Il ne faut pas être grand spécialiste de droit constitutionnel pour se rendre compte qu’en France l’élection présidentielle structure la vie politique. C’est elle qui donne le rythme de l’action politique. C’est elle qui conditionne la constitution d’écuries présidentielles. C’est elle enfin qui hiérarchise les forces politiques en distinguant celles qui sont dotées d’un présidentiable et celles qui, à défaut de présidentiables identifiés, seront reléguées au rang de formations supplétives ou marginales.

Prendre acte de la fin d’un cycle

Comme tous les courants politiques qui ont vu la génération précédente s’effacer, notre famille politique se trouve à la fin d’un cycle. Le principe de réalisme qui s’impose dans le combat interdit que l’attachement compréhensible et la fidélité légitime censurent une analyse froide de la situation.

La période transitoire entre deux élections présidentielles place la famille politique dans un inquiétant no man’s land stratégique et politique.

Pour le grand public, y compris nos partisans, sans présidentiable, le mouvement national semble n’avoir plus de perspective : la participation à une élection européenne ou régionale, aussi intéressante soit elle, ne peut constituer en soi un projet politique.

Le quinquennat accélère le temps politique

Tous nos adversaires l’ont compris : le quinquennat a considérablement accéléré le temps politique. Déjà sur tout le spectre politique, se constituent les écuries qui porteront les candidatures à la prochaine présidentielle. Ségolène Royal qui montre un visage avantageusement transformé, commence à rassembler ses soutiens. Ses « amis » socialistes font de même. Sarkozy, de l’Elysée, a la sagesse de garder la main sur l’appareil UMP. Besancenot a lancé la dynamique d’un parti anticapitaliste qui a entrepris de fédérer -avec succès aux municipales- la gauche de la gauche. Bayrou se démène pour conserver une force autonome.

Un présidentiable vite !

Parce que le Front National s’est lié à un calendrier triennal, seule notre famille politique a repoussé à 2010 la question vitale de son présidentiable, comme si elle était taboue. Or, quand il va de la survie du pays et de l’existence de notre peuple et de notre nation, aucune question ne doit être passée sous silence.

Sachant que la campagne se déroule sur un an, si nous attendons mi -2010 pour démarrer son action, la partie sera largement perdue. Quelque soit les qualités de notre présidentiable, il n’aura, en effet, ni le temps de fédérer l’ensemble de sa famille politique autour d’un projet construit ni l’opportunité de monter un appareil militant implanté et soudé sur l’ensemble du territoire.

Les qualités du présidentiable

Au risque d’encourir l’accusation d’hérésie, le refus d’être prisonnier d’un calendrier artificiel nous incite à rendre public notre choix dès aujourd’hui.

Le ou la présidentiable devra répondre à cinq conditions cumulatives:

- avoir la notoriété suffisante

- posséder les qualités techniques de porte parole médiatique

- avoir une capacité de chef politique c’est-à-dire une capacité essentiellement de rassemblement

- avoir une image qui permette d’obtenir les cinq cents parrainages obligatoires

- porter les idées nationales

Parmi les éminentes personnalités que comptent nos rangs et qui postulent pour cette exigeante mission, Marine Le Pen apparaît la seule à réunir ces exigeants critères : fille de Jean-Marie Le Pen, elle porte un nom prestigieux qui lui assure une légitimité incontestable aux yeux du grand public en lui garantissant un taux de notoriété -déterminant dans une société de communication- de 100%. Les innombrables prestations médiatiques ont prouvé son attachement aux idées nationales. Grâce à sa personnalité propre, elle est parvenue à se faire un prénom et même à s’approprier le prénom de « Marine ». Ses qualités médiatiques indiscutables en font la porte parole la plus valorisante pour nos idées ; son profil de jeune femme correspond à la demande de renouvellement et de modernité exigée par l’électorat ; son ouverture d’esprit et sa volonté de rassemblement permettent d’envisager enfin la nécessaire réconciliation de la famille nationale ; est-il besoin de préciser qu’elle est la seule qui puisse raisonnablement recueillir les 500 parrainages obligatoires.

Il ne suffit pas d’attendre

Forts de ce constat, nous en appelons d’ores et déjà à la constitution d’une structure visant à rassembler les partisans de Marine Le Pen pour 2012.

Il ne s’agit en aucune manière de créer un nouveau parti qui ne ferait qu’ajouter à la cacophonie ; il ne s’agit pas non plus de concurrencer les organisations existantes au premier rang desquels le Front national ni de leur contester leur rôle politique naturel.

Cette structure militante de soutien à la candidature de Marine Le Pen ne poursuit pas d’objectifs électoraux autres que la présidentielle. A cette fin, elle mettra rapidement en œuvre des réseaux locaux et nationaux et des actions fédératives: prospection pour les signatures, travail argumentaire, soutien à l’organisation de comités locaux de soutien, actions de propagande…

Pour que les choses soient claires et pour éviter tout malentendu, il est évident que cette structure n’aura pas vocation à présenter des candidats aux élections européennes ou régionales. Ces scrutins intermédiaires relèvent exclusivement des structures politiques existantes qui en assumeront à ce titre la responsabilité.

Unité des nationaux dans l’action

De nombreux nationaux appartenant à toutes les sensibilités de la famille politique ont commencé à se rencontrer pour travailler à ce projet qui n’est dirigé contre personne mais qui vise à fédérer tous ceux qui souhaitent œuvrer à l’urgente et nécessaire victoire des nationaux.

Ce qui se joue aujourd’hui n’est rien de moins que la survie du camp national comme force politique organisée.

Parce que notre peuple est menacé dans son existence même, parce que le pays est en voie de submersion, il nous revient de relever le défi pour engager ce combat national dans un esprit de fraternité combattante retrouvé.