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Mercredi, 1 Février 2012
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Quand j’entends le mot « culture », je sors mon téléphone
Philippe Randa
Politique
Quand j’entends le mot « culture », je sors mon téléphone
Avec la fermeture du site web Megaupload (MU) et le lancement des forfaits Free Mobile, on a beaucoup parlé de liberté en ce mois de janvier 2012 !

Kim Dotcom, fondateur de Megaupload et trois de ses associés, a ainsi été arrêté à Auckland (Nouvelle-Zélande), tandis que leur site qui proposait films et séries accessibles gratuitement en streaming (lecture en continu) – soit dans la plupart des cas, dans l’illégalité la plus complète quant aux droits d’auteur – était brutalement fermé, bloquant du même coup « des milliers de contenus privés et personnels hébergés sur le site MegaUpload qui ont été arbitrairement rendus inaccessibles », comme n’a pas manqué de le souligner Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l’élection présidentielle et député de l’Essonne.

D’autre part, Xavier Niel, PDG de Free, a lançé des forfaits téléphonique défiant toute concurrence sonnante et trébuchante…

Les commentateurs fort nombreux de ces deux événements n’ont pas manqués d’en appeler au sacro-saint principe que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, mais une liberté tout de même un peu spéciale qui semble avant tout celle de s’enrichir…
Ainsi, Marine Le Pen, autre candidate à l’élection présidentielle, en a profité pour tacler Nicolas Sarkozy dont l’enthousiasme (à l’annonce de la fermeture de MegaUpload) « aurait de quoi laisser songeur… (Il) se fait l’ami des majors et des multinationales qui font des marges hallucinantes sur le dos des artistes et des consommateurs, et n’encourage absolument pas la créativité. L’État a vocation à garantir aux citoyens français un accès équitable et libre à la Culture, pas à les ponctionner et les sanctionner. »

Un constat qui fait écho à celui de Xavier Niel, fustigeant l’enrichissement disproportionné de ses concurrents (SFR, Orange, Bouygues Telecom) : «Je ne suis pas sûr qu’on avait pris conscience à quel point les Français comprenaient qu’il y avait un problème avec leur abonnement. L’engouement, plus que par nous, il est provoqué par cette prise de conscience des Français qui payaient trop cher leur facture de téléphone.»
Ces deux affaires si distinctes tout en étant si équivalentes dans l’esprit, permettent de rappeler que derrière les grands discours des uns sur « la protection des artistes et de leur création artistique » ou sur la justification des prix exigés par « la nécessité d’investir toujours davantage et éternellement dans la recherche et les innovations », on assiste en fait à l’obsession de faire toujours plus de profits : tout autant d’artistes souvent plus attentifs à leurs intérêts matériels qu’artistiques et de chercheurs, souvent plus vigilants quant aux pourcentages à négocier qu’à l’amélioration du bien-être de leurs contemporains.

Ces artistes et chercheurs-là, directement « menacés » par les MegaUpload et autres offres Free téléphonique, ce sont eux qui figurent généralement au palmarès de ceux qui ont « gagné le plus » cette année-ci ou cette année-là… et qui, tous, ont largement « récoltés » : ils sont surtout victime leur douteuse âpreté au gain…
Pour les autres, ceux qui ne figurent jamais dans de tels palmarès, ceux qui ne bénéficient pas ou guère des grands circuits de distribution, le piratage est bien moindre et, en général, ces artistes-là sont souvent heureux que leurs œuvres soient ainsi diffusées et donc connues – et reconnues – par un plus grand nombre de passionnés… Ça ne change guère le montant de leur feuille d’impôts.

Quant aux chercheurs qui dénoncent un avenir « sans possibilité d’innovation », ce ne sont souvent que les porte-voix des dirigeants qui les emploient, soit de grands esprits « désintéressés »… à la hauteur toutefois de 1 658 729 euros (salaire annuel de Stéphane Richard, PDG orange) ou de 2 507 510 euros (salaire de Frank Esser, PDG SFR).

Parfois, quand j’entend le mot « culture », je me retiens de sortir mon téléphone portable…

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