème c’est que cette souffrance aurait du les rendre plus humains (pour ceux qui en ont directement souffert du moins), ça n’a pas été le cas. On a vu qui ce qu’ils ont fait en Afrique du Sud et en bien des endroits. Je parle des sionistes.

Il est nécessaire qu’on réclame, qu’on arrache notre justice. On n’est pas dans le cadre d’une demande ou d’un chantage, non, on va arracher la justice à ceux qui ont pris notre dignité, à ceux qui ont pris notre sang, l’amour que nous avions de nous-mêmes, qui nous ont appris à nous détester et à les aimer, eux, comme nos sauveurs. C’est contre ces gens là qu’on se bat.

Donc, je ne rentre pas dans le cadre des commémorations. Je laisse les abrutis qui parlent de « commémorations » alors que le crime n’est pas fini… Le crime continue aujourd’hui ; une commémoration se fait quand le crime est terminé. Par rapport à ça, on est bien loin de cette logique de quémander, de faire chanter les pauvres.. Qui sont en fait aussi coupables que ceux qui réclament…

L’immigration qu’on s’entête à enseigner en Europe comme un phénomène libre, spontané, a de fait été organisé par le capitalisme et les impérialismes occidentaux. La SNCF ou Simca n’hésitaient pas à aller faire leur « marché ouvrier » jusque dans l’Atlas… Qu’en pensez-vous ?

Qui sont les impérialistes ? Les capitalistes ? Si ce n’est les sionistes… Je ne vais pas apprendre, surtout à vous, ce qu’il en est. Ce n’est pas seulement des juifs, ce sont tous ceux qui sont soumis à cette idéologie, à ce suprématisme. On n’est pas obligé d’être juif pour être sioniste. Il y a des gens soumis à ce néo-colonialisme là, à cet esclavagisme là, dont vous-mêmes, vous être victimes. C’est une réalité…

Dans sa revue La Race nègre, le médecin haïtien André Béton écrivait : « Nationaliste, j’admets tous les nationalismes, je suis d’accord avec ceux qui crient : l’Allemagne aux Allemands, la France aux Français ! Mais je ne m’arrête pas là, j’ajoute l’Inde aux Indiens, l’Afrique aux Africains. » Etes-vous d’accord avec cela ?

Moi je dirais l’Afrique aux Kémites, la France aux Français et Israël aux autochtones, c’est-à-dire aux Palestiniens. Mais surtout l’Afrique aux Kémites, tant qu’il n’y aura pas ça, ceux qui se mettront en travers de notre chemin qu’ils soient blancs, noirs, arabes, ou autres, seront éradiqués, je le dis clairement…

Pour conclure, après la dissolution de votre mouvement il y a quelques mois, avez-vous connu d’autres problèmes avec l’État français ?

Oui, je suis en procès. J’ai reçu une assignation de l’Union des étudiants juifs de France qui m’attaque en justice pour propos antisémites (6). Merci pour la publicité, ils vont encore une fois s’en mordre les doigts…

notes

1 – « Moïse noir », prophète des rastafariens, précurseur des visées pan-africaines, né en Jamaïque mais qui mena son combat principalement aux Etats-Unis. C’est un partisan du retour en Afrique et un adversaire de l’intégration. Le père de Malcolm X était un de ses disciples

2 - Ancien dirigeant du Klu Klux Klan, leader de la White Aryan Resistance (WAR).

3 - Le Conseil représentatif des associations noires : un Crif black pourtant fraîchement accueilli par ce dernier ?

4 – Les nationaux-sionistes ne ratèrent pas une occasion de se rendre utile en créant en réponse au Cran, le Crab (Conseil représentatif des associations blanches).

5 - Les leucodermes, comme nous appellent les kémites.

6 - Il proposera à la fin de son intervention publique à un journaliste du Point de comparer les écrits que l’UEJF lui prête avec ses écrits effectifs, publiés sur Internet. Piteux replis dudit journaliste…
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