Et si on relançait le « Rassemblement pour la France » ?
En ce dimanche 13 décembre 2015, le peuple souverain a parlé. Malgré l’espérance née lors du premier tour, le Front national n’a pu obtenir la moindre région. Certains pourraient évidemment dire que les victoires obtenues dans les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et PACA par Les Républicains l’ont été grâce à de petites combines politiciennes. Il s’agit, certes, de l’exacte vérité mais il convient d’en prendre note pour l’avenir : le « système coalisé » (expression fort justement utilisée par Florian Philippot après sa défaite) se défend remarquablement bien et fera tout pour garder ses petits privilèges pour le plus grand malheur de la France.
Les forces patriotes, souverainistes et gaullistes ne remporteront pas la victoire sans un grand rassemblement national allant au-delà du Front national. Celui-ci est une base solide, une force militante et partisane incontournable mais il est isolé et draine avec lui l’image sulfureuse du patriarche malgré les efforts louables de dédiabolisation de Marine Le Pen.
C’est cette image qui a conduit au délire antifasciste auquel nous avons assisté entre les deux tours.
Les « ¡No pasarán! » et autre « la République est en danger » ont été ressortis de la tombe dans laquelle ils avaient été enfouis en mai 2002 avec une redoutable efficacité par ceux qui ont trahi ses idéaux et ses principes en découpant la souveraineté du peuple en petits morceaux.
Le « front républicain » a fait son œuvre et le Front national, toujours diabolisé et injustement caricaturé, n’a pas su percer le fameux plafond de verre, même si celui-ci est toujours plus haut, élection après élection.
Face au délitement inéluctable d’un clivage gauche/droite auquel ces élections régionales semblent annoncer une grande nuit funèbre, il est vital que soit créé un nouveau « Rassemblement du Peuple Français » dont le FN serait l’élément principal mais auquel pourrait se joindre tous ceux qui croient encore à l’indépendance nationale, à la souveraineté du peuple et à la grandeur de la France, les trois matrices éternelles de ce que fut le gaullisme.
Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, bien sûr, dont le programme est strictement identique à celui du Front national, mais aussi Philippe De Villiers, dont le dernier ouvrage doit être une inspiration pour chacun d’entre nous, Henri Guaino, sans doute le dernier gaulliste de feu l’UMP, et tant d’autres brillants esprits.
Un mois après les attentats de Paris, l’éphémère souffle patriotique s’est effacé, laissant place au triste quotidien d’une France abîmée, effacée, tachée et sans âme. Il appartient désormais aux patriotes de bonne volonté de faire de ce nouveau rassemblement du peuple français l’héritier de celui qui fut en 1947 la première étape partisane ayant permis, onze ans plus tard, le renouveau de l’espérance française. Ainsi notre cher et vieux pays pourra de nouveau être à la hauteur de sa glorieuse histoire.
Boulevard Voltaire :: lien |