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Jeudi, 18 Septembre 2008
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Au sujet du voyage de Benoit XVI
Jérôme Delille
Politique
Au sujet du voyage de Benoit XVI
Il est aujourd'hui difficile de prétendre, lorsqu'on est Français, ne pas savoir que Benoit XVI a passé quelques jours dans notre pays. En effet, le battage médiatique, œuvre de journalistes aux ordres du gouvernement, a donné toute sa mesure avec tout le paradoxe que cela comporte comme nous aurons l'occasion d'y revenir. Voilà qui nous change des séries ou émissions imbéciles financées par exemple par la très occidentale et non européenne agence Endemol auxquelles nous sommes soumis jour après jour sans le plus souvent en prendre conscience. C'est ainsi que même chez ses détracteurs les plus ardents, la valeur intellectuelle du pape n'a pas été remise en question. Encore faut-il que son message ait bien été de tous compris.

Que le souverain pontife soit anticommuniste, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Quoi de plus logique qu'un spiritualiste ne se trouve aucune accointance avec une doctrine matérialiste, qui donc réduit le monde au sens large à un simple amas de matière. Pourtant, il n'en a pas fait mention sachant que cette idéologie erronée intellectuellement et mortifère politiquement a aujourd'hui pratiquement disparu. Il serait utile de retenir la leçon et cesser de se positionner sans cesse en opposition avec une doctrine qui remonte au millénaire précédent.

C'est à l'autre versant du matérialisme que le pape s'est attaqué lors de son séjour en France. Tercériste de cœur comme de raison, il a choisi l'Europe et particulièrement la France pour énoncer un message ouvertement anticapitaliste qui met en cause directement le modèle américain ainsi que le suivisme européen de ces dernières décennies. Il a ainsi et fortement condamné le monde matérialiste où l'esprit est absent. Il a également fustigé le monde de l'argent, ce qui bien sur va de pair. Il a dénoncé la soif du pouvoir qui fait perdre aux hommes les nobles idéaux. Il a aussi stigmatisé la pauvreté qui fait perdre aux hommes leur dignité. Difficile de ne pas y voir la condamnation de ce que sont les Etats Unis aujourd'hui et de ce qu'est en train de devenir l'Europe.

A l'heure de la mondialisation uniquement guidée par la motivation financière, le pape a jugé utile de célébrer les spécificités nationales et la préservation des entités géographiques. Il n'est évidemment pas de l'intérêt de l'Eglise de voir apparaître un monde homogène d'où elle serait absente. Peut être faut-il y voir la condamnation d'une certaine Europe gommant toute forme d'aspérité et laminant les histoires des pays la composant. Conscient que l'Europe et particulièrement la France est la terre mère du Catholicisme, le souverain pontife tient à protéger le berceau de notre civilisation d'influences délétères.

Théologiquement, même si le dialogue interreligieux n'est pas mis en cause, on sent bien que le Catholicisme d'essence européenne est valorisé aux dépens des autres religions. Là encore, et contrairement à des prises de position par trop hâtives, la critique effectuée par le souverain pontife du fondamentalisme religieux ne visait pas par vraiment l'islam mais bien davantage une certaine forme de protestantisme que l'on trouve outre atlantique. La célébration de l'esprit aux dépens de la lettre, qui n'est autre que la remise en cause du fondamentalisme religieux, a fait condamner la lecture littérale des écritures et réhabiliter la nécessaire médiation de l'Eglise.

C'est de Catholicisme fier de lui même et de ses traditions dont il s'agit. Opposé à toute compromission avec le monde, le souverain pontife a rappelé les exigences du dogme sur lesquelles il reste ferme. A titre d'exemple, l'indissolubilité du mariage, malgré les modes, a été réaffirmée. La célébration millénaire de la messe en latin a été acceptée. Toute adaptation du dogme aux intérêts strictement individuels, c'est à dire individualistes, a été refusée. Droit dans ses bottes, le pape vient de refuser toute compromission d'avec la déliquescence contemporaine. On comprendra sa compréhension pour le phénomène traditionaliste, justement soucieux d'ancrer le Catholicisme dans son histoire et son dogme.

Je ne sais ce qu'a pu penser l'actuel locataire de l'Elysée. Peu importe qu'il ait cru bon d'inventer le concept de laïcité positive puisque tant son parcours personnel privé que sa politique menée se trouve aux antipodes des desiderata pontificaux. C'est ainsi que son atlantisme se voit condamné. Condamnée également une politique paupérisante. Condamné aussi le monde de l'argent, celui du matérialisme. Condamnée la réussite individuelle lorsque celle ci devient une finalité.

Si Benoit XVI avait voulu rappeler à l'ordre Nicolas Sarkozy, il ne s'y serait pas pris autrement.
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Sarah 4/09/08
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