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politique
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On les appelait les « Mischlinge »

13/09/04 9.15 t.u.
Roland Gaucher

Un Mischling, qu’est-ce que c’est ? Beaucoup de lecteurs seront sans doute incapables de répondre. Pas seulement parce qu’il s’agit d’un vocable étranger, mais parce que, pratiquement, on ne le lit jamais dans les journaux, dans les livres, ou qu’on ne l’entend jamais prononcer à la radio ou à la télévision.

Un Mischling, est un demi-juif ou un quart de juif. Une notion qui est apparue dans l’Allemagne nationale-socialiste avec les lois de Nüremberg, en 1935. C’est le destin de ceux désignés par ce nom, qu’un universitaire américain, Bryan N Rigg, a étudié dans un ouvrage, très fouillé et passionnant, Hitler’s Jewish Soldiers, paru aux Etats-Unis en 2002, et publié en français - en 2004, chez de Fallois - sous le titre La Tragédie des soldats juifs d’Hitler.

En avez-vous entendu parler ? Pour ma part, je n’ai lu aucune critique sur le sujet, ni entendu aucun débat le concernant à la télévision ou à la radio. Pourtant, le livre n’est pas a priori suspect d’être « politiquement incorrect » car l’auteur a servi comme volontaire dans l’armée israélienne et la traduction française a droit à l’estampille de Michaël Berenbaum, ancien président de la Fondation pour l’histoire par l’image des survivants de la Shoah.

Dès le début du régime nazi, les demi-juifs et quart de juifs vont faire l’objet d’un régime spécial parce qu’ils ont souvent rompu avec les traditions judaïques. Beaucoup ignoraient même leurs origines. Ils avaient été marqués profondément par le prussianisme , et certains par le christianisme. La législation nazie va leur imposer un statut spécial. Mais comme le note l’auteur, qui a rencontré en Allemagne nombre d’entre eux, « les demi-juifs et autres Mischlinge avaient beau ne plus être des citoyens à part entière au regard du droit nazi, ils se sentaient toujours Allemands, sans trouver leur place dans les schémas hitlériens ». Victor Klemperer, juif et professeur de littérature romane à l’université technique de Dresde, écrivit le 10 janvier 1939 que « les différences et les antagonisme entre juifs et aryens n’avaient rien de comparable avec les conflits entre catholiques et protestants... ou entre Prussiens de l’Est et Bavarois du Sud... Les juifs font partie depuis toujours du peuple allemand... Ils se situent à leur place dans la société allemande... Ils sont et restent Allemands. »

Nombre de Mischlinge servirent dans l’armée allemande, soit par patriotisme, soit pour protéger leur famille. Selon l’auteur, on estime leur nombre entre cent vingt et cent soixante mille.

Pendant la guerre, les instructions restrictives des nazis sur les Mischlinge ne furent pas toujours appliquées par les cadres de la Wehrmacht. On citera ici le cas de Rommel (mais il y en eut d’autres). Son chef d’état-major, Fritz Bayerlein était un quart de juif, voire un demi-juif. « Rommel, nous dit l’auteur, savait à quoi s’en tenir sur les origines de son bras droit, mais elles n’eurent aucune influence sur son choix ».

D’autres Mischlinge occupèrent des postes parfois très importants dans la Wehrmacht, allant jusqu’aux grades de feld-maréchal, amiral, général... et bénéficièrent de décorations prestigieuses. L’auteur révèle que Hitler s’intéressait à chaque dossier, et qu’il y consacrait beaucoup de temps avant de prendre une décision.

L’ouvrage, par ailleurs, fourmille d’anecdotes sur les réactions des ex-Mischlinge qu’il a pu rencontrer, et qui sont parfois très différentes.

Inutile, pour conclure, d’ajouter qu’à l’égard de cet ouvrage quelque peu non-conformiste, l’attitude de nos chers « intellos » n’a pas varié : c’est le Mur du silence.

Roland Gaucher.

 
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