Moi Manu Le Gitan
Paru chez Flammarion et préfacé par Jean-Paul Cruse, qui a apporté son amical concours à la rédaction de ce document exceptionnel, où son énigmatique personnalité est d'ailleurs évoquée, en ombre chinoise, "Moi Manu Le Gitan" constitue l'autobiographie d'un gangster exceptionnel - Emmanuel Caldier -, braqueur et kidnappeur, spécialiste du "recouvrement de créances" de haut niveau, devenu depuis quelques années l'une des plus grandes "pointures" des services de renseignement militaires de l'armée française, qui l'emploient en "free lance" pour des missions à très haut risque.
Petit-fils d'un pasteur protestant, et fils d'une famille de cadres supérieurs de l'Essonne, où il se sentait mal, le petit "Manu" a pris la route à l'âge de 8 ans. Fugueur, analphabète (il apprendra les rudiments de la lecture et de l'écriture en prison, en y déchiffrant laborieusement les Evangiles et le Coran), voleur de voitures de grand talent bien avant l'âge du permis de conduire, il a été recueilli et adopté par les Gitans de l'Essonne, puis de Montreuil, qui restent aujourd'hui sa famille. Il vit en caravane.
Dans ce livre, où tous les faits sont vrais et prouvés, hors quelques menus détails qui ont dû être atténués ou modifiés pour des raisons de sécurité, Manu raconte notamment le kidnapping, pour lequel il est attendu prochainement devant une Cour d'assises, d'un financier suisse qu'il accuse d'avoir escroqué des médecins du Val de Marne, créateurs d'une fondation pour les enfants autistes.
Détenu une année entière en compagnie de l'homme d'affaires français Pierre Falcone, scandaleusement poursuivi pour la prétendue affaire de trafic d'armes de guerre avec l'Angola ("Angolagate"), Manu est bien connu aussi du juge Halphen, qui l'a souvent entendu.
Halphen, qui le considère comme le garde du corps et l'homme des opérations secrètes de Falcone, et de bien d'autres, a longtemps espéré de lui des révélations sur des histoires de passages de valises contenant l' "argent noir" de la politique française, à la frontière suisse, ou au Luxembourg. Ces valises, dont l'existence n'est pas douteuse, attirent, quand eles transitent sur de petites routes désertes, et jusque dans les halls des grands hôtels, bien des convoitises. Il arrive qu'elles changent de main de façon imprévisible.
"Manu", qui parle aussi, avec beaucoup de poésie, de ses amis Gitans, de leur musique, de ses enfants, de la femme qu'il aime, de l'épicerie Foch'ON de l'avenue Foch à Saint-Maur La Varenne qu'il a créée avec ses amis du "Blue Bar", et de l'atelier de fabrication de téléphones portables-revolver et de stylo-revolver (il en a offert un récemment à Thierry Billard, son directeur de collection chez Flammarion) qu'il a créé et dirigé à Belgrade, au temps de la guerre civile, évoque aussi son amitié avec Claude Genova, le "parrain de la rue Saint-Denis", fâcheusement soustrait à l'affection des siens il y a quelques années, ainsi que ses amis de la mafia de Milan, et de la côte albanaise.
Un document exceptionnel, à s'arracher très vite avant qu'il ne soit épuisé - comme son (ses) auteurs, qui ont signé le contrat d'une suite, à paraître l'an prochain.
Dans sa base de repli de l'Essonne, une vaste propriété discrète gardée comme un bunker où s'ébrouent Poney, canards et rottweiller, sous la protection d'un imposant garde du corps, très grand et longiligne, et d'une équipe de catcheurs ("des amis...")Manu bichonne le "truck" (gros camion américain rose vif)et le semi-remorque à plateau muni d'écrans de télévision géants à plasma, avec lesquels il s'apprête à sillonner la France pour assurer lui-même, sous haute protection, la promotion de son livre. La mise au point finale du document a donné lieu à une mise au point musclée avec quelques officiers supérieurs de la caserne Mortier (DGSE).
Son ami, "nègre" et conseiller en communication stratégique"JP-RPG" doit en principe l'accompagner, s'il n'est pas retenu, début février, par d'autres activités.
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