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Jeudi, 23 Février 2006
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Les vertueuses cachotteries ont vécues
Philippe Randa
Tribune libre
Les vertueuses cachotteries ont vécues
Qui dit que rien ne change en France ? Dans la communication en tout cas, ça bouge : voilà plus de 20 ans de cela, entre octobre et novembre 1984, un jeune garçon a étranglé huit femmes âgées dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Entre décembre 1985 et juin 1986, il en a tué onze de plus. La police ne l'a arrêté qu'en 1987(1). Il se nommait Thierry Paulin et était martiquinais. Donc de peau très café au lait.

Un portrait-robot du tueur existait depuis les premiers crimes, mais n’avait pas été diffusé immédiatement pour ne pas risquer de provoquer de réactions racistes. C’est qu’à cette époque-là, rappelez-vous, l’obsession anti-raciste prévalait sur tout, sur n’importe qui et n’importe quoi. Notamment sur le sort de quelques victimes de plus ou de moins, surtout qu’elles étaient pour la plupart hors d’âge. Finir sous les coups de couteaux d’un déséquilibré ou à cause d’une mauvaise grippe, certaines autorités autoproclamées morales considéraient sans doute qu’il fallait bien finir de quelque chose, n’est-ce pas ?

Pour éviter une catastrophe politique programmée

En ce mois de février 2006, on n’a plus les mêmes pudeurs médiatiques : la France découvre, horrifiée, sur les écrans de télévision et à la Une des journaux, l’inquiétant visage d’un présumé monstre humain, chef d’un gang criminel et qui répond au surnom si évocateur de « cerveau des barbares » (quoique le terme de « cerveau » me semble singulièrement incongru en l’occurrence).

C’est le nouvel ennemi public. Et il est né en France. Et il est d'origine africaine. Et on le dit ! Et on le montre !

Heureusement pour les anti-racistes professionnels, ses complices tout aussi présumés monstrueux que lui sont ethniquement des plus variés : européens, africains, nord-africains, voir plus indéterminés encore si affinités. En tout cas, c’est ce que les médias se pressent de préciser, sans doute pour « sauver les meubles » d’une France dont le Président est plus sourcilleux en matière de racisme et d’antisémitisme qu’en matière de paix civile.

Du coup, les donneurs de leçons hexagonaux respirent. La catastrophe politique est (peut-être) encore évitée. Surtout quatre mois après les nuits chaudes de nos banlieues et à deux mois d’une version hexagonale de La Horde sauvage dans le train Nice-Lyon le 1er janvier.

À la limite de la barbarie : oui, c’est comme il dit…

Évidemment, parmi les cibles du « gang des barbares » figuraient un nombre important de juifs, notamment leur dernière victime, Ilan Halim, retrouvé agonisant à Sainte-Geneviève-des-Bois.(2)

« On est face à des gens qui ont des comportements à la limite de la barbarie. Ce qui frappe, c'est l'extrême violence. On est dans l'asocialité, face à des jeunes qui n'ont pas de limite et pratiquent la violence de manière gratuite et spontanée », a déclaré le procureur qui ajoute encore : « Au moment précis où on parle, le mobile (d'antisémitisme) n'est pas avéré. Ce n'est pas en cette qualité qu'il y a eu enlèvement (…) Plutôt parce que sa famille “était susceptible de verser une rançon” ».

Et d’insister : « Le mobile affiché était d'obtenir de l'argent ».

Soit, pourquoi pas, mais pourquoi alors avoir torturé l’otage ? La monstruosité de l’acte semble d’autant plus décuplée par son inutilité. Et vu le nombre de la bande (treize arrestations à ce jour), ce ne peut être une simple bavure, l’acte isolé d’un taré. Ce qu’a enduré Ilan Halim l’a été au vu et au su de tous ses ravisseurs.

Le crime, la barbarie, l’innommable n’est évidemment pas l’apanage d’une race, d’une religion ou d’une idéologie. L’Histoire de tous les pays, de tous les régimes, de toute l’Humanité depuis ses âges les plus farouches l’a prouvée.

Les nouveaux saigneurs de nos banlieues le démontrent à leur tour. Ce qui est nouveau, c’est qu’on assiste au grand déballage médiatique de tous les protagonistes du drame. Sans langue de bois, sans pudibonderie ethnique, religieuse ou sociale.

C’est le retour à un temps où l’on appelait « un chat, un chat » quelqu’en soient les conséquences. Un temps qu’on avait craint révolu à jamais et que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître.

notes

1) Thierry Paulin, séropositif, est décédé en 1989 avant d'avoir été jugé.

2) Torturé, Ilan Halim est mort pendant son transport à l'hôpital. Il était la septième « cible » approchée par le gang de kidnappeurs.

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa, écrivain et éditeur, fondateur du site
www.dualpha.com
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