Lectures PI : En marge du conflit irakien
 |
13/04/03 |
 |
13.41 t.u. |
 |
Roland Gaucher |
|
Vive l’Irak, messieurs
Pour un journaliste professionnel, l’actualité l’emporte sur toute autre considération. Elle a force de loi. C’est pourquoi, l’ancien journaliste que je suis a négligé la lecture des ouvrages au bénéfice d’un événement mondial : la guerre en Irak. Celle menée par une puissance impérialiste monstrueuse, les USA, contre un Etat du Moyen-Orient.
En rendant compte ici d’un livre de Tahir de la Nive, Les Croisés de l’oncle Sam, une réponse européenne à Guillaume Faye et aux islamophobes, il me sera toutefois impossible de ne pas évoquer le conflit irakien.
Qui est Tahir de la Nive ? Né dans une famille bonapartiste, adolescent lors du « putsch des généraux » en 1961 « dans lequel il croit reconnaître un 18 brumaire », il va, phénomène assez peu courant dans notre pays, se convertir à l’islam. Il est nécessairement mêlé aux péripéties multiples de ce qu’on appelle « la Nouvelle droite ».
Ce qui marque Tahir de la Nive, c’est l’apparition dans les milieux de la Nouvelle droite, d’un courant islamophobe très hostile, qui s’exprime en particulier dans les ouvrages de Guillaume Faye et d’Alexandre del Valle. Plusieurs chapitres sont consacrés avec virulence à la réfutation de leurs thèses.
Pour ma part, je n’ai strictement rien de commun avec les prises de position de Guillaume Faye et de la Nouvelle droite. Ce qui ne m’a pas empêché, du temps où je dirigeais National-hebdo, de soutenir à fond Le Pen sur l’Irak. Je suis heureux que la « une » de National-hebdo ait porté récemment ce titre : « La sale guerre » et, qu’en page 3 et 4, on trouve un grand article de Jean-Marie intitulé « Vive l’Irak, messieurs ».
L’ennemi principal
Dans tout conflit - et celui-ci risque de s’étendre, même après la défaite de l’Irak, de déboucher sur un islamisme armé de plus en plus virulent, sur l’exacerbation des conflits ethniques au Moyen-Orient, et surtout sur la multiplication des entreprises terroristes -, oui, dans tous les conflits, il s’agit de définir l’ennemi principal.
Quel est l’ennemi principal aujourd’hui ? Aucun doute, c’est l’Amérique impérialiste, l’Amérique dont l’objectif principal est la conquête et le contrôle des sources pétrolières, l’Amérique sioniste.
Il ne faut pas se faire d’illusions. La guerre en Irak va susciter de nouvelles divergences dans ce que les médias appellent l’«extrême-droite », y compris dans certains milieux catholiques, en dépit de la position prise par le Pape Jean-Paul II en faveur de la paix.
Catholique moi-même, je n’ai pas la moindre affinité avec l’islam. Quand éclata en Europe le conflit entre les Serbes et les Albanais musulmans, soutenus à l’époque par les Américains, par madame Albright, j’étais à fond pour l’ethnie serbe, bien qu’« anti-communiste primaire, vulgaire et systématique ». De même, j’étais pour les Macédoniens contre les musulmans. Par adhésion spontanée à une future grande Europe des ethnies.
Dans les années qui viennent, répétons-le, l’ennemi principal ce seront les USA. Et dans la même période présente, l’allié objectif, ce sont et ce seront les arabes musulmans.
Roland Gaucher
1 - 3 avril 2003.
|