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Jeudi, 23 Novembre 2006
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Après le passage de Dieudonné à la convention des "Bleus-Blancs-Rouges" : rencontre houleuse au Théâtre de la Main d'Or
Ginette Hess Skandrani
Tribune libre
Après le passage de Dieudonné à la convention des
Une salle archi-bondée, des militant/es, des sympathisant/es, des contradicteurs très divers, noirs, blancs, métis ou arabes, de gauche comme de droite. Son public était là, pour lui poser des questions, polémiquer avec lui, lui dire son incompréhension suite à son passage remarqué aux BBR. C'était un public acquis à ses actions, mais sans aucune complaisance. Des cartons rouges ou verts ont été distribués à l'entrée, selon les questions à poser.

Dieudonné : « C'était la première fois que j'ai été aux BBR. J'y suis allé pour voir comment cela se passait. Nous avons poireauté un quart d'heure à l'entrée car ils étaient surpris de nous voir. J'ai croisé JM Le Pen, dit bonjour vite fait « au diable en personne » , puis serré la main à Golnisch avant de m'arrêter sur le stand des " enfants d'Irak " tenu par Janie Le Pen, où j'ai pris un thé. J'ai croisé quelques journalistes et leur ai dit que je n'étais pas là pour voter Le Pen, mais pour me faire mon opinion afin de trouver moi-même " mon axe du mal ". SOS-racisme étant responsable de la situation actuelle, car ils ont voulu sauver le racisme, je veux ouvrir un débat avec l'ensemble de la société, y compris ceux qui sont ici.

Nous nous sommes également rendus au siège du PS où nous avons rencontré des jeunes socialistes, mais il n'y a eu aucune répercussion dans la presse, cela ne les intéresse pas. Je suis face à un système de diabolisation. J'ai voulu me faire une opinion par moi-même. Je n'ai pas à donner des leçons de morale. Je veux juste essayer de poser le débat sur le clivage gauche-droite, négrophobie, sionisme, car les élections de 2007 sont des élections-charnières.

J'ai été surpris d'avoir été bien reçu, malgré quelques quolibets. Je n'ai pas vu un rassemblement raciste comme je m'y attendais. Il faut qu'il y ait un débat de fond et nous n'avons plus à suivre comme des moutons. Si Le Pen est capable de poser les véritables questions, alors OK, bien que son projet politique ne me cause pas.

Il ne sera d'ailleurs jamais président. J'ai un devoir de désobéissance par rapport à la pensée unique. La diabolisation et le chantage à l'antisémitisme dont je suis l'objet est un facteur terriblement disqualifiant, alors que je suis profondément attaché à liberté de penser. Ils veulent tous me couper la parole. »

Ahmed Moualek (La banlieue s'exprime) a renchéri sur ce qu'a dit Dieudonné.

Plusieurs questions ont fusé : sur Le Pen tortionnaire pendant la guerre d'Algérie, sur les Arabes et les Noirs qui ont été agressés par des militants du FN , sur le pourquoi de sa démarche, sur sa sincérité. Il a essayé de répondre aux questions et n'y est pas toujours arrivé. Ahmed est a répondu à une question sur la guerre d'Algérie : " je n'ai plus envie de dénoncer ce qu'a fait Le Pen car l'histoire sert beaucoup à certains pour décider à notre place ". « Il est hors de question que le PS nous dise quoi faire, a ajouté Dieudonné. Nous ne voulons plus nous laisser faire. Nous devons aller au charbon. »

Dieudonné a répondu plusieurs fois : « Le fait de visiter cet endroit a permis de créer un débat. Si je vais voir les gens de Cachan, personne n'en parle. L'intérêt d'y aller, c'est de se rendre compte de la situation. »

Un intervenant lui a fait remarquer que Le Pen n'avait aucun pouvoir et qu'il était juste un épouvantail. Un autre intervenant lui a dit que son mode de communication le dérangeait : " tu devais dénoncer en sortant de là, ramène-moi une vraie info. Tu donnes une interview en disant juste : " On me diabolise". Dieudonné : je suis quelqu'un qui a franchi les lignes jaunes. On a joué avec une frontière, si on peut la fracturer tant mieux. J'affirme qu'il n'y a pas eu de phase préparatoire. Il y a des gens autour de moi qui ont une histoire avec le FN, ils n'ont rien organisé car cette visite était une surprise. Je n'ai jamais dit que je voterai pour Le Pen et je ne suis pas prêt à le faire.

Une intervenante : " J'aime ce que vous faites en tant qu'artiste, mais là je ne peux plus vous suivre ".

" Comment as-tu pu serrer la main à ce salaud alors que nous l'avons empêché d'atterrir à la Martinique. Aimé Césaire ne serait pas content de ce que tu as fait ", disait une autre intervenante.

Dieudonné : " Je ne suis pas un leader, vous n'êtes pas obligés d'être d'accord avec moi. J'ai juste envie de faire exploser le système, les relations de dominants à dominés ici et vers l'Afrique doivent changer et c'est ici que ça doit bouger. Il y a une crise politique grave. Nous sommes en période pré-révolutionnaire. On ne voit pas le Hugo Chavez à la française arriver. Il y a une crise de confiance et la libre-pensée peut nous faire avancer ".

En réponse à une question sur le coordinateur de campagne, Marc Robert, et ses relations passées et présentes avec le FN, Dieudonné a répondu : " Il est vrai qu'il a un parcours politique chaotique (ou cahotique) entre ses passages du PS au FN, mais il n'est pas là, c'est à lui de vous répondre "

"J'étais très content d'arrêter la campagne, cela me permet de refaire de la scène, et je préfère de beaucoup la cour de récré."

Je ne sais pas si Dieudonné a convaincu son auditoire. Dans tous les cas de figure, le troublion continuera à faire sa campagne et, comme il le dit lui-même, il n'est le porte-parole de personne. Je ne suis pas persuadée que son intrusion aux BBR était une bonne chose, vu ma mauvaise opinion sur les positions lepénistes, à la fois sur l'immigration, le statut des étrangers, la régularisation des sans-papiers ou l'ancienne idéologie colonialiste (Algérie, Kanaky etc.). Mais si je comprends bien l'analyse que fait Dieudonné, il estime que le blocage de la situation française, du au clivage entre extrême-gauche et extrême-droite, empêche le mouvement social de trouver une expression politique. Il faut donc, d'après lui, dépassser ce clivage en essayant de comprendre les motivations réelles - et dévoyées - qui attirent les gens vers Le Pen. Peut-être Dieudonné a-t-il ouvert une brèche ? En tout cas le débat qu'il a déclenché risque d'être plus enrichissant que l'affrontement entre Blanche-Neige et le Nain hongrois.

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