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Samedi, 11 Novembre 2006
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Quand Marine Le Pen dialogue avec les sionistes…
EJ Press
Tribune libre
Quand Marine Le Pen dialogue avec les sionistes…
Quand Marine Le Pen accorde un entretien à un site sioniste, cela fait du bruit dans le Landerneau natio.

Immédiatement, l’espoir du Front national est accusée des pires reniements et d’être, aujourd’hui plus qu’hier, mais bien moins que demain, une Fini en jupon.

Or, quand Marine Le Pen répond à cet interview, elle le fait en femme politique, avec modération mais sans compromis. Et il faut la lire avant de, éventuellement, la critiquer.

C’est pour ce faire que nous publions ci-dessous le fameux entretien (1), traduit par nos soins.


Dans un entretien exclusif avec EJP, Marine Le Pen, vice-présidente du parti d’extrême-droite, le Front national, nous parle du révisionnisme, de l’antisémitisme en France, de la politique au Moyen-Orient et de l’immigration.

Agée de trente-sept ans, la fille du dirigeant d’extrême droite Jean-Marie Le Pen a été élue comme membre du Parlement européen en juin 2004. Elle a adhéré au groupe d’étude France-Israël du Parlement et envisage de se rendre en Israël.

European Jewish Press : Vous envisagez de visiter Israël. Cela semble être une nouveauté pour le Front national. Est-ce qu’aucun membre important de celui-ci s’y est déjà rendu officiellement ?

Marine Le Pen: Non, ce sera une première. Nous n’y avons jamais été invité. Mon propre voyage s’intègre dans une visite organisé par la commission du Parlement européen ayant en charge les rapports avec Israël dont je suis membre.

Je pense que c’est un pas important, mais je dois préciser que ce n’est nullement une tentative de prendre position pour un parti ou un autre. Nous cherchons juste à obtenir toutes les informations dont nous avons besoin afin d’avoir la meilleure vue des choses possible.

EJP : Le Moyen-Orient a connu des changements importants récemment. Ceux-ci on culminé avec la victoire du Hamas aux élections législatives. De votre point de vue, comment la France, et la communauté internationale, doivent-elles réagir à l’accession du Hamas au pouvoir ?

MLP: Au Front national, nous sommes inquiets des récents développement politiques au Moyen-Orient. Nous considérons, comme nous l’avons toujours fait, qu’Israël doit avoir des frontières sûres et que son peuple doit avoir le droit de vivre en sécurité, de même que les Palestiniens ont droit à leur propre Etat avec lui aussi des frontières sures.

Il n’y a pas de solution magique. Nous espérons que le parti palestinien radical modèrera ses positions avec l’exercice du pouvoir. Je ne pense pas que la victoire du Hamas soit nécessairement une mauvaise chose. Si l’on exclue des partis de la démocratie on les pousse dans l’extrémisme. j’espère qu’une voie pour sortir de cette crise sera trouvée. Les deux nations le souhaitent.

La France aurait du jouer un rôle plus important au Moyen-Orient, mais elle a échouée sur ce point en laissant les USA jouer les médiateurs. Cependant, les Palestiniens disent : « Les USA ne sont pas un médiateur dans ce conflit », ainsi il reste une place libre pour un acteur réellement neutre. Malheureusement, la France n’a pas saisie sa chance. J’espère seulement que les nations mettront un terme à cette guerre.

EJP: La France et Israël ont amélioré leurs relations ces dernières années. Est-ce que le Front national approuve cette politique ?

MLP : Ce n’est pas à moi de juger de cette politique. Si Jean-Marie Le Pen est élu président ce sera à lui de décider des grandes lignes de la politique étrangère du pays. Nous sommes un mouvement politique et c’est en totalité à son chef de décider en la matière. Définir cette politique est beaucoup plus complexe et subtil que l’on peut l’imaginer à prime abord. C’est pour cette raison que je me rend au Proche-Orient pour rencontrer des membres du parlement israélien pour avoir de nouveaux éléments d’information. Cela, car je suis loin d’être certain que les médias français nous relatent véritablement ce qui s’y passe. J’espère me rendre là-bas bientôt et ramener à mon parti des informations et des éléments intéressant lui permettant d’adopter une position correcte.

EJP : Avez-vous eu des contacts préalablement à votre visite ?

M LP : Non, je n’en ai pas eu et c’est précisément pour cette raison que je vais là-bas, pour rencontrer des gens et écouter ce qu’ils ont a dire, quels sont leurs problèmes.

EJP : Jacques Chirac a annoncé que l’article de loi sur les aspects positifs de la présence française outre-mer serait retiré de la loi du 23 février 2005. Pensez-vous qu’il s’agit d’une sage décision ? Approuviez-vous cet article ?

MLP : Je pense que cette loi n’aurait pas du figurer dans notre législation. C’est pour moi un principe général.

Je pense que les livres scolaires présentent les colonies et leurs conséquences d’une manière exclusivement négative et très critique. Ces livres d’histoire auraient du être modérés et montrer les aspects positifs et négatifs. Cela pouvait être fait par une simple circulaire du ministère de l’éducation. Il était inutile de l’imposer par une loi.

J’ai l’impression que notre législation prend en compte maintenant diverses « communautés ». Il n’est pas surprenant que ceux qui n’ont pas encore eu les attentions du législateur réclament une loi qui leur soit propre. J’estime cette loi fondamentalement dangereuse car elle crée des droits sur la simple base d’un passé social ou ethnique, ou même d’une orientation sexuelle. Je considère que cela est nuisible à notre identité nationale et contribue à la dissoudre. Cela génère des tensions entre les communautés. A mon sens, le gouvernement n’aurait pas du initier cette loi sur l’Histoire. Ce n’est pas le rôle du législateur.

Cela mélange tout. La situation en Algérie et dans les îles des Caraïbes est très différente. On est face à une volonté de mettre ensemble des choses différentes et d’analyser la société française selon des critères raciaux ou ethniques. Cela conduit certains à créer des associations comme le Cran, le Conseil représentatif des associations noires, auquel répond le Crab, le Conseil représentatif des associations blanches.

Nous allons droit dans un mur. Les émeutes de novembre sont nées du même problème. Il faut lutter contre cela.

EJP : Est-ce que votre position doit s’appliquer à toutes les lois sur l’Histoire ? Etes-vous opposées aux lois contre le révisionnisme par exemple ?

MLP : Oui, cette position s’applique à celles-ci aussi. Le monde a connu des périodes terribles. Mais nous ne pouvons pas avoir des lois sur tout. Cela ne signifie pas que l’on doive oublier le tort fait à chacun. Mais nous devons mettre fin à la politique des blessures qu’on ne cicatrise pas. Les blessures doivent être soignées.

EJP : Mais comment protéger les communautés du révisionnisme ?

MLP : On doit répondre aux révisionnistes en les ignorant. Dans certains pays, comme aux USA, les citoyens ont le droit de dire exactement ce qu’ils veulent. C’est la liberté de parole. Cela ne veux pas dire qu’ils ont le droit d’agir.

Doit-on réellement mettre des cloches protectrice sur tout ? Une fois que l’on a lancé ce processus il ne s’arrête jamais ! D’abord ce fut le révisionnisme, ensuite l’homophobie, puis le sexisme et maintenant nous avons des lois contre tout.

EJP : Vous pensez qu’une seule loi pour tout serait suffisante ?

MLP : Oui. Et les tribunaux pourrait décider s’ils devraient être plus ou moins sévères selon les circonstances.

Pourquoi avons nous besoin d’une loi déclarant que l’esclavage est un crime contre l’humanité ? Tout le monde sait cela ! Il faut que les citoyens se souviennent que le principe de l’égalité est suffisant. Dans de nombreux pays, celle-ci n’est pas garantie. Mais en Europe, tout le monde est d’accord pour dire que l’esclavage est quelque chose d’horrible. Est-ce que les Français d’outre-mer n’ont pas des problèmes plus importants ? Tout cela n’est qu’un problème identitaire. L’identité française s’efface et les citoyens ont besoin de se rattacher à une identité qui cette fois n’est pas française. Elle peut être religieuse, liée à leur couleur ou à n’importe quoi, mais ce n’est pas une réponse.

Regardez le génocide arménien, c’est un problème turque, pas un problème français.

EJP : Le nombre des actes racistes et antisémites a décru ces dernières années. Comment expliquez vous cela ?

MLP : Depuis de nombreuses années, ces actes sont extrêmement rares. Ces dernières années, ils s’étaient un peu multipliés à cause du conflit israélo-palestinien. Mais les actes antisémites sont extrêmement rares par rapports aux infractions et crimes qui ont dépassé les seize millions en 2002.

Cependant, il est exact que la situation dans certaines banlieues a changée, qu’il y a des violences que les médias ne signalent pas et que, dans les écoles, il y a des sujets que l’on ne peux plus aborder. Cela va du judaïsme et du christianisme à certaines périodes de l’histoire récente.

On ne peux pas accepter cela comme on ne peux pas accepter de changer les dates des examens pour satisfaire à certaines communautés. La France est un Etat séculier. La politique anti-discrimination est en passe de devenir une dictature suscitant de nouvelles discriminations.

EJP : Qu’envisage de faire le Front national pour modifier cette situation ?

MLP : Tout cela est du au problème de l’immigration. Le gouvernement français n’a pas été capable de s’opposer à l’immigration incontrôlée et illégale. Il y a eu une arrivée massive d’immigrants auxquels on a promis un toit, de la nourriture, la scolarisation de leurs enfants. Le gouvernement à menti.

Le FN estime que l’on doit travailler à différents niveaux. Il faut travailler avec les pays africains afin qu’ils se développent. La France doit se protéger de l’immigration incontrôlée qu’elle ne peut absorber.

Nous devons construire de nouvelles prison afin de pouvoir y garder les condamnés plutôt que de les libérer faute de place.

Je pense que nous devons abolir le système de la double nationalité. Cela car il faut qu’il y ait un choix, et je ne pense pas qu’on doive devenir Français uniquement parce qu’on vit sur notre sol.

Nous devons être parcimonieux des bénéfices sociaux et donner la priorité à nos nationaux quand ils recherchent un travail.

EJP : Considérez-vous que l’humoriste Dieudonné représente une nouvelle forme d’antisémitisme ? Le considérez-vous comme dangereux ? Si tel est le cas, que faudrait-il faire, à votre avis ?

MPL : Non, je ne pense pas que Dieudonné soit un danger pour quiconque. Il faut cesser de dire de telles choses. Les instituts de sondage demandent souvent « Pensez-vous que le FN soit un danger pour la démocratie ? » Cela n’a aucun sens.

EJP : Pourtant, Dieudonné s’adresse à des foules de jeunes et fait huer les juifs dans ses spectacles, etc.

MLP : Je n’ai pas étudié ses actions et ses déclarations en détail. Dieudonné n’est pas un de nos amis, il nous a combattu politiquement, mais je pense que son action est une réaction à la politique et au vote communautaire. Mais il combat le communautarisme par l’absurde et son action a conduit à la création du Cran. Il joue sur la sensibilité communautaire.

Est-ce que sa méthode est appropriée ? Je ne le pense pas. Tout cela est très maladroit. Nous devons avoir confiance dans les Français qui ne veulent pas suivre un seul type de discours ou de raisonnement, ils peuvent penser par eux-mêmes. Il est le résultat d’une pensée communautaire, de tout ce que je combats. Si les Français étaient unis, Dieudonné n’aurait pas émergé.

EJP : Ainsi, vous pensez qu’il est maladroit et qu’il ne calcule pas ses attaques répétées ?

MLP : Tout ce que je vois, c’est qu’il a été acquitté dix-neuf fois. Dix-neuf ! Alors que Jean-Marie Le Pen a été condamné pour des propos qui étaient cent fois moins agressifs. Ma conclusion est que l’égalité n’existe pas dans notre système juridique. Ceux qui subissent une discrimination, plus que tout autres, sont Jean-Marie Le Pen et ses partisans. Je ne me focalise pas sur Dieudonné.

Qu’il fasse ce qu’il veut. J’accepte le dialogue avec tous. Je suis prête à discuter avec lui.

notes

Entretien réalisé à Paris le 1 février 2006, pour l’European jewih press par Shirli Sitbon. Disponible en ligne sur le site www.ejpress.org

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