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Vendredi, 6 Juin 2008
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Une tragédie incomprise
Bénédicte Blangy
Politique
Une tragédie incomprise
Lorsqu’un enseignant descend dans la rue, c’est généralement pour demander plus de moyens. Lorsqu’on lui demande pour en faire quoi, peu sont en fait capables de répondre autrement qu’à coups de slogans : « plus de culture », « non à l’école de papa ». Même chose pour les parents d’élèves. À quelques nuances près.

Pour y comprendre quelque chose, il faut lire les maîtres à penser des nouvelles pédagogies mises en place dans les années 70. La première chose qu’ils vous disent, est qu’il faut faire du passé table rase car tout ce qui existait avant était méprisable.

Il est vrai que leur discours peut-être séduisant au premier abord : pour résister à l’aliénation de la société de consommation, il faut (ré)éduquer l’homme.

Le problème vient de la solution qu’ils préconisent, ils ont mis au point une nouvelle pseudo science, les « sciences de l’éducation » qui n’ont rien démontré sauf leur inefficacité.

D’ailleurs, comme souvent, rien de nouveau sous le soleil, n’importe quel professeur de philosophie peut facilement démonter les méthodes de Socrate (mal interprétées) qui ressemblent au pédagogisme actuel.

Il s’agit donc pour eux de faire ressortir l’intelligence « naturelle » de l’enfant en le mettant en situation de recherche, il ne faut en aucun cas lui inculquer un savoir, il est sensé le découvrir tout seul.

A ce rythme, évidemment, les « apprenants » ne sont pas prêts de refaire les quatre mille ans d’Histoire dont deux bons millénaires pour aboutir à un système d’écriture suffisamment abstrait pour commencer à élaborer une système de pensée (passage de l’Egypte à la Grèce Antique). Peu importe, ils ont trouvé le moyen de le contourner, Claude Allègre parle d’un système de flashs, ils n’étudieront que quelques aspects exhaustifs, notamment en histoire, puisqu’il ne s’agit en aucun cas de savoir, mais de révéler l’intelligence qui ne se nourrirait que d’elle-même. C’est la mise en situation d’autonomie, on leur donne des documents, ils cherchent tous seuls (je rappelle qu’il s’agit là d’enfants de cinq à quinze ans, on parle même de faire de la philo à la maternelle). Bien sûr, comme Socrate avec Ménon, le professeur triche et leur suggère le résultat. A ce petit jeu là, seuls s’en sortent le plus souvent, les enfants de parents avertis, qui ont travaillé le terrain au préalable avec la transmission d’un savoir effectif par un travail qui l’est tout autant. C’est l’école à deux vitesses.

Contrairement aux tenants des sciences infuses, des scientifiques (de véritables médecins pour le coup et non des psychologues en mal de reconnaissance), ont démontré ce que le bon sens à lui tout seul pouvait dicter. Les travaux en neurosciences du prix Nobel de médecine Roger Sperry, confirmés par les récentes Imageries par Résonance Magnétique notamment; en France, le Docteur Ghislaine Wettstein Badour ou encore, le mathématicien, linguiste et Professeur au Collège de France, Stanislas Dehaene ont réalisé des recherches très poussées dans ce domaine, il en ressort que notre cerveau a été structuré de telle façon qu’il obéit à des lois.

Les résultats de ces recherches font apparaître qu’une quantité non négligeable d’enfants vont être extrêmement perturbés par les méthodes globales d’apprentissage. Dyslexies provoquées jusqu’à des situations d’échec total face à la lecture, non activation de certaines parties du cerveau, ce qui empêche l’accès à l’analyse. Certains enfants ne peuvent que reproduire des prêts à penser.

Le cerveau a cependant des propriétés de plasticité qui permettent de rétablir un meilleur fonctionnement, mais plus le « mal » est installé, plus il sera difficile à récupérer, cela ne se fera qu’au prix d’efforts et de travail de plus en plus considérables.

Pendant une cinquantaine d’années, l’essentiel des livres sur le sujet de l’école, était surtout le fait d’éducateurs prônant des méthodes expérimentales, excepté en matières scolaires, où ils restaient encore dans l’ensemble consacrés aux méthodes traditionnelles. Puis dans les années 60-70, les premiers ont prix le pas sur les seconds, jusqu’à disparaître des classes puisque dans l’absolu, le livre entant qu’instrument de transmission, n’est plus nécessaire. Paradoxalement, on a vu fleurir, en plus du business des livres d’études à la maison (puisque face aux carences, le marché était dès lors ouvert), des réseaux pilotés par les mêmes fossoyeurs des savoirs (qui peuvent également fournir à l‘école toutes sortes de projets pédagogiques clefs en main à des prix que même les entreprises privées n’oseraient pas), des ouvrages d’une qualité épouvantable (Zap la guerre, Tu parles Charles, Danger gros mots, Frères de sang …), nouvelles littérature enfantines auxquelles sont ouvertes toutes grandes les portes des écoles et qui sont toujours basées sur le même créneau : des enfants-rois face à des adultes immatures ou ringards, où le langage est celui de la rue avec toujours des passages vulgaires et obscènes, l’enfant brossé dans le sens du poil, conforté dans sa médiocrité, ce qui est sensé le rassurer. On est très loin du chevalier d’Ivanhoé, de Robinson Crusoe, ou même d’Harry Potter sensés être trop élitistes (seuls les enfants des mêmes parents avertis y ont accès, de la même manière qu’ils ont pu bénéficier de méthodes alphabétiques du type méthode Boscher pour l’apprentissage de la lecture).

La réaction a été longue et les « rebelles » ne se sont mis à produire une contre réaction qu’à partir des années 90. Il faut dire qu’il faut vingt à trente ans pour faire un honnête homme. On y est aujourd’hui, et, comme le dénonce Laurent Lafforgue, véritable chevalier des temps modernes, et qui est également un de nos meilleurs mathématiciens, reconnu dans le monde entier (médaillé Fields de Mathématiques, équivalent du Nobel), notre Nation n’est plus aujourd’hui en mesure de renouveler ses élites avec la quasi disparition des élites issues des classes populaires qui sont celles qui, comme toujours, subissent les conséquences de plein fouet, et on ne parle même pas de l’énorme gâchis de ceux qui pourtant vont constituer la population à venir (La Débâcle de l’école, une tragédie incomprise)

Face à la fronde de la résistance et divers rapports alarmistes (Rapport PISA, avis du Haut Conseil de l’Education qui a pourtant essayé d’étouffer le phénomène), les pédagogues répondent par une fuite en avant, il faut accentuer le processus selon eux, et face à l’évidence, ils envisagent de créer cette année un groupe de recherche pompeux par lequel ils entendent démontrer le bien fondé de leur « science ». Evidemment, ils seront juges et parties, mais, comme le prouve le dérisoire projet Darcos (leurre destiné à exciter la gauche bobo et impressionner l’électorat de droite qui n‘a toujours pas ouvert les yeux), la guerre ne fait que commencer.
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