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Mon ami Alexandre...
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18/11/02 |
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20.39 t.u. |
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Christian Bouchet |
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L’UMP a élu ce week end ses dirigeants nationaux. Il s’agissait pour les militants de se formuler en faveur de quatre « tickets ». On sait que c’est celui mené par Juppé qui a triomphé. Mes lecteurs les plus informés savent peut-être qu’en troisième position est arrivé un certain Rachid Kaci. Celui-ci a obtenu a peine plus de 3% des suffrages malgré de beaux états de service (1988 : adhésion à France Plus, association nationale de droits civiques dont l’objectif est de travailler à l’intégration des populations issues de l’immigration ; 1990 : organisation de l’opération « Charte des droits et devoirs du citoyen » : visites et rencontres dans les cités les plus sensibles de France, inscriptions de jeunes beurs sur les listes électorales ; 1994 : création de Démocratia, association de défense des valeurs de la Démocratie et de la philosophie de l’effort et de la responsabilité auprès des « jeunes » des quartiers ; 2001 : Création avec Soheib Benscheik de l’association Islam et libertés). Or le second du « ticket » était un écrivain bien connu des milieux identitaires : Alexandre Del Valle. Un Alexandre Del Valle qui - si j’en crois le n°770 (7 nov. 02) d’ Actualité Juive - avait été peu de temps auparavant un des invités d’honneur de la loge Elie Bloch du B'né B’rith de Metz pour son 50ème anniversaire. A cette occasion il s’était illustré en demandant l’interdiction des « mouvements révisionnistes et nazis » ainsi que la création d’un « organe représentatif de l'Islam de France ».
Que les choses soient bien claires. Je ne fais pas une fixation sur Alexandre Del Valle (qui selon Olivier Roy n’ « est pas un islamologue, il n’a pas fait de terrain et il ne pratique pas l’arabe. Il a juste suivi des cours sur l’islam à Sciences-Po Aix »), je ne lui reproche pas d’avoir choisi un camp qui se trouve être celui de mes ennemis. Il est libre de le faire et je ne saurais lui reprocher.
Mais il doit être clair aussi que quelqu’un comme Del Valle est un ennemi, un valet du sionisme et de la société mixophile.
Alors, ce que je trouve difficilement tolérable, c’est qu’il y a très peu de temps encore les identitaires (relisez votre collection de Terre et Peuple !) et les nationaux-républicains, nous chantaient ses louages (pensez donc, quelqu’un qui hait à ce point les arabes ne peut être tout à fait mauvais !...) ; qu’une librairie nationale valorise et recommande encore ses ouvrages sur ses catalogues ; qu’une « radio libre » nationale l’invite encore dans ces studios ; qu’il se trouve encore dans la mouvance nationale de nombreuses voix pour le défendre ; que des orateurs appréciés des colloques et des tables rondes nationales et identitaires ne se soient jamais expliqués sur leurs amitiés appuyées avec lui.
Si on nous bassine depuis quelque temps avec l’ethno-masochisme est-ce pour nous en donner maintenant une illustration ? Car qu’est-ce d’autre que de l’ethno-masochisme que de faire, que d’avoir fait, la promotion d’un individu qui est le chien courant de nos pires ennemis, de nos seuls véritables ennemis...
Lénine disait « il faut sonder les plaies avec des baïonnettes »... L’expression me plaît bien et je sais que nous serons nombreux à nous en inspirer pour réclamer des comptes à nos mauvais bergers, à ceux qui ont cru que la suprême intelligence est/était de pactiser avec les loups.
Christian Bouchet
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