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Vendredi, 29 Août 2014
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Le PS à l'heure de la grande explication
François-Xavier Bourmaud et Sophie de Ravinel
Tribune libre


Chateau



Réunis pour leur université d'été à La Rochelle, les socialistes se déchirent sur la ligne du gouvernement.

«Laissez-vous surprendre! Soyez à l'écoute! Oui, soyez fraternels!» La consigne de Jean-Christophe Cambadélis en ouverture de l'université d'été des socialistes a été lancée vendredi comme une bouée dans le port de La Rochelle. Objectif: séparer les adversaires venus armés pour certains. Avant lui, le sénateur socialiste David Assouline, organisateur du week-end, a prévenu: «Chacun ici sera dépositaire de l'image que nous allons donner à la France.» Pourtant, malgré le grand soleil qui fait dire à Cambadélis que «la tempête est passée» et son habileté dans la gestion de crise, la ligne de fracture est là au PS. De plus en plus large et profonde. La seule question est de savoir si les socialistes vont malgré tout serrer les rangs ces prochains jours, ou s'ils vont crever l'abcès.

«Moi, je leur ai dit direct que c'était non…» Devant l'espace Encan, à trois pas du port, l'ancien ministre François Lamy discute avec le député PS Yann Galut. L'ancien ministre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, proche de Martine Aubry, avait été remercié sans ménagement au printemps dernier. Valls a tenté de le repêcher cette fois-ci pour son nouveau gouvernement. En vain. Le député PS de l'Essonne justifie son refus: «Ils voulaient un gouvernement cohérent. Je les comprends, mais moi je ne pouvais pas travailler avec eux. Trop de sujets sur lesquels je n'aurais pas pu m'empêcher de m'exprimer.» François Lamy cite «la modification du Code du travail, les seuils sociaux ou la baisse des dotations aux collectivités».

Yann Galut est on ne peut plus clair. «Le PS vit dans l'ambiguïté depuis des années. Depuis Mitterrand, depuis Jospin, on n'a jamais tranché le débat entre sociaux-démocrates et socio-libéraux. Et jusqu'ici on a toujours refusé les modèles de Tony Blair ou de Gerhard Schröder. Même Mitterrand avait emballé les choses! Or, là, nous sommes en plein dans l'affirmation de la politique de l'offre et, avec la nomination d'Emmanuel Macron, c'est du social-libéralisme assumé.»

À côté de lui, un cadre socialiste s'emporte contre «ce gouvernement unicolore où les ministres promettent de fermer leur gueule…». Yann Galut appartient, avec les députés Karine Berger, Valérie Rabault et Alexis Bachelay, au courant Cohérence socialiste qui présente samedi devant les militants son ouvrage: Contre la mort de la gauche. Ils proposent en particulier «la suppression de la fonction de premier ministre pour mettre fin au caractère bancal et illisible du couple exécutif». Ils proposent aussi d'instaurer une primaire «de toute la gauche» avant 2017…

«Ligne politique débilissime»

Chez les frondeurs, la colère contre Manuel Valls est très profonde, à tel point qu'en privé certains parlent de «sa ligne politique débilissime». Le député Pouria Amirshahi est, lui, «parfaitement d'accord» avec les propos du communiste Pierre Laurent, qui accuse le chef du gouvernement de «brutalité».«La brutalité, elle est autant dans le remaniement, dans le choix du ministre de l'Économie que lors du discours devant le Medef…»

Du côté des réformistes, si on redoute les coups de menton des frondeurs et leurs répercussions médiatiques, on ne croit guère à ce qu'ils réussissent à se structurer. «Le peloton des frondeurs approche de la ligne d'arrivée, ils sont tous en position de danseuse, mais qui va se détacher?» demande un partisan de Manuel Valls. «Emmanuel Maurel? Il ne lâchera jamais sa petite boutique. Arnaud Montebourg? Il arrive avec ses gros sabots mais personne ne le laissera faire. Martine Aubry? Ils vont devoir la supplier. Christian Paul, Jean-Marc Germain, Régis Juanico?... Qui est le leader dans tout ça? Quand il n'y a pas de général, les soldats partent dans tous les sens.»

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