Siné a-t-il le droit d'être antisémite. si, toutefois, il le fut dans son article ? A l'évidence, non ! Et le clan des « gardiens de la révolution sioniste » est bien décidé à lui faire en rendre gorge par mont et par Val. A-t-il le droit d'être antimusulman ? Bien sûr que oui . et l'on s'étonne qu'il n'ait pas eu de distinction « no bel » pour l'avoir fait. La notion des « deux poids, deux mesures » s'est installée chez nous et l'anti islam se porte à merveille. merci ! Dormez bonne gens.
Ecouré à en dégorger. je le suis, cher lecteur. Point pour le caricaturiste Siné, viré comme un malpropre par son directeur, mais pour ce que représente son affaire laquelle cristallise la pensée actuelle et met en évidence l'écorchure manifeste et patente des principes fondamentaux de cette République qui créa, jadis, les Droits de l'Homme et qui, aujourd'hui, fabrique une France, désormais, à deux vitesses dont le fondement est « liberté, égalité, fraternité. pour certains ! »
L'affaire Siné. cure les poubelles. Le très vertueux directeur de Charlie Hebdo dont j'ai décrit la personnalité dans un article (www.oulala.net) vire un caricaturiste. toute honte bue !
Que penser de l'acte ?
Voici mon point de vue !
Mon écrit n'est, je l'affirme et le confirme, aucunement en faveur de Siné, D.ieu m'en garde, car il suffit de lire l'un de ses textes pour constater qu'il s'en dégage ce que les juristes appellent dans leur jargon « la haine d'un groupe humain » et que nous, simples citoyens, désignons sous le terme de « racisme » ! : « Je n'ai jamais brillé par ma tolérance mais ça ne s'arrange pas et, au risque de passer pour politiquement incorrect, j'avoue que, de plus en plus, les musulmans m'insupportent et que, plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j'ai envie de leur botter violemment le cul! J'ai toujours détesté les grenouilles de bénitier catholiques vêtues de noir, je ne vois donc pas pourquoi je supporterai mieux ces patates à la silhouette affligeante et véritables épouvantails contre la séduction! Leurs maris barbus embabouchés et en sarouel coranique sous leur tunique n'ont rien à leur envier au point de vue disgracieux. Ils rivalisent de ridicule avec les juifs loubavitchs! Je renverserais aussi de bon cour, le plat de lentilles à la saucisse sur la tronche des mômes qui refusent de manger du cochon à la cantoche. Quand on a des parents aussi bornés que les leurs, le seul remède est de leur désobéir et de les envoyer se prosterner [.].La bêtise n'a pas de limites, c'est connu, mais arrêtons de la respecter et, qui plus est, de l'entretenir au nom d'une indulgence dont ils ne font, eux, aucune preuve! »
Aussi, prends-je ma plume seulement afin de faire part de mon dégoût de plus en plus prononcé pour ces scribouillards hypocrites et malsains qui déshonorent la profession honorable qu'est le journalisme en la soumettant à des groupes de pression dont l'idéologie est nauséabonde !
En effet, comment ose-t-on critiquer impunément « un groupe humain » et lorsqu'il se défend, très mal d'ailleurs, hurler à la liberté d'expression comme le firent les journalistes de Charlie Hebdo, dont Val, pour les caricatures danoises et l'affaire Redecker ? Comment, d'un autre côté, se permet-on de crier à l'antisémitisme, faussement, pour n'importe quoi, émouvoir politiques, journalistes et partisans et virer un individu de son travail?
Sommes-nous dans une démocratie en laquelle la loi serait égale pour tous ou dans une société hiérarchisée produisant des intouchables et des justiciables ?
Je me pose la question et elle est de taille !
Ce que je ne comprends pas aujourd'hui c'est cet immobilisme qui existe, dans notre pays, lorsque l'on n'hésite pas à faire feu sur les uns sans que cela ne trouble les consciences et à cette hypermédiatisation et ce chantage à l'antisémitisme sur les autres dés que l'on bouscule un individu avec une kippa dans un bus !
Où sommes-nous ?
Avec Val, Bernard Henri Lévy, Finkelkraut et avec Sarkozy c'est la « discrimination » qui s'installe non plus à pas feutrés comme elle le faisait jadis mais aux vus et sus de tous. Elle devient banale et passe presque dans les mours.
En termes clairs, ces « bien-pensants », philosophes, politiques et autres sont-ils en train de nous dire clairement, en dépit de la loi, de la morale, des règles d'une société apparemment civilisée, qu'un crime crapuleux commis par deux personnes, l'une juive et l'autre musulmane, ne peut être jugé de la même façon ? La première, en souvenir de l'holocauste, de la Shoa échapperait à la justice. et sa seule comparution devant un juge aurait qualification d'acte antisémite alors que la deuxième serait condamnée. doublement ? Est-ce bien cela que l'on nous propose ?
Si l'antisémitisme est considéré comme une idéologie raciste procédant d'une pensée discriminatoire. les mêmes causes entrainant les mêmes effets, il faut alors user de la même logique et condamner l' « hypersémitisme » prônée par ces gens car il constitue également une discrimination puisque visant à placer un groupe humain au dessus des autres.
L'heure est grave car le Français, souvent révolté à juste titre, ne réagit plus devant l'injustice ! Il laisse faire au lieu de manifester sa désapprobation. Allons-nous supporter encore longtemps les ukases des groupes de pression ?
Après avoir exposé mon point de vue sur l'affaire Siné, celle-ci me permet d'évoquer quelques questions sur lesquelles, j'aimerais, cher lecteur, que vous méditiez.
Voici !
1. L'antisémitisme est un délit nécessitant, bien évidemment une punition. car il est raciste. c'est-à-dire qu'il se prononce pour une hiérarchisation des races si tant est qu'il y en ait. (j'ai expliqué la chose dans l'article : www.oulala.net).
Cela ne peut être admis dans une République, dans un Etat dit de droit !
Toutefois, la manière dont le terme est entendu par le dictionnaire et la justice, aujourd'hui, est discriminatoire car si, en réalité, l'antisémitisme vise tous les Sémites, c'est-à-dire l'ensemble des populations de Méditerranée orientale (Assyriens, Babyloniens, Araméens, Cananéens, Phéniciens, Hébreux), il n'est entendu, officiellement, que dans l'hostilité exclusivement envers les Juifs.
En somme le traitement de l'antisémitisme est déjà une notion discriminatoire dans son fondement à moins d'y inclure les Arabes.
2. Etre « antisémite » c'est haïr un « groupe humain » c'est-à-dire une « race ». Or, la biologie a déterminé que la notion de race n'existait que dans l'esprit de l'homme. Pourquoi, alors continuer à prendre en considération une notion éculée ?
3. L'antisémitisme vise une supposée race. Quel rapport aurait celle-ci avec la « religion » ? Etre Juif signifie pratiquer la religion de Moise. et seulement la religion.
Par cet article vous comprendrez, cher lecteur, que l'on se moque de nous même dans l'établissement des lois qui pour certains ne sont pas perfectibles !
C'est ce que pensait, aussi, le régime de Vichy en créant les siennes !