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Dimanche, 15 Décembre 2013
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Nationalistes manipulés, idiots utiles de la subversion
A Squadra
Tribune libre
Nationalistes manipulés, idiots utiles de la subversion
Les évènements en cours en Ukraine, au delà du contexte trés particulier de ce pays (en réalité constitué de deux ensembles historiquement antagonistes, l'un catholique-uniate, tourné vers l'ouest et l'autre orthodoxe proche de la Russie.) constituent un exemple des possibilités de manipulations d'un sentiment national et de ses
expressions politiques par les pires ennemis du nationalisme. Suite à la décision du gouvernement élu de ne pas signer d'accord commerciaux avec l'Union Européenne,
celle-ci et son parrain américain tentent d'orchestrer une seconde "Révolution Orange" destinée à installer un pouvoir pro-occidental à Kiev.

En première ligne des manifestations et affrontements avec la police ukrainienne, les militants du parti ultra-nationaliste Svoboda (Parti de la liberté). Au coude à coude
avec les formations libérales, les terroristes islamistes tatars revenus de Syrie, les groupes activistes de type Femen et en liaison avec les ambassades occidentales, les
groupes de chocs de Svoboda multiplient les provocations visant à faire dégénérer la situation et provoquer sanctions, voire intervention étrangère directe en Ukraine. L'un
des leaders du parti, Oleh Tiagnibok, a été sélectionné par les services américains pour intégrer l'équipe dirigeante chargée de renverser le président légitime
Ianoukhovitch. Au parlement de l'UE , l'agent mondialiste Cohn Bendit appelle au boycot des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi et qualifie Vladimir Poutine de "nouvel Hitler".

Des drapeaux et insignes runiques des héritiers de l'Organisation des nationalistes ukrainiens cohabitent dans les manifestations avec ceux des États-Unis et de l'Union
Européennne, le tout financé par la fondation du spéculateur apatride Soros (OSI) et la National Endowment For Democracy (Département d'Etat américain). Au nom du
combat passé contre le soviétisme, les "nationalistes" de Svoboda fomentent des troubles pour le compte des mafias bancaires américaines, les mêmes qui, il y a cent
ans, financèrent le parti bolchevik de Lenine et Bronstein "Trotsky", responsable de la mort de millions d'Ukrainiens lors du "génocide par la faim" (Holodromor) organisé par
les autorités de l'URSS en 1932-1933.

Svoboda veut faire entrer l'Ukraine dans l'UE, alors qu'au sein même de cette structure totalitaire, l'expression du nationalisme est férocement réprimée, sous quelque
forme qu'elle se présente. Les militants sincères de Svoboda feraient sans nul doute partie des premières victimes d'une Ukraine intégrée à l'UE.

La manipulation des mouvements nationalistes au sein des territoires à conquérir constitue l'une des statégies principales de l'impérialisme occidental. Ces mêmes
mouvements sont ensuite réprimés une fois ces mêmes zones conquises et controlées.

Une opération du même type est actuellement en gestation au sein d'une nation sans état, la Kabylie. Les dirigeants du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (M.A.K.) ont formé un gouvernement provisoire en 2010 à Paris aprés avoir été reçu par le parlement israélien.

Aucune agitation de ce type concernant la question nationale corse, et ce pour une raison évidente : la puissance occupante est elle même sous étroit contrôle atlantiste. Le mouvement national corse semble également neutralisé, aligné idéologiquement (dans ses expressions politiques constituées) sur le mondialisme, voué au réformisme et
au campanilisme, suspendu au hochet des "négociations avec Paris". Ses militants sont occupés par les dérisoires péripéties de la pulitichella locale, en attendant la "mort
naturelle" du peuple Corse historique.

Il n'est pas inutile cependant d'évoquer un scénario relevant actuellement de la politique fiction mais que l'on ne peut tout à fait exclure dans un avenir plus ou moins proche : un bouleversement politique majeur en France et l'accession au pouvoir de tendances traditionnalistes, anti-mondialistes et antilibérales, opposées à l'hégémonie
américaine et à l'emprise du monde de la finance en Europe.

Au vu de la position stratégique de la Corse, de la présence sur son sol d'installations liées à l'OTAN, l'on peut escompter que ne tarderaient pas les sollicitations venues du
camp atlantiste et que des moyens financiers, humains voire militaires conséquents seraient octroyés au nom de la "lutte antifasciste" aux "combattants de la liberté" que
deviendraient les nationalistes corses, les modérés d'aujourd'hui devenant de farouches dissidents prêts à en découdre. La tentation serait grande, pour une mouvance peu
formée aux enjeux de la confrontation globale , de tomber dans le piège et de servir "d'idiot utile" dans la guerre occulte livrée aux monde Européen par les forces de la subversion basées outre-atlantique.

Il convient donc, pour les cadres et les militants du mouvement national de demain, de se libérer intellectuellement des contingences politiciennes insignifiantes dans
lesquelles cherche à les maintenir le pouvoir et d'appréhender le caractère global, idéologique, des confrontations actuelles et à venir. Cette conscience politique les
amenant à désigner l'Ennemi principal de l'adversaire contingent, fut-il séculaire, selon le principe supérieur qualifiant le Politique, énoncé par le grand juriste allemand Carl Schmitt.

Ces enjeux globaux furent encore évoqués ces derniers jours par le président Poutine : "La Russie, dans un monde instable, doit être un rempart à l'hégémonie
américaine et garantir les valeurs traditionnelles qui constituent depuis des millénaires la base morale et spirituelle de la civilisation de chaque peuple, face à la
déchéance du monde occidental." (message annuel au parlement russe 12-12-2013).

L'Europe des Peuples, unifiée en son sommet par l'idée impériale, ne se construira qu'adossée au bloc Eurasiste articulé autour de la Russie renaissante, en opposition
avec l'anti-civilisation mondialiste américano-centrée. La conscience de cette réalité empêchera les manipulations des sentiments identitaires et aspirations nationales par
leurs éternels ennemis.

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