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:::::::: histoire :: allemagne ::

Les Socialistes quittent le NSDAP

26/06/02 8.06 t.u.
Otto Strasser


Une longue discussion économique s'en suivit sur ce point précis, que je ramenais brutalement sur le champ du socialisme par une question concrète à Monsieur Hitler : « Si vous preniez le pouvoir demain en Allemagne que feriez-vous immédiatement de la firme Krupp ? Au regard des actionnaires, des ouvriers, de la propriété, des bénéfices et de la direction, maintiendrez-vous les choses en l'état ? ».

Hitler : « Mais naturellement. Me croyez-vous assez stupide pour détruire l'économie ? L'Etat n'interviendrait que si les personnes n'agissaient pas dans l'intérêt de la nation. Il n'est pas besoin de dépossession ni de participation de tous aux décisions. L'Etat fort interviendra quand il le faudra, poussé par des motifs supérieurs, sans égard pour les intérêt particuliers ».

Moi : « Mais Monsieur Hitler, si vous entendez préserver le système capitaliste, vous n'avez pas le droit de parler de socialisme ! Car les militants sont en premier lieu des socialistes, ils se réfèrent au programme du parti, qui prévoit expressément la socialisation des entreprises d'intérêt national ».

Lui : « L'expression de socialisme est mauvaise en soi, et surtout : elle n'implique pas que les entreprises doivent être étatisées, mais seulement qu'elles peuvent l'être, dans l'hypothèse où elles oeuvreraient contre les intérêt de la nation. Aussi longtemps que ce n'est pas le cas, il serait criminel de détruire l'économie ».

Moi : « Je n'ai jamais vu un capitaliste qui ne déclare qu'il agit pour le bien de la nation. Comment le constater de l'extérieur ? Comment pensez-vous ancrer le droit d'intervention de l'Etat, sans créer un corps de fonctionnaires aux pouvoirs arbitraires et illimités surplombant l'économie, et beaucoup plus inquiétant pour elle qui le socialisme ? »

Lui : « Le fascisme nous offre un modèle que nous pourrions absolument reprendre ! Comme c'est le cas dans le fascisme, les entrepreneurs et les ouvriers de notre Etat national-socialisme siégeront côte à côte, égaux en droit, l'Etat fort interviendra en cas de conflit pour imposer sa décision et faire en sorte que les luttes économiques ne mettent pas en danger la vie de la nation ».

Moi : « Le fascisme n'a pas trouvé sa voie entre capital et travail . Il ne l'a même pas cherchée, il s'est borné à contenir les luttes sociales en maintenant la toute-puissance du capital sur le travail. Le fascisme n'est en rien un dépassement du capitalisme. Au contraire, jusqu'à maintenant en tous cas, il a maintenu le système capitaliste dans ses pouvoirs, comme vous voulez le faire vous-même ».

Lui : « Tout cela n'est que théories. En réalité, il n'y a en économie qu'un seul système : la responsabilité vers le haut et l'autorité vers le bas. J'attends de Monsieur Amann qu'il ait de l'autorité sur ses subordonnés et réponde de ses actes devant moi. Monsieur Amann attend de son chef de département qu'il agisse en être responsable vis à vis de lui et se fasse obéir de ses sténos, lesquelles sont à leur tour responsables devant le chef de département et exercent leur autorité dans leur secteur. Il en est ainsi depuis des millénaires, et il ne peut en être autrement ».

Moi : « Ou est alors la différence avec le directeur d'entreprise responsable devant son conseil d'administration (il doit réaliser un maximum de dividendes) mais maître en sa demeure face à ses employés et ses ouvriers, avec le chef d'atelier qui répond de son équipe devant le directeur d'usine (il veille à ce que tout le monde travaille dur) et a autorité sur ses ouvriers ? ».

Lui : « Ce système est juste, et il ne peut y en avoir d'autre. Il manque seulement au système actuel la responsabilité devant la nation, Un système qui reposerait sur autre chose que l'autorité vers le bas et la responsabilité vers le haut ne pourrait prendre valablement de décisions, il engendrerait l'anarchie et le bolchevisme. Cela tient à la nature même du processus de production, qui ne connaît pas cette distinction d'école entre capitalisme et socialisme ».

Moi : « Monsieur Hitler, c'est vrai, le processus de production reste le même. L'assemblage d'une voiture est peu différent dans le système socialiste et dans le système capitaliste. En revanche, la politique de production, les objectifs économiques sont du ressort du système. Quand il y a quelques années, le système a donné à deux ou trois douzaines d'hommes ni meilleurs, ni pires que d'autres, les moyens juridiques, moraux et économiques de jeter sur le pavé 250.000 ouvriers de la Ruhr, un million d'Allemands en comptant leur famille, parce qu'un titre de propriété leur conférait un pouvoir de décision illimité, je dis que c'est le système qui est criminel et qu'il faut changer, et non pas les hommes. La réalité du capitalisme est ici clairement visible, et la nécessité de l'instauration du socialisme ».

Lui : « Mais pour changer cette situation, il n'est pas besoin que les ouvriers soient copropriétaires de l'entreprise ou participent à ses décisions. C'est le rôle d'un Etat fort de s'assurer que la production serve les intérêts de la nation. S'il y a manquement dans certains cas, l'Etat saura prendre des mesures énergiques, déposséder l'entreprise en défaut et prendre en mains ses destinées ».

Moi : « Mais d'une part cela ne changerait rien à la destinée des ouvriers, objets de l'économie, au lieu d'en être les sujets. Par ailleurs, je constate que vous êtes disposé à rompre avec le principe sacro-saint de l'inviolabilité de la propriété privé. Puisque vous franchissez le pas, pourquoi une intervention arbitraire au cas par cas par des fonctionnaires insuffisamment informés par les instances locales et à la merci de dénonciations personnelles, pourquoi ne pas ancrer directement, organiquement, ce droit d'intervention dans l'économie ? ».

Lui : « Des différences fondamentales nous opposent ici, car la propriété et la décision collectives s'apparentent au marxisme. Or, pour ma part, je réserve le droit d'intervention à une élite au sein de l'Etat ».

Le débat se trouva alors interrompu par l'arrivé de Messieurs Stohr et Buch que Monsieur Hitler accompagna dans sa chambre privée, rejoint par Monsieur Hess. Il était environ une heure et demie.

Je demeurai pendant un moment avec les personnes restant, sans qu'il se dit rien de décisif. Monsieur Hitler ne m'informa du résultat de ces deux longs entretiens ni oralement, ni par écrit.

LES SOCIALISTES QUITTENT LE NSDAP
Manifeste de fondation du Front Noir.

A l'issue de l'entretien, relaté ci-dessus, entre Adolf Hitler et Otto Strasser, le Cercle des Editions Combat se prépara à quitter le parti d'Hitler.

Otto Strasser rédigea le manifeste qui devait être rendu public dès l'annonce de la séparation, aidé par le comte Reventlow, le capitaine Buchrucker, Herbert Blank, Eugen Mossakowsky et nombre de dirigeants du parti en Allemagne du Nord (parmi lesquels le Dr Von Leers, aujourd'hui un inconditionnel d'Hitler).

La séparation intervint le 4 juillet 1930, après que le Dr Goebbels, à la demande d'Hitler, eut prononcé l'exclusion de bon nombre de militants berlinois « suspects ». Au dernier moment, plusieurs « conspirateurs » (parmi lesquels le comte Reventlow et le Dr Von Leers !) rentrèrent dans le rang, pendant que le gros des militants, sous la direction de Strasser, Buchrucker et Blank, fondaient la Communauté de Combat des Nationaux Socialistes Révolutionnaires, qui par fusion avec le cercle Action, avec des membres de la Jeunesse bündish et des opposants au sein de la SA (putsch de Stennes) devint le Front Noir.

Nous pensons qu'il était instructif pour l'histoire du parti d'Hitler et du Front Noir, mais également pour comprendre le système hitlérien de reproduire ici les points essentiels de ce document du groupe d'opposition (publié dans le Nationaler Sozialist n° 110 du 4 juillet 1930).

LES SOCIALISTES QUITTENT LE NSDAP

Nous constatons avec tristesse depuis plusieurs mois l'évolution du NSDAP et voyons avec une crainte accrue que le parti s'éloigne de plus en plus souvent, et en des points de plus en plus cruciaux, de l'idée nationale socialiste.

Sur bon nombre de questions de politique étrangère, intérieure et surtout économique, le parti a pris des positions de moins en moins compatibles avec les 25 points du programme qui est seul légitime à nos yeux. Plus lourd de conséquences encore, le sentiment d'un embourgeoisement croissant du parti, l'accent mis sur des questions tactiques, au détriment des principes, et l'observation angoissante que le parti a développé en son sein un appareil qui confond les intérêts du mouvement avec ses intérêts propres, et fait peu de cas des exigences de l'idée.

Nous concevions, et concevons, le national-socialisme comme un mouvement expressément anti-impérialiste. Son nationalisme se borne a préserver et assurer la vie et la croissance de la nation allemande sans aucune volonté de domination d'autres peuples et d'autres pays. Pour nous, le refus d'une guerre d'intervention contre la Russie prônée par le capitalisme international est naturel. Il nous est imposé par l'idée et par les exigences découlant d'une politique étrangère allemande. C'est pourquoi les fréquentes prises de position du parti en faveur de cette guerre d'intervention nous paraissent contraires à l'idée et aux exigences de la politique extérieure allemande.

La lutte du peuple hindou pour sa liberté contre l'oppression anglaise et l'exploitation capitaliste s'impose. En premier lieu parce que tout affaiblissement d'une puissance signataire du traité de Versailles sert les intérêts d'une politique de libération allemande. En second lieu, nous approuvons la lutte des peuples opprimés contre les usurpateurs et les exploiteurs, car notre idée du nationalisme implique que le droit à l'épanouissement de l'identité des peuples que nous réclamons pour nous-mêmes s'applique également aux autres peuples et aux autres nations. Nous ignorons en effet la notion libérale des « bienfaits de la civilisation ». C'est pourquoi nous avons estimé contraire aux intérêts réels de l'Allemagne et aux principes fondamentaux du national-socialisme le soutien du parti à l'impérialisme britannique contre le mouvement de libération hindou.

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