20/10/02 16.31 t.u. Christian Bouchet

L’Union européenne comprend aujourd’hui quinze pays membres. Elle en comptera dix autres au 1 janvier 2004.

Nous ne pouvons que nous en réjouir. Cela d’autant plus que l’Europe s’ouvre à l’Est en accueillant la Pologne, la Tchékie, la Slovaquie, la Slovènie, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie.

Le centre de gravité géographique de l’Europe va ainsi se déplacer.

Le centre de gravité idéologique fera de même. Des pays neufs, moins pourris par la démocratie marchande, auront leur mot à dire.

Vis à vis de l’immigration cette ouverture sera aussi favorable en facilitant les déplacement intra-européens de l’est vers l’ouest, en comblant un vide démographique et de ce fait en jouant par ricochet sur les flux migratoires non européens. Moins d’Africains et plus de Polonais ou de Baltes, c’est une idée qui ne chiffonnera sans doute aucun de mes lecteurs.

Dans le même temps, la Convention européenne présidée par Valéry Giscard d’Estaing a annoncée qu’elle se proposait d’adopter un texte affirmant que « l’Union européenne a la personnalité juridique ». Ce texte figurerait dans la future constitution qui doit être publiée l’an prochain. L’Europe pourrait dès lors avoir son organisation gouvernementale avec sa politique économique, sa diplomatie, sa défense. Ce serait en clair une presque-nation.

Une fois de plus le diable porte pierre, et ce sont les politiciens libéraux et sociaux-démocrates ainsi que les fonctionnaires démocrassouilleux qui construisent l’Empire européen.

Jean Thiriart avait coutume de dire : « Tout ce qui va dans le sens de l’unification européenne, va dans le bon sens ». Nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui.

Quelque soit son gouvernement, quelque soit son régime, l’Europe unie sera forte.

La fin du règne de Carthage aura alors sonné.

Christian Bouchet