31/08/04 9.52 t.u. Christian Bouchet

Ce qu’il y a de terrible, et en même temps de fascinant, à chaque retour de vacances - du moins quand, comme moi, on les passe dans des lieux suffisamment éloignés de la civilisation pour ne pas pouvoir avoir accès aux journaux européens et à internet - c’est qu’on doit en quelques jours assimiler tout ce qui s’est passé durant les quelques semaines de notre absence.

Plusieurs centaines de mails, des dizaines de journaux et de revues, un énorme paquet de lettres, etc.

Parfois, il y a des informations bien divertissantes. Comme, par exemple, ce numéro d’été de Ras l’front qui s’inquiète de la montée de l’extrême-droite en Italie, en gros titre au dessus d’un article où l’on apprend que celle-ci à obtenu 2 % des suffrages ... ou comme cette circulaire intégriste qui commentant l’éclatement du mouvement traditionaliste y voit la main ... d’Alain de Benoist ! Décidément les mongoliens de gauche valent les mongoliens de droite !

Le recul permet aussi de prendre connaissance en même temps du début d’une affaire et de sa conclusion. Ainsi en est-il de ces nouvelles pseudo-profanations antisémites œuvres de deux déséquilibrés dont un était juif lui-même et dont l’autre utilisait un pseudonyme juif pour signer ses méfaits.

Enfin, on peut juger a posteriori de l’insignifiance d’événements qui ont pourtant fait bien des remous médiatiques. Ainsi en est-il incontestablement de l’université dissidente du FN à Oranges, bronca de second couteaux, d’has been et de provocateurs, instrumentalisée par les médias et sans aucun doute par un vicomte vendéen pour un résultat nul.

En définitive, on se dit qu’il ne s’est rien passé - ou presque - dans notre « beau pays » et que cela risque bien de durer encore quelques temps.

L’agitation autour des « journalistes-otages » beaucoup plus médiatique que populaire confirme cela à 100 %, puisque si tous les médias avalisent la thèse de l’enlèvement par un groupuscule islamiste, je n’ai encore entendu personne, ou presque, se poser la bonne question. A savoir : à qui profite le crime ? A la résistance irakienne ? Au jeunes filles musulmanes de France ? Non pas, mais tout au contraire à ceux qui veulent isoler et réduire le mouvement national de libération irakien et à ceux qui veulent que le mythe du choc des civilisations devienne une réalité... Il se pourrait donc bien que l’on découvre dans un avenir plus ou moins proche que comme les auteurs d’actes antisémites ne sont pas ceux que les médias désignent, les véritables kidnappeurs ne sont ni irakiens, ni résistants, mais formés et encadrés - à moins qu’ils ne fussent simplement manipulés - par un service du grand Satan ou de son complice israélien.

Christian Bouchet