Les vapeurs du va-t-en-guerre Lellouche…
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05/03/03 |
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17.22 t.u. |
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François-Xavier Massa |
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À en croire le Canard Enchaîné du 5 mars 2003, recevant au Quai d'Orsay la poignée de députés (félons) soutenant la vulgate américano-sioniste sur l’Irak, le chef de la diplomatie française, Dominique Galouzeau de Villepin, leur a rappelé cette vérité première : à savoir que " Les faucons de l'administration américaine, sont entre les mains de Sharon ".
Un rappel qui lui a valu ce prurit de la part de Pierre Lellouche, qui, on ne sait trop au juste pourquoi, s’est aussitôt senti visé, et lui a lancé que " Des députés UMP prétendent que mes positions pro-américaines sont, elles aussi, dictées par Sharon et qu'elles mettent Chirac dans la difficulté. Alors, je tiens à préciser que je ne suis pas pris en main par Sharon, comme tu l'as dit des Américains, et que ma religion ne m'interdit pas d'être un député de la République française soucieux des intérêts de la France ".
Quelques remarques vite fait :
1. Qui se sent morveux se mouche, et péteux se torche ! En effet, à moins de ne pas se sentir très à l’aise (pour ne pas dire concerné au premier chef), en quoi la remarque de Villepin visait-elle notre admirateur pourtant patenté de l’Entité sioniste ?
2. Qui a fait mention de la religion de qui que se soit ? Là encore Lellouche fait dans l’amalgame le plus grossier. Celui, inqualifiable, entre la religion mosaïque – objet de toute notre respectueuse estime, importe-t-il de rappeler – et le sionisme, idéologie controversée née des tourmentes d’une Europe en prise aux plus sombres de ses fantasmes, et dévoyée (il suffit de lire les textes du pacifiste Uri Avnery pour s’en rendre compte) par la junte de fait actuellement en place à Tel-Aviv.
3. Quant à se dire " soucieux des intérêts de la France ", pourquoi pas ? Mais, visiblement, une petite louche de méthode coué n’a jamais fait de mal à personne
4. Comment ne pas noter le style, très La Vérité si je mens du sieur Lellouche, qui se permet de tutoyer le titulaire du Quai d’Orsay.
En conclusion de cet incident, révélateur de pas mal de choses, une petite pub (de rillettes), comme citation : " Décidément, nous n’avons pas les mêmes valeurs "…
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