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Mardi, 12 Juillet 2011
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Le monarchiste élyséen rétablit les privilèges
Grégoire Janvier
Tribune libre
Le monarchiste élyséen rétablit les privilèges
La France est paraît-il une république laïque, assurant la liberté de conscience, ne reconnaissant aucun culte, observant une rigoureuse neutralité. Tout au moins dans les principes…

Dans les faits, ce malheureux principe de neutralité est régulièrement outragé par ceux chargés de veiller à sa défense. Il serait désormais judicieux d’accoler le qualificatif « bananière » à celui de République Française.

Comme chacun sait, une république bananière est un pays qui à les apparences d’une république, mais qui est en réalité régi par des intérêts privés…

Il est révélateur de voir accourir avec empressement à des soirées communautaires, les responsables de notre exécutif national, honorant une invitation officielle s’apparentant davantage à une convocation…

Le dernier dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) à Marseille en est un indéniable exemple.

Claude Guéant, Ministre de l’Intérieur, ne s’est pas soustrait à cet acte d’allégeance. Mal lui en aurait pris, si d’aventure il s’était abstenu de cette déférence à marquer à l’égard d’une communauté qualifiée en son temps par le Général de Gaulle de « dominatrice et sure d’elle ».

Tel le serf médiéval devant son seigneur, craignant sans doute quelque colère de cet hôte redouté, Claude Guéant s’est dépouillé de toute fierté, méprisant sa charge de ministre, et révélant sa veulerie en s’aplatissant dans la boue de l’abandon de son intégrité.

Devançant de nouvelles revendications de cette exigeante communauté, il vient de fouler aux pieds une nouvelle fois, le principe républicain de neutralité en affirmant « qu’il conviendrait de veiller à ce que les examens et concours de la République ne se déroulent pas pendant la Pâque juive », ajoutant peu après qu’il lui apparaissait « opportun que les fêtes juives de Pessah puissent être prise en compte dans le fonctionnement des administrations et des services publics », reconnaissant par ailleurs avoir demandé au ministre de la Fonction publique par un courrier en date du 2 mai « de veiller à ce que les fêtes de Pessah figurent, dés l’an prochain, dans le cahier des principales fêtes religieuses ».

De tels propos émanant d’un ministre de la République aurait du attirer sur lui les foudres des médias et du monde politique. Mais il n’en fut rien !

Tétanisés par la perspective de se voir attribué l’anathème d’antisémites, les professionnels de l’information destinent les flèches de leur carquois au Front National, ennemi désigné de tous, victime expiatoire récurrente, sacrifiée sur l’autel de leur couardise, moderne adaptation de Caton l’Ancien et de son célèbre « Delandae Carthago ».

Pétrifiés de trouille devant la puissance de cette communauté, aucun des politiques présents ne s’est insurgé contre cette atteinte indigne à la laïcité, méprisant les fondements même de la République.

L’assemblée réunie autour de la table du Crif comptait pourtant de nombreux élus du peuple, se présentant comme les plus ardents et intègres défenseur de la république, volontiers donneurs de leçon. Il eu été à l’honneur des Michel Vauzelle (Président de la Région Paca), Jean-Claude Gaudin (Maire de Marseille), Jean-Noël Guérini (Président du Conseil Général des Bouches du Rhône) et d’Eugène Caselli (Président de la Communauté Urbaine de Marseille) de manifester vigoureusement sur l’instant leur totale désapprobation à l’écoute de tels propos.

A quelque chose, malheur est bon. Ainsi nous sommes désormais au fait de la probité et de la lâcheté de tous ces messieurs, davantage soucieux de leur carrière que de la pérennité des valeurs républicaines, amenant le pavillon de la nation à la première pression émanant de responsables religieux, pour capituler dans le plus infâme déshonneur.

Si les pratiques religieuses doivent être tolérées, elles ne doivent pas moins demeurer dans le cadre privé. Voltaire, reconnu pour sa clairvoyance écrivait en son temps « la religion, c’est l’impuissance humaine qui s’en remet à la toute puissance divine ». Seul l’homme crée ses propres idoles pour les vénérer ensuite avec ferveur…

Ce que d’aucuns appelle religion, ne sont en fait à l’origine que des sectes dont l’essor les fit agréer auprès des autorités de l’époque. Ce fut le cas des chrétiens sous la Rome antique.

Si la liberté de culte est indissociable des valeurs républicaines, l’égalité entre tous les citoyens ne l’est pas moins. Comment justifier auprès des scientologues, des raëliens et les moonistes, pour ne citer que ceux-ci, qu’ils ne peuvent prétendre aux mêmes avantages que les juifs ? Certaines croyances seraient-elles plus honorables que d’autres ?

Il convient de raison garder !

1789 vit l’abolition des privilèges. Il est paradoxal que ceux-ci soient rétablis non pas sous une monarchie, mais sous la république…





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